lundi, 03 avril 2023
Des nuques
Les nuques peuvent être aussi belles qu'un visage.
11:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 02 avril 2023
De la bêtise
Je suis plus bête que le plus intelligent des chats.
22:39 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
De la beauté
La beauté règne, n'ayant pas besoin d'être élue.
22:35 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
De l'élégance difficile
La laideur s'agite, se répand, hurle, vocifère, se moque de tout. L'élégance est une lutte incessante (épuisante).
11:08 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 01 avril 2023
Des yeux
Les yeux des hommes ne regardent pas toujours.
11:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
De la déception
Être aimé, c'est l'être en étant décevant.
08:17 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
D'être acheté
Un aimable Lecteur s'enquit récemment auprès de moi de savoir si mes petits Poèmes illisibles étaient à vendre, mais avant tout, il se demandait s'il y avait un poème « réel » (je le cite) caché dans ces graphies. « Mais volontiers, et bien sûr », lui répondis-je. Il me proposa dès lors une somme dérisoire pour l'un de ces dessins, somme que je refusai. Je n'accepte en principe que des milliers d'euros, lesquels, bien entendu, font reculer d'effroi l'éventuel acheteur, qui par là signale la faiblesse ou la torpeur de son désir. « Non mais, enfin ! », comme dit l'un de mes amis, qui est un prince pauvre.
08:01 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 31 mars 2023
Corazón
Dès que je l'ai rencontré, j'ai aimé le mot espagnol corazón. Il m'est apparu plus beau encore que le mot français cœur, peut-être parce qu'il est plus lent, plus long, plus tendre... Il contient selon moi une durée qui fait défaut au mot français, lequel a l'honnêteté de proclamer son caractère brusque, unique ou étroit —moins chantant, peut-être ?
02:07 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
La fausse tautologie
Ce qui est dit nul et non avenu est souvent considéré comme une formulation tautologique. Or, le non avenu n'est pas nul... ; la terminologie juridique ignore el corazón !
01:57 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, J'aurai aimé, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
De l'illisibilité
Sans être moi-même un poème (illisible) — ce qui serait atteindre, en le prétendant, la fatuité des fatuités ! —, il est possible que je sois, tout simplement, illisible moi-même, et inapte à susciter quelque véritable intérêt, ou propre à engendrer des amours inachevées, des amitiés espacées, ou des rencontres bientôt lassées. L'illisibilité serait la plage du lointain — Et mon école, la vague, jamais la même, qui vient s'échouer, et se retire lentement avec la sensation grésillante des grains de sable et la grâce triste de ce qui ne dure pas.
01:34 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 28 mars 2023
De quelques secrets
Il est des secrets tendres ; ils résident dans une lumière qu'on est le seul à pouvoir délivrer.
06:43 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 27 mars 2023
Des câlins
Si le mot "câlin", désormais, ne semblait naïf ou mièvre, j'eusse volontiers intitulé l'un de mes livres Les Câlins. Ce titre impossible demeure en filigrane dans toutes mes pages écrites.
00:03 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 24 mars 2023
Pages, pages, pages
Lorsque je contemple les rayonnages encombrés de ma bibliothèque, je me dis que j'ai vraiment cinquante ans. Mon Dieu, tous ces livres... Dire que j'ai ajouté à toutes ces pages mes propres pages...
(Si je ne les avais pas écrits, aurais-je lu mes ouvrages ?)
17:32 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 22 mars 2023
Nouvelles du fracas (6)
Une coalition politique est possible et impossible. Le baiser tue. Kanine Le Ren est inflexible. Micon parle. Hans van Baluchon est inflexible. Les poubelles affleurent à Paris, et les rats se promènent en couple dans les rues bruyantes. Le chômage est en hausse, et l'angoisse s'abîme. L'économie va bien, mais ne va pas bien en même temps. Une coupe de champagne est servie dans les salons particuliers. Ghfjkajejafcvah. Nous sommes pessimistes. Tout s'écroule. Mais le printemps est là, qui règne avec l'amour.
08:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
vendredi, 17 mars 2023
Du classement de quelques livres
Pour la plupart d'entre eux, et compte tenu des rayonnages dont je dispose pour les entreposer, mes livres sont assez correctement rangés : les livres d'histoire sont classés chronologiquement dans la mesure du possible, et les doubles rangées sont indispensables ; les livres relatifs aux diverses religions et mythologies forment des blocs thématiques et géographiques (Mais, par exemple, faut-il ranger L'Enquête d'Hérodote dans la partie historique ou dans la partie mythologique ?). Les livres de philosophie, les romans et les contes sont classés selon l'ordre alphabétique des noms de leurs auteurs, sans considération d'époque ni de lieu (Ainsi, Apulée côtoie-t-il François Augiéras, Pétrone Proust, Tanizaki Troyat, et Valery Larbaud Lucien de Samosate...) ; les "usuels", les dictionnaires, les lexiques, les glossaires, les traités de ponctuation et de grammaire, le Grevisse, les anthologies d'expressions, de devises ou de mots rares, etc., même s'ils sont fort disparates, n'ont pas trop de difficulté à cohabiter ; les beaux-livres, du fait de leur taille importante et de leurs poids respectifs, sont disposés dans les rayonnages inférieurs : ils courent, pour la plupart d'entre eux, sous les livres d'histoire et les livres d'histoire de l'art, ou bien reposent à plat, empilés parfois presque jusqu'au plafond, au-dessus des dernières étagères. Mes étagères abritant les quelque 450 livres de poésie en ma possession, sans même parler des essais consacrés à certains d'entre eux (Et par ailleurs, une biographie ou une étude sur Du Bellay ou sur Baudelaire doivent-elles se placer auprès des livres des poètes, ou rejoindre le domaine historique ?), sont en revanche un véritable capharnaüm : les doubles rangées, faute de place, font ici encore la loi avec davantage de fureur, et les tailles innombrables des livres et recueils divers rendent toute organisation impossible ; fascicules, plaquettes (lesquels ne possèdent pas de dos mais sont seulement agrafés par leur milieu) sont tôt ou tard absorbés par des livres plus épais ; les livres brochés (surtout ceux qui disposent d'une reliure en cuir) semblent regarder avec quelque dédain les livres de poche ; les Œuvres complètes sont de véritables ogresses. Cependant, il s'agit là de guerres polies : on ne meurt pas, on n'est pas blessé, soit on s'efface et fait silence, soit on resplendit. Et le bibliothécaire a sommeil, tôt ou tard il va dormir, mais son cœur veillera.
04:14 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |