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mercredi, 09 février 2022

Soufflet

 

 

Décidément, le ciel est trop bleu, lorsqu'il règne seul insolemment. Il faudrait toujours quelques nuages pour l'adoucir, ou bien, pour le dire autrement, lui mettre une gifle composée de nuages.

 

 

 

10:39 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Assez

 

 

Assez, cet adverbe accolé par beaucoup de locuteurs à quelques épithètes, est totalement absurde en ces occurrences : ceci ou cela (je cite ce que j'ai entendu dans la rue, dans les bars ou à la radio) est "assez exceptionnel", "assez unique", "assez considérable", "assez catastrophique", "assez absolu" (!), "assez génial", etc. N'importe quoi. Quelque chose ou quelqu'un peut être assez joli, assez tendre, assez lent ; nullement assez génial, etc. Je pense que l'adverbe assez en a assez de ces sottises.  

 

 

 

07:46 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 07 février 2022

De l'essentiel et de l'actualité

 

 

J'entends sans cesse les chroniqueurs, à la radio, parler de "l'essentiel de l'actualité". Mais qu'est-ce que l'essentiel ? Qu'est-ce que l'actualité, à savoir, pour le dire plus bellement, la présence ? On entend qu'il s'agirait de politique, d'un fait divers triste, de plaintes diverses, de quelques nouveautés technologiques. L'essentiel de l'actualité est, en réalité, un abîme, une solitude, une absence, un amour. Ô pauvreté. Ô fragilité. Et les oiseaux se sont réveillés et pépient, depuis quatre heures du matin, tout à l'heure.

 

 

 

08:39 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 06 février 2022

Des clefs

 

 

J'aime les clefs, toutes les clefs ; les clefs sont toujours belles, elles racontent chacune, immobiles, une histoire mystérieuse et possible. (Et je préfère écrire le mot avec la lettre f, car il m'apparaît ainsi plus élégant.) J'ai toujours conservé, lorsque j'en ai eu le loisir, toutes les clefs qui furent entre mes mains ; je me souviens, notamment, que, tandis qu'on remplaçait la serrure et la clef de la bibliothèque dont j'étais le responsable, j'émis le souhait de garder l'ancienne clef du lieu, ce qui me fut accordé. J'ai dès lors, parmi les objets accrochés à mon porte-clefs, quelques clefs qui ne servent à rien, qui n'ouvrent plus aucune porte (ô portes mortes), que je pourrais jeter ou perdre sans dommage. Mais non : j'aime ces clefs pour des portes absentes, lesquelles reviendront peut-être parmi les arbres, les rues et les murs.

 

 

 

12:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 01 février 2022

Opposition

 

 

Aux violences, aux dénonciations, à la laideur, à la sottise, à l'absence terrible d'amour, à la carence, à l'esquive et au refus de toute tendresse, il s'agit d'opposer le Poème, lequel n'est pas leur contraire, mais leur solution, leur lac, leur silence, leur athanor.

 

 

 

10:34 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 29 janvier 2022

Ouvrir

 

 

Le poème ouvre grand les yeux.

 

 

 

mercredi, 26 janvier 2022

Du hasard objectif

 

 

Il est des hasards objectifs (ceux dont parle André Breton dans Nadja) dont je me passerais bien, mais enfin... Le jour même où je publiai, sur ce blogue, l'image de cette ancienne plaque de rue, je me fis agresser par un "mauvais garçon"...

 

 

01:22 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 25 janvier 2022

Fait divers

 

 

Je me suis fait agresser aujourd'hui, à Paris, en pleine rue. Quelqu'un, me bousculant et me faisant tomber à terre, a tenté d'arracher mon petit sac, mais je me suis défendu. Sur le coup de la colère ou de l'impatience et du sentiment d'impuissance face au fait que nous ne sommes pas protégés par la police, laquelle est absente des rues de la ville, je me suis relevé tout de suite et j'ai mis un coup de poing dans la figure de cette personne, qui a déguerpi. Bien entendu, personne ne m'a aidé ; les passants ont passé. J'étais tombé ; un coin de ma veste de velours est désormais abîmé. Suis-je furieux contre cet agresseur, ou contre le tissu de ma veste qui n'a pas résisté à une simple chute ? Décidément, j'eusse aimé être riche, ne serait-ce que pour m'offrir des vêtements plus résistants à l'hostilité de la vie.

 

 

 

14:54 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

lundi, 24 janvier 2022

De l'amour

 

 

Que l'amour soit d'une extrême rareté me rappelle que le christianisme l'identifie à Dieu. Saint Jean, dans sa si belle Lettre, eût pu dire également de Dieu qu'il était la tendresse, si rare elle aussi.

 

 

 

 

Des ans

 

 

J'apprends que quelqu'un risque, je cite, « cent soixante-quinze ans de prison » pour je ne sais quel délit, lequel ne m'intéresse pas du tout. Dieu sait que je méprise tous les crimes, mais le chiffre indiqué me semble d'une telle sottise que je ne comprends pas comment la Justice contemporaine d'un pays dit démocratique, qui est censée être sage et raisonnable, puisse l'émettre et le permettre. Imagine-t-on Thémis édicter cela ?

 

 

 

13:12 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 22 janvier 2022

D'un rêve et des vitres

 

 

Parfois, on peut se sentir un peu plus bête encore qu'on l'est déjà : je lavais mes vitres et Radio Classique, soudain, diffusa le déchirant Rêve d'amour de Franz Liszt.

 

 

 

vendredi, 21 janvier 2022

Ah non !

 

 

Ma crainte (l'une de mes craintes) : mourir mal habillé. 

 

 

 

17:24 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Un protocole augmenté

 

 

J'estime que le nouveau protocole du Gouvernement en ce qui concerne l'actuelle pandémie est de plus en plus limpide. J'ajouterais cependant ces mesures, qui me semblent manquantes :

 

- Interdiction, dans les commerces, de parler à voix basse de midi à deux heures de l'après-midi.

- Possibilité d'ôter son masque dans la rue de onze heures du soir à minuit, sauf le mardi et le jeudi.

- Le lundi, possibilité de porter le masque uniquement sur le nez, mais seulement de dix heures du matin à midi. La bouche devra être couverte le reste du temps, sauf le vendredi, à partir de midi, sauf s'il s'agit d'un jour impair dans le calendrier.

- Obligation de dénoncer publiquement sur les réseaux sociaux tous les contrevenants à ces lois. Le silence sera puni d'une amende pouvant s'élever à 1 000 euros.

 

 

15:14 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Des abbayes

 

 

Les abbayes sont les envers et les revers profonds de nos silences et de nos bruits.

 

 

 

05:13 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Le titre mystérieux

 

 

Je suis en train de travailler à un livre (je travaille en ce moment à plusieurs livres), un livre dont le titre est mystérieux. Ce dernier m'étonne moi-même, alors que j'en suis l'auteur !

 

 

 

04:29 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |