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jeudi, 24 novembre 2022

De quelques échanges

 

 

 

J'eus quelques difficultés à échanger avec les Polonais que je rencontrai à Varsovie. Leur langue est complexe, et à part quelques rares occurrences, les mots ne ressemblent pas à ceux des langues latines ou anglo-saxonnes. Bref, je ne comprenais rien à ce que je lisais et entendais, et je m'exprimais en anglais, langue que, heureusement, les locuteurs de ce pays connaissent. J'avais tout de même appris, comme à chaque fois que je voyage dans une contrée dont la langue m'est étrangère, ne serait-ce que par politesse envers les habitants du pays qui m'accueillait, quelques mots, "oui", "non", "bonjour", "s'il vous plaît", "merci", "au revoir". Mais là encore, je m'exposai à quelques déconvenues, en raison de ma mauvaise prononciation, et quelques méprises, qui firent sourire ou suscitèrent quelques moues. Pour  "oui", "non", "s'il vous plaît", aucun problème ne se posait : "tak", "nie" (qu'on prononce "nié"), "proszę" (qu'on prononce "proché"). Pour "merci", cela se corsait : "dziękuję" (qu'on prononce "djien-koui-yé"), ainsi que pour "au revoir" : "do widzenia" (qu'on prononce "do vi-dzé-nia"). La confusion fut totale quant à "bonjour" : le petit lexique du guide que j'avais apporté (Varsovie en quelques jours, édité par Lonely Planet en 2020) indiquait que cela se disait "cześć" (qu'on prononce "tchechtch" !) ; dès lors, je me fendais d'un "tchechtch" dans les musées, les restaurants et les commerces. On me regardait curieusement, et je ne comprenais pas pourquoi, jusqu'au moment où une aimable Varsovienne, qui parlait français, me fit savoir que "cześć" signifiait notre familier "salut !" et que "bonjour" se disait "vitam"*, si bien que je m'avisai que j'avais, durant les deux premiers jours de mon voyage, dit "Salut !" à des gens que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam !

 

* "Bonjour Madame" : "vitam Szanowna Pani" ; "Bonjour Monsieur" : "vitam Pan".

 

 

 

mercredi, 23 novembre 2022

Des pages de publicité

 

 

Les "pages de publicité", sur Radio Classique, sont parfois vexantes. Des voix à la fois insouciantes et insolentes nous disent, notamment : « Vendez votre or au prix fort. » (Mais enfin, où est mon or ?) Ou encore : « Vous disposez d'une maison ou d'un appartement d'une valeur d'un million d'euros ? » (Mais bien sûr...) L'auditeur se demande s'il n'est pas le seul à n'être pas millionnaire parmi tous les mélomanes qui écoutent cette radio. Puis la musique revient, qui est la seule véritable richesse en ce monde, avec l'amour et le temps libre.

 

 

 

16:35 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 22 novembre 2022

Des arbres

 

 

 

Les arbres sont bien habillés.

 

 

 

21:41 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Des fleurs

 

 

 

Les fleurs sont bien habillées.

 

 

 

21:40 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De la musique

 

 

 

La musique est bien habillée.

 

 

 

Du prétendu "superficiel"

 

 

 

Je ne puis avoir de l'amitié et de l'amour que pour les gens bien habillés, à l'image des jardins, des châteaux et des villes précieuses — Le reste ne m'intéresse pas, il me semble qu'il ne fait aucun effort pour faire face à la laideur et à la trivialité.

 

 

 

21:35 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De quelques clichés

 

 

 

 

Je n'ai pas pris beaucoup de photographies de Varsovie, j'étais muni d'un simple téléphone portable pour les prendre, ayant dû laisser chez moi faute de place dans mon bagage de cabine mon véritable appareil photographique (J'ai en horreur le fait d'enregistrer puis d'attendre un bagage de soute dans un aéroport ; l'avion est le moyen de transport le plus intolérable qui soit, pratique mais ridiculement tracassier). Mes images me semblèrent dès alors peu satisfaisantes. Désormais je regarde la maigre moisson de clichés que j'ai rapportée de là-bas, laquelle ne reflète pas la beauté des lieux, et je me dis : « Frédéric, es-tu vraiment allé là ? » Mais oui, j'y suis allé ! C'est à peine si je m'en convainc moi-même aujourd'hui. Et je suis revenu de la ville avec des images gravées dans mon cœur seulement.

 

 

 

lundi, 21 novembre 2022

De la solitude

 

 

 

Le monde m'a fait maigrir. Quelqu'un m'a dit que Frédéric Chopin n'était pas un si grand compositeur que cela. Dans la ville, je regarde les panneaux publicitaires en soupirant. Un jeune homme, juché sur sa trottinette électrique sur le trottoir et filant à grande allure, a failli me renverser tout à l'heure. Je ne puis guère plus parler à quiconque.

 

 

 

04:13 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 19 novembre 2022

De Varsovie (quatre notes brèves)

 

 

 

Varsovie est une fort belle ville. J'ai appris, à l'occasion d'une exposition qui se tenait au Palais royal, que, pour reconstituer après la guerre la ville presque entièrement détruite par les bombardements allemands, les architectes se sont notamment inspirés des tableaux de Bernardo Bellotto qui, au milieu du XVIIIe siècle, avait représenté les rues, les églises et les palais de la cité polonaise. C'est ainsi qu'aujourd'hui nous contemplons, dans le centre historique de la ville, des bâtiments édifiés entre 1950 et 1980 qui imitent à la perfection ceux des siècles passés. Voilà une réussite éclatante : rien ne semble faux ni artificiel.

 

*

 

Les églises catholiques abondent ; elles se dressent, toutes différentes, tous les deux cents mètres, du moins dans les plus anciens quartiers. Elles vivent là ainsi que les habitants.

 

*

 

Nul papier gras, nul détritus sur les trottoirs, nul (ou presque) panneau publicitaire ou didactique le long des rues. Les marques commerciales les plus tapageuses et les plus laides (Mc Donald, Auchan, etc.) doivent adapter leurs devantures aux belles façades. La ville somme à la hideur d'être discrète !

 

*

Une chose m'a frappé : les passants parlent à voix basse, dans les rues, dans les restaurants, dans les commerces, dans le métro ; la capitale est silencieuse. Varsovie est, comme j'aime à l'écrire, une ville précieuse.

 

 

 

jeudi, 17 novembre 2022

L'adieu

 

 

Il est bon de s'éloigner. Adieu, rendez-vous fastidieux, adieu, assemblées et vos convocations, adieu, comités divers, adieu travail obligé, adieu... J'ai la main dans la main du silence. J'ai la main dans la main de l'absence.

 

 

 

11:19 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

mardi, 15 novembre 2022

Où ?

 

 

Où voyagerais-je, où voyagerai-je, où ai-je véritablement voyagé ?

 

 

 

 

14:48 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 14 novembre 2022

De la semblance

 

 

 

« Cela semble [etc.] » : l'expression même du monde dans lequel nous sommes tombés.

 

 

 

16:27 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 30 octobre 2022

Rapporté

 

(Rapporté par mon amie S.)

 

Un auteur à un possible lecteur : — M'avez-vous lu ?

 

Le lecteur : — Non, je n'ai pas fini de lire Homère.

 

 

 

04:38 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Marginalia | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

samedi, 29 octobre 2022

Cueillir

 

 

Je cueille désormais les roses des insomnies. Elles sont étranges, et secrètes, elles ne peuvent être montrées. On peut simplement les signaler.

 

 

 

04:49 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 27 octobre 2022

Du silence

 

 

Il est des moments où la beauté de la musique et celle de certains livres font souffrir. Dès lors on fait silence, autour de soi, et on ferme les livres inertes sur la table. On attend que cela passe, comme les animaux attendent patiemment et noblement que leurs blessures s'éloignent, si elles s'éloignent.

 

 

 

10:16 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |