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lundi, 05 septembre 2022

Regarder les mots

 

 

 

Il me semble que l'un des maux de notre temps (mais lui est-il propre ? Non, évidemment) est de n'être pas lu : nous écrivons des mots qui ne sont pas lus, nous parlons dans le vide, sur une page qui apparaît blanche aux yeux de ceux qui ne voient pas les mots. Nous avons beau écrire, mettre en toutes lettres quelque chose sur un support écrit, qu'il soit de papier ou virtuel : eh bien, non, nul ou presque ne lit ce que nous avons écrit : tel répond à côté de notre interrogation ou de nos propos, tel autre fait exactement le contraire de ce que nous lui avions demandé gentiment de faire, comme si nos mots pourtant limpides étaient brouillés, opaques, lointains, comme s'ils n'avaient jamais existé. Cela reste pour moi un mystère. On n'y voit rien est le titre d'un beau livre de Daniel Arasse sur la peinture ; il m'apparaît que celui-ci pourrait s'étendre à toute la langue.

Jamais, aujourd'hui, l'expression de lettre morte n'aura été aussi juste.

 

 

 

03:37 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 04 septembre 2022

Du Scherzo de Josef Suk

 

 

 

 

Josef Suk, Scherzo fantastique (1902-1903), Czech Philharmonic Orchestra dirigé par Charles Mackerras.

 

Du Scherzo de Josef Suk je n'ai jamais trouvé qu'il soit judicieux de l'appeler "fantastique", même s'il s'agit de l'extrait d'une suite symphonique issue d'une rêverie sur des contes, mais peut-être est-ce là que je songe trop à la Symphonie fantastique de Berlioz, et que j'écris là une sottise. Cependant voilà une musique somptueuse, déroutante, élégante (elle me fait songer à celle de Grieg, que j'aime tant), et dont certains passages sont d'une délicatesse inouïe qui donne envie de vivre et de mourir dans le même temps. Il y a même quelques oiseaux qui passent comme en frémissant, et s'en vont comme tous les oiseaux !

 

 

 

Des sons

 

 

 

Le contraste entre les sons que nous entendons est, parfois, à devenir fou : voici que j'écoute un chant adorable d'oiseau, au matin, et le camion rugissant du service indispensable des poubelles (cependant, anormalement bruyant à Paris, j'en ignore les raisons techniques) traverse la rue ; voici que j'écoute quelque symphonie de Sibelius, et quelqu'un, dans mon immeuble, faisant vibrer les murs, claque si violemment sa porte qu'on se croirait un instant dans l'antre des Nains du Nibelungen de Wagner ; voici que j'adore le silence enfin revenu, et la sonnerie du téléphone retentit (Heureusement, dans notre pauvre monde, la possibilité du "mode silencieux" est prévue (J'aurais jeté par la fenêtre mon téléphone portable si cette possibilité ne l'avait pas été)) ; voici que j'ouvre grand ma fenêtre pour regarder le ciel, et quelque clochard ivre trainant là, dans mon petit passage habituellement calme, se met à vociférer. Ô mon château solitaire sur une île au milieu d'un lac, où es-tu ?

 

 

 

07:08 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 03 septembre 2022

De Polybe

 

 

J'aime beaucoup Polybe, je partage ses vues. Lorsque je le lis, je suis en accord avec sa conception de la société des hommes, à savoir, en ce qui concerne le pouvoir, une sorte de mélange harmonieux entre monarchie, oligarchie et démocratie ; l'intelligence même. Aujourd'hui qu'avons-nous donc ? Des présidents ridicules, impuissants, soumis, qui se pavanent dans des comités ou des commissions flous, lesquels ne servent à rien d'autre qu'à bavasser et dont le résultat est : « HIIIIIHjkhjhkFKJHKJH oN EhN BhgEN AVhjkkhEYUTUUUUUU : mais pour l'utilité de nos pays des murises seront pruses. » Etc. Comme disent les hispanophones : tonterías...

 

 

 

 

23:58 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De la difficulté

 

 

 

Il s'agit d'être une présence légère.

 

 

 

13:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

La gueule et la moue

 

 

À « faire la gueule », j'ai toujours préféré l'expression bien moins vulgaire « faire la moue », même s'il existe là des nuances. Moi, je ne fais jamais la gueule. Je fais la moue.

 

 

 

 

13:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Du secret

 

 

 

J'ai, dans mes chemises, quelques poèmes que jamais je ne ferai lire à quiconque ; j'en composerai d'autres de cet ordre. Je les rassemble en pensée dans un ouvrage que j'intitule Un Livre de secret (en songeant à Pétrarque, naturellement), et qui sera détruit lors de ma disparition. C'est là, parmi les notes du virtuel Carnet multiple qui constitue ce blogue, sa seule trace.

 

 

 

 

01:04 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 31 août 2022

D'une complicité étrange

 

 

J'ai lu les écrits de Luther, qui sont ennuyeux au possible. Ce que j'en ai retenu, c'est qu'il haïssait les mouches, ce en quoi je le rejoins. 

 

 

 

18:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

Du plus rare

 

 

Le plus rare ou le plus précieux est également le plus simple.

 

 

 

 

08:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 30 août 2022

Des voyages

 

 

Où sont donc allés tous nos voyages ?

 

 

 

 

06:30 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

lundi, 29 août 2022

Nuages

 

 

 

SAM_1506.JPG

 

Les Deux-Alpes, en Isère, photographie : août 2022.

 

 

 

 

D'un grognement

 

 

Je grogne parfois contre la vie parce qu'elle n'a pas su mettre une véritable personne d'amour sur mon chemin terrible. (Grrrr.)

 

 

 

 

17:45 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Des bagues

 

 

 

Je me suis souvent trompé de bagues ; j'ai mis de l'or, de l'argent ou de l'onyx au mauvais doigt.

 

 

 

12:34 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De mes mots

 

 

Mes mots sombrent ou montent toujours dans l'abîme qu'ils connaissent ou qu'ils entrevoient. 

 

 

 

12:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 28 août 2022

De la beauté

 

 

Des gens pleurnichent, se plaignent ou espèrent. Mais quand vont-ils voir que la beauté resplendit ?

 

 

 

 

13:06 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |