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vendredi, 17 mars 2023

Du classement de quelques livres

 

 

 

Pour la plupart d'entre eux, et compte tenu des rayonnages dont je dispose pour les entreposer, mes livres sont assez correctement rangés : les livres d'histoire sont classés chronologiquement dans la mesure du possible, et les doubles rangées sont indispensables ; les livres relatifs aux diverses religions et mythologies forment des blocs thématiques et géographiques (Mais, par exemple, faut-il ranger L'Enquête d'Hérodote dans la partie historique ou dans la partie mythologique ?). Les livres de philosophie, les romans et les contes sont classés selon l'ordre alphabétique des noms de leurs auteurs, sans considération d'époque ni de lieu (Ainsi, Apulée côtoie-t-il François Augiéras, Pétrone Proust, Tanizaki Troyat, et Valery Larbaud Lucien de Samosate...)  ; les "usuels", les dictionnaires, les lexiques, les glossaires, les traités de ponctuation et de grammaire, le Grevisse, les anthologies d'expressions, de devises ou de mots rares, etc., même s'ils sont fort disparates, n'ont pas trop de difficulté à cohabiter ; les beaux-livres, du fait de leur taille importante et de leurs poids respectifs, sont disposés dans les rayonnages inférieurs : ils courent, pour la plupart d'entre eux, sous les livres d'histoire et les livres d'histoire de l'art, ou bien reposent à plat, empilés parfois presque jusqu'au plafond, au-dessus des dernières étagères. Mes étagères abritant les quelque 450 livres de poésie en ma possession, sans même parler des essais consacrés à certains d'entre eux (Et par ailleurs, une biographie ou une étude sur Du Bellay ou sur Baudelaire doivent-elles se placer auprès des livres des poètes, ou rejoindre le domaine historique ?), sont en revanche un véritable capharnaüm : les doubles rangées, faute de place, font ici encore la loi avec davantage de fureur, et les tailles innombrables des livres et recueils divers rendent toute organisation impossible ; fascicules, plaquettes (lesquels ne possèdent pas de dos mais sont seulement agrafés par leur milieu) sont tôt ou tard absorbés par des livres plus épais ; les livres brochés (surtout ceux qui disposent d'une reliure en cuir) semblent regarder avec quelque dédain les livres de poche ; les Œuvres complètes sont de véritables ogresses. Cependant, il s'agit là de guerres polies : on ne meurt pas, on n'est pas blessé, soit on s'efface et fait silence, soit on resplendit. Et le bibliothécaire a sommeil, tôt ou tard il va dormir, mais son cœur veillera.

 

 

 

04:14 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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