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mardi, 29 août 2023

For the happiness

 

 

Someone in the crowd.

 

 

 

19:08 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 19 mars 2023

Muet

 

 

 

 

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Stéphane Mallarmé, Un Coup de dés jamais n'abolira le hasard,
Gallimard, collection Blanche, édition de 1914.
Photographie : mars 2023.

 

 

 

 

17:23 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Autour du livre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Relecture

 

 

 

20230317_181833.jpg

 

Stéphane Mallarmé, Un Coup de dés jamais n'abolira le hasard,
Gallimard, collection Blanche, édition de 1914.
Photographie : mars 2023.

 

 

 

 

 

15:17 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Autour du livre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 24 janvier 2023

Deux phrases notées

 

 

Dans un ancien carnet mien, datant de 2011, que j'épluche en ce moment avant de le jeter, je retrouve ces deux phrases extraites de livres, phrases que j'avais notées sans mentionner alors leurs auteurs (J'étais moins méthodique qu'aujourd'hui, et j'ai complètement oublié où j'ai bien pu trouver ces mots) :

 

« Est égoïste celui qui ne pense pas à moi. » 

« Tout dieu dit : "Je déçois". » 

 

Je les retranscris ici pour m'en ressouvenir.

 

 

 

20:22 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

lundi, 23 janvier 2023

F.

 

 

Que la cogi de mi huerto
toma niño esta naranja
no la partas con cuchillo
que mi corazón va dentro

 

 

 

18:07 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

jeudi, 10 novembre 2022

D'un chevreuil

 

 

 « La vie est un chevreuil blessé. » 

   Luis de Góngora (1561-1627)

 

 

 

17:45 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 18 juin 2022

Nouvelles du fracas (3)

 

 

Quand il fait chaud, les gens ont chaud, selon l'éminent professeur émérite *** de l'Université de ***. Il ajoute que les humains sont des êtres vivants qui doivent boire de l'eau. "Hydratez-vous", conseille le gouvernement. Plus de renseignements sur Info.gouv.fr.

 

Les enfants dérangent tous les gens, mais ils sont charmants et bien mieux élevés que dans un passé fantasmé, selon la sociologue ***.

 

La pluie mouille, selon Météo Terre.

 

Le ciel est bleu.

 

Selon un sondage de l'IYFLOP-Funerial-Opinion auprès d'un "panel" de 214 personnes, les nuages existent.

 

 

 

16:51 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 02 mai 2022

Glané (12)

 

 

Florilège de paroles entendues dans ce monde, notées dans mon deuxième carnet de 2022.

 

« Arrête de me regarder avec tes yeux. » (Dans une brasserie.)

 

« J'aime la musique quand elle est pas de la musique, enfin pas comme ton Bach ou ton Sivelius [sic], tu vois. » (Dans une brasserie.)

 

« Il y a tellement de bruit ici que je t'entends mieux. » (Dans le métro.)

 

 

 

 

06:00 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 13 avril 2022

Glané (11)

 

 

Florilège de paroles entendues dans ce monde, notées dans mon premier carnet de 2022.

 

« Je ne suis qu'un leitmotiv. » (Dans un bar.)

 

« Pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, je n'entends plus que ça. À force, j'entends pouvoir des chats, ou même l'achat du pouvoir. » (À l'occasion d'un échange, lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle française de 2022.)

 

 

 

14:30 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 27 mars 2022

Glané (10)

 

 

 

Florilège de paroles entendues dans ce monde, notées dans mon premier carnet de 2022 (en cours).

 

« Moi, c'que j'trouve intéressant, c'est toute la concrétisation du travail de cette recherche picturale. » (Lors de l'exposition "La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne", à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris XVI.)

 

« Cette peinture, c'est un peu tiré par les cheveux. » (Lors de l'exposition "La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne", à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris XVI.)

 

[Et ceci, rappelé à ma mémoire — grâce à N. qui m'accompagnait lors de l'exposition mentionnée ci-dessus :]

 

« Et puis, comme on dit : ALEA FACTA GESTE. » (Dans un square, près de la rue Mouffetard à Paris, circa 1993.)

 

 

 

10:39 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 14 mars 2022

Glané (9)

 

 

Florilège de paroles entendues dans ce monde, notées dans mon premier carnet de 2022 (en cours).

 

« Tu as écrit des poèmes ? Ah merde, je compatis. » (Dans un bar.)

 

« Tu veux un coup de blanc, ma couille ? » (Dans une brasserie.)

 

« Les nuages, tu sais, ce sont des conneries blanches. » (Dans une boîte de nuit.)

 

 

 

13:35 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Marginalia | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 27 février 2022

Sur Lulu d'Alban Berg

 

(Remise en ligne d'un billet que je publiai sur mon premier blogue le 25 octobre 2011, avec des notes  publiées, elles, en 2008 et issues du même blogue.)

 

__________________

 

Voilà longtemps* que je « tournais autour », si j’ose dire, d’Alban Berg, de sa musique qui m’intimide et m’attire, et voici que je reviens de l’Opéra Bastille où était représenté, ce soir [lundi 24 octobre 2011, presque minuit ; je recopie une partie des notes de mon carnet], son opéra Lulu, et qu’enfin je l’ai, cette musique, véritablement entendue, que je suis sûr de l’aimer maintenant, puisque j’ai partagé l’air et le temps où elle fut, et que j’ai dérivé avec elle.

 

(Et tous mes disques, si je les écoute avec passion, je ne puis les écouter trop fort, crainte de déranger le monde qui m’entoure. Peut-être ne désiré-je habiter un château – il me faudrait un château du XIVe ou du XVe siècle, aux murs de pierres qu’on dirait scellées par des Géants, posé au milieu d’un lac comme j’en vis un jour dans le Périgord noir, je crois, et entouré de longues forêts impénétrables  – qu’à la fin de pouvoir y écouter mes disques aussi puissamment que je le voudrais…)

 

Je n’ai trouvé personne qui souhaitât, ce soir, m’accompagner à la représentation, mais il est vrai que l’œuvre est éprouvante, éreintante, et même oppressante parfois, ainsi que l’exprima, en des termes choisis, à l’entr’acte, tandis que je déambulais, avec mon verre d’eau comme un « petit chien », parmi les coupes de champagne, les sandwichs et les cornets de glace, un jeune homme en tenue décontractée à l’adresse de ses amis : « Ah ouais, cette musique, ça déchire ! », donnant là son sentiment sur une œuvre en effet déchirante, dont la tension ne faiblit jamais, et qui sait cependant ménager des pauses d’une tendresse inouïe, comme une caresse qui ne peut aboutir, mais se prolonge…

 

(Cruelle musique comme la vie, musique lucide comme la chair, comme le regard. Que dit l’histoire du livret de l’opéra ? Que personne n’aime ni n’écoute personne…  – Que l’Appétit règne, et que le corps désirable est sa monnaie que l’or adoube et provoque – Que le Sens est brûlé, que le sentiment du sacré, quel qu’il soit, est tombé dans un verre de vin tiède – Que le mensonge est adoré – Que le Temps détruit toute la vie imaginée… Que la Rencontre sur la Terre, qu’elle prenne le nom d’amitié ou d’amour, n’est souvent qu’imposture attristée d’elle-même, et renversée. Etc. Lulu est un immense « Pouah ! » à la face pourrie du monde…)

 

À chacun des trois actes, des interludes sont là pour rappeler ce désir inassouvi, inassouvissable, que l’omniprésent violon souligne… et défait. Il est singulier, et frappant, que la musique d’Alban Berg attende la voix humaine, et son corps, qu’elle les appelle ; murmure avec eux... ; et à relire un poème** que Pierre Jean Jouve consacra à Lulu, on sent bien que le poète est l’initiateur. Je me souviendrai toujours de ces paroles que chante aussi bien qu’elle les crie la comtesse Geschwitz mourante à l’adresse de Lulu, que vient d’assassiner Jack l’Éventreur, ces paroles d’amoureuse éperdue, et la comtesse elle-même peut-être damnée comme l’objet de son amour : « Lulu ! Mein Engel ! Laß dich noch einmal sehn ! Ich bin dir nah ! Bleibe dir nah, in Ewigkeit ! » (« Lulu ! Mon ange ! Montre-toi encore une fois ! Dans la mort je te suis ! Près de toi je reste, pour l’éternité ! ») ; car son chant glace le sang et bouleverse à la fois ; mais… le froid et le chaud – n’est-ce l’opération de la musique de notre temps ?

 

À un peu plus de onze heures du soir, il pleuvait tandis que mes pas me ramenaient chez moi, à travers les rues éclairées de lumière orange – sonores de voitures précipitées : étrange et bienveillante tristesse.

 

* (Note du 19 octobre 2008, très légèrement revue et corrigée.)

D’un plein accès terriblement difficile (et je n’évoque pas ici l'opéra Wozzeck, qui ne peut s’apprécier vraiment que dans une salle d’Opéra, et peut-être après la lecture de l’ouvrage de Pierre Jean Jouve (écrit avec Michel Fano) qui lui est consacré), la musique d'Alban Berg est lancinante, suggestive, parfois très violente, à la fois amère et rêveuse, lente et brutale, douce et cruelle, souterraine et lumineuse… Ce ne sont pas là de faciles oxymores : cette musique est si étonnante qu’elle semble confondre différentes strates contradictoires, ou plusieurs lames de fond, qui charrieraient indépendamment des fragments de musiques anciennes, mais lointaines, lointaines… : on dirait que cette musique glisse sur elle-même. On la dirait concentrée à l’extrême, consciente d’elle-même jusqu’à la folie, jusqu’à la perte, et toujours, dans le même temps, on dirait qu'elle songe à autre chose qu’elle-même, toujours au-delà d’elle-même ou à côté, toujours écoutant son propre mouvement. On la repousse parfois comme intolérable, cependant elle sait revenir vers nous très attirante, très pénétrante… Son « atonalité », non systématique, la réserve à une oreille attentive : mais la classer dans cette seule « école » serait extrêmement réducteur : son lyrisme passionné dialogue avec la dissonance, avec la rupture, avec le « faux », plutôt qu’il les épouse parfaitement : il les affronte et ne s’y soumet pas ; il les interroge, comme on interrogerait l’Enfer... Le Concerto pour violon à la mémoire d’un Ange (1935) se révèle lentement à l’oreille… car cette musique parfois impatiente, semblant se déborder elle-même, attend d’abord de nous la persévérance et la constance ; c’est vers cette œuvre que je conseillerais au néophyte de se tourner tout d’abord. Cette musique nouvelle parle au cœur comme la musique ancienne, avec amour, avec inquiétude, avec patience. Le Concerto recèle des instants proprement inouïs ; de même que dans la Lulu-Suite (1934), ou la Lyrische Suite (1928) (que le Concerto, œuvre comme testamentaire de Berg, invite à découvrir en arrière) la musique afflue telle une rivière nerveuse – irriguée de je ne sais quelle tension étrange ; ses brisures ne sont jamais gratuites – et cependant l’écriture de ce lyrisme précis, où tout est évidemment calculé, est inquiétante, imprévue, superbe et légère comme un ciel rapidement parcouru de nuages blancs et gris, ou noirs.

 

**

Une cuisse plus qu'élégante de dentelles
Porte l'enseigne du trésor :
Et qu'un homme un autre homme
                                et puis un troisième homme
Ou meure ou soit tué ou se donne la mort

Pour elle ! et qu'un prodige de musique en elle
D'orchestre sur un sein dont la pointe est de pleurs
S'émerveille des yeux à l'or des jarretelles
Des souliers, un orage aux funèbres splendeurs ;

La mort elle la sait ayant pitié de tout :
Lulu pousse du pied la dépouille mortelle,
Pourvu que tout le son la creuse du dessous
Elle change de robe et sort. Toujours plus belle.

 
Pierre Jean Jouve, "Lulu I", dans Moires. (Œuvre I. Paris : Mercure de France, 1987, p. 1045.)
 
 
 
 

lundi, 21 février 2022

« Mon ami caché, mon ami lointain... »

 

 

 

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Ossip Mandelstam (citant Fiodor Sologoub), De la poésie, traduction de Christian Mouze,
éditions La Barque, 2013, p. 29.
Photographie : février 2022.

 

 

 

jeudi, 17 février 2022

Glané (8)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« Moi, c'que j'vois pas, c'est que j'vois pas. » (Dans un bar.)

 

« J'adore les moches, mais enfin, pas trop. » (Dans un bar.)

 

« Quoi ? Y a des humains intelligents ? » (Dans une brasserie.)

 

« Je n'vote pas. Je boude. » (Dans un bar.)

 

« Tu crois que ça existe encore, la poésie ? » (Lors d'une soirée privée.)

 

 

 

11:18 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 02 février 2022

Glané (7)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« Arrête d'aimer. » (Dans un bar.)

 

« J'ai toujours trouvé que j'étais très sympa. » (Dans une brasserie.) [Je rapproche cette phrase d'une autre, que j'entendis jadis dans la bouche d'une comédienne à la radio, et qui m'apparut comme le comble de l'impudeur : « Ce qui me caractérise avant tout, c'est la pudeur. »]

 

« Non c'est pas possible : je suis amoureux. » (Dans une brasserie.)

 

« Je bois un verre. Toi, tu bois de l'eau. » (Dans un restaurant.)

 

 

 

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