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vendredi, 26 août 2022

D'une urgence

 

 

J'entends à la radio qu'il est question de réunions autour de ceci, de cela, etc. À mon avis, il faudrait faire une réunion autour de l'amour.

 

 

 

 

12:05 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 24 août 2022

Du passage

 

 

J'ai dit à quelqu'un qui avait un chagrin d'amour : « Ta gentillesse et ta tendresse ont sombré dans des abîmes d'indifférence. Il avait peur de ta douceur ». Il m'a souri, et j'ai répondu à son sourire.

 

 

 

 

12:45 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

De ma bibliothèque

 

 

Les livres qui composent ma bibliothèque, chez moi, ressemblent à mes années.

 

 

 

11:31 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De quelques oiseaux

 

 

 

Beaucoup d'oiseaux, selon toute vraisemblance, sont mélomanes : la plupart de ceux qui viennent se poser devant moi, à la fenêtre de mon salon, ont l'air d'en savoir long. Il m'apparaît, lorsque j'observe leurs petites têtes oscillantes et fébriles, que certains sont même quelque peu jaloux de Mozart et de Ravel.

 

 

 

D'un moraliste perdu

 

 

Si j'avais été plus sage (moins passionné, peut-être, devrais-je écrire), j'eusse été un moraliste.

 

 

 

05:27 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 23 août 2022

De l'amour

 

 

Il n'y a rien de plus intolérable que l'amour.

 

 

 

De la déception

 

 

J'ai toujours été déçu par ceux qui n'étaient pas émerveillés par ce qui m'émerveille.

 

 

 

17:50 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

D'un morceau de jazz

 

 

J'ai découvert un morceau de musique — Il s'agit, en l'occurrence, de jazz — si beau que tous les oiseaux qui ont l'habitude de se poser sur la balustrade de la fenêtre de mon salon ne savent que faire : fuir ? écouter ? m'attendre et m'emporter ?

 

 

 

 

Des corneilles

 

 

Les corneilles, à Paris, en criant disent tout.

 

 

 

10:28 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Du voyage

 

 

Il est possible de voyager sans se mouvoir.

 

 

 

05:49 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 22 août 2022

D'une phrase

 

 

Je cherche passionnément la phrase que, je le sais, jamais je ne pourrai écrire.

 

 

 

05:02 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 21 août 2022

De la danse

 

 

Lorsque j'observe, dans une boîte de nuit, les gens qui dansent tout seuls, il m'arrive de me sentir très triste. « C'est ainsi, Frédéric », me dis-je. « Tu vis dans un temps de solitude, et ce temps est celui de la fin de la civilisation pour laquelle, l'un des derniers, tu fus néanmoins conçu. Ô châteaux, ô jardins, ô parcs, ô pays magnifiques, ô tes lectures, ô la musique que tu aimes, ô les contes, tout cela périra bientôt, si ce n'est déjà accompli. L'amour agonise. L'amitié est rare. Le langage est vicié. Que valent les prix littéraires dont tu fus le lauréat ? Que valent tes livres ? Ô ta vanité... ». Puis je rentre chez moi, et je déchire ou brûle mes manuscrits. Je danse, seul, au-dessus de mes déchirements et de mes brûlures.

 

 

 

06:09 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 20 août 2022

Du poème

 

 

Le poème est comme la musique. Il ne décrit rien. Il ne déclare rien. Il ne veut plus rien dire. Il ne bavarde pas. Il ne console personne. Il est là. Il rêve au-dessus du rêve.

 

 

 

vendredi, 19 août 2022

De la musique

 

 

J'ai voyagé récemment, et la musique m'a manqué, tandis que je ne pouvais l'écouter qu'avec l'aide de mon téléphone portable, dont le son étriqué, sans profondeur ni relief, n'est pas satisfaisant. (La musique doit se déployer jusques aux plafonds, et passer par les fenêtres.) La musique m'a manqué : n'est-ce pas l'amour ?

 

 

 

De la pluie

 

 

J'aime la pluie ; mais elle m'agace parfois, lorsqu'elle salit la vitre de ma fenêtre, et abîme mes chaussures, mes vestes, le livre qui est dans mon petit sac lorsque je me promène dans la ville, et lorsqu'elle m'empêche de fumer dans la rue, de contempler un jardin ou de flâner dans le parc d'un château.

Je l'aime tant, cependant, lorsque je suis dans le lit d'un dernier étage, ou sous l'auvent d'une brasserie, à écrire ou lire. Elle brise ma solitude, elle s'impose à mon corps et à mes pensées.

Ces derniers temps, il a plu à Paris : la capitale et la pluie vont bien ensemble ; Paris, pluie : ces deux mots sont de quasi synonymes pour le Parisien d'adoption que je suis, et le ciel bleu sied mal à la ville.

 

 

 

 

20:51 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |