Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 12 septembre 2023

Glané (14)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2022), notées dans mes carnets.

 

« L'amour, tu vois, c'est comme un épilateur électrique. » (Dans une brasserie.)

 

« Moi, ce qui me caractérise, c'est l'humour. » (Dans un bar.)

 

« J'aime bien Bach, mais je préfère Michael Jackson. » (Dans un bar. Première moue de ma part.)

 

« Tu as un nez un peu trop gros, mais tu es quand même pas mal, et tu es sympa. » (Dans un bar. Seconde moue de ma part.)

 

 

 

12:26 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 11 septembre 2023

D'un petit dieu des portes

 

 

Au fond, moi qui ne suis qu'un minuscule peintre amateur, je ne peins que des portes.

 

 

 

13:47 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules peintes | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De quelques larmes

 

 

Je fus naguère dans une boîte de nuit. Une chanson répétait à l'envi « I'm so lonely, please love me, but I can't make you love me », etc. L'idiote chanteuse ne savait pas, bien sûr, ce qu'elle serinait et n'avait pas écrit, mais j'ai fondu bêtement en larmes. Décidément, je suis trop sentimental.

 

 

 

11:26 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

D'une envie

 

 

J'ai envie de devenir méchant et violent. Je ne parle pas évidemment d'une envie de violence physique, laquelle m'est toujours apparue comme le comble de la sottise. Non, je parle d'un ricanement qui monte de plus en plus en moi, d'un éclat de rire sardonique, d'une colère amusée, d'un haussement d'épaules appuyé, d'une moue sarcastique. Moi qui suis le plus doux, le plus poli, le plus gentil des hommes, je me sens devenir le plus méchant gentil et doux et poli des hommes dans ce monde.

 

 

 

10:58 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

D'un portrait

 

 

 

En faisant du tri sur mon blogue, je suis retombé sur cette photographie d'identité où j'avais environ vingt-deux ans, avec le petit air pincé de l'homme qui ne sait pas très bien où il va, qui sait néanmoins qu'il n'est pas tout à fait moche ni stupide mais qui hésite... Comme j'aurais aimé le conseiller maintenant !

 

 

 

07:03 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Des rencontres

 

 

J'ai rencontré des gens divers. La plupart fait mine de s'intéresser à la politique, à la géopolitique, à l'économie, à la bourse, bref, à des choses mortellement ennuyeuses. Quelques autres personnes sont plus intéressantes : elles parlent de beauté, de poésie, de musique, de peinture, d'amour, et même de spiritualité ; seulement, elles aussi deviennent ennuyeuses, le plus souvent, à la fin : c'est comme si elles avaient reçu un coup de poing de la beauté sur la tête et, après ce coup, elles étaient devenues complètement cinglées. 

 

 

 

04:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 10 septembre 2023

Du ciel bleu

 

 

 

Je cherchais quelques formules depuis longtemps. Le ciel bleu fait la gueule ; le ciel bleu se regarde et nous nargue ; le ciel bleu est stupide ; le ciel bleu est détestable ; le ciel bleu règne avec son épouvantable bleu. Le ciel bleu prétend aimer, il paraît même qu'il se prend pour Dieu. Pauvre imbécile, ô ciel bleu !

 

 

 

15:40 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De la réduction

 

 

On est très souvent réduit. Je prends mon cas : j'ai une passion pour tel musicien, pour tel peintre, pour tel poète : je suis donc exclusivement un fou de Maurice Ravel, je ne jure donc que par Nicolas de Staël et par Stéphane Mallarmé. J'aime les hommes, leur peau, leur présence, leur humour : je suis donc seulement un pédé. J'aime les livres bibliques : je suis donc un religieux intégriste. J'aime me vêtir élégamment : je suis donc seulement un narcissique. J'aime les bagues, les colliers, les broches : je suis donc précieux. Eh bien oui, je suis précieux, pédé, narcissique, amoureux de Maurice Ravel, de Nicolas de Staël et de Stéphane Mallarmé, je suis bien habillé et j'ai lu la Bible.

 

 

 

05:35 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

D'une promenade

 

 

Je rentre à l'instant d'une promenade nocturne dans mon quartier, ayant été en proie à une énième diabolique (hin hin hin) insomnie. Quelques fenêtres, rares, montraient de la lumière (il était trois heures du matin) ; il existait donc d'autres insomniaques. J'imaginais les personnes dans leurs appartements : y avait-il là un fou, un malheureux, un écrivain, un peintre, un musicien, un ivrogne (un silène devrais-je écrire), des amants tardifs, un ange égaré ? Moi, je marchais doucement, et j'avais l'impression d'être un peu chacun d'eux.

 

 

 

04:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 09 septembre 2023

Des rencontres

 

 

J'ai rencontré des ours : l'un n'aimait pas les caresses, l'autre n'en prodiguait pas. J'ai rencontré un oiseau câlin mais il est mort du sida. J'ai rencontré une souris, mais elle eut peur de mes livres et de tout ce que je suis. J'ai rencontré un chat, égoïste parmi les égoïstes. Au fond j'ai rencontré beaucoup de charmants adorables animaux, mais aucun n'a tendu sa patte vers la mienne, et j'ai continué d'écrire et de peindre.

 

 

 

12:33 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

« Hin hin hin »

 

 

Je n'apprécie véritablement que la compagnie des personnes qui savent s'exprimer avec un « Hin hin hin » toujours à l'affût. Le reste m'ennuie. Je dois aimer le diable, sans doute.

 

 

 

11:24 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Du temps chaud

 

 

La chaleur qui règne à Paris depuis quelques jours n'est pas seulement insupportable : elle est idiote. Elle est sotte comme quelqu'un qui vous harcèle tandis que vous lui avez demandé de cesser de le faire, elle est sotte comme le ciel insolemment bleu, elle est sotte comme ma sueur, comme moi qui ne puis pas me vêtir tel que je le souhaiterais, et me contente d'une banale chemise pour sortir dans la rue, même si la chemise est belle.

 

 

 

10:57 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Des insomnies

 

 

L'insomnie a ceci d'apaisant, malgré les terribles moments qu'elle nous inflige : elle nous permet de nous moquer des portes claquées à toute volée par nos voisins inélégants, à deux heures du matin, d'ignorer avec un haussement d'épaules la musique dite "techno" mise à tue-tête par quelques autres voisins, à la même heure, ainsi que les vociférations de clochards ivres dans la rue accompagnées de bruits de verre brisé. Il est vrai que je préfèrerais le fracas doux et immuable de la mer, mais le fracas ridicule et vulgaire de la capitale m'est imposé pour le moment. Je fais de l'insomnie mon amie ; elle accompagne les livres que je lis et ceux que j'écris, quand bien même tout hurle et s'agite autour de mon silence.

 

 

 

 

04:23 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 08 septembre 2023

Assez

 

 

« C'est assez merveilleux », « C'est assez incroyable », « C'est assez sublime », etc. On entend ça en permanence, même dans les bouches d'intervenants sur Radio Classique, laquelle reste une radio d'une haute tenue. Non : rien n'est assez merveilleux, ni assez incroyable, ni assez sublime. N'importe quoi. C'est merveilleux, c'est incroyable, c'est sublime. Imagine-t-on quelqu'un qui dirait : « Je suis assez amoureux » ?

 

 

 

 

 

08:52 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 07 septembre 2023

D'une petite collection

 

 

J'ai une petite collection (enfin, elle compte tout de même quelque cent pièces...) de petites clefs, dont j'aime qu'elles n'ouvrent rien de connu (de moi). Elles sont bellement inutiles.

 

 

 

13:12 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |