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samedi, 15 janvier 2022

Retenir

 

 

Toute musique retient sa tristesse (ainsi que le poème).

 

 

 

mardi, 11 janvier 2022

Devenir

 

 

Il m'apparaît que le musicien voudrait devenir sa propre musique, comme le poète voudrait devenir son propre poème.

 

 

 

vendredi, 07 janvier 2022

Des doigts

 

 

Vêtir ses doigts de bagues, c'est lancer une main possible dans le monde inépuisable.

 

 

 

 

10:22 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

jeudi, 06 janvier 2022

Des portes & d'une fenêtre

 

 

Des gens claquent leurs portes avec un bruit terrible, sans se soucier de savoir si ce bruit pourrait déranger leurs voisins. Moi, j'ouvre doucement une fenêtre.

 

 

 

 

21:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De la peur

 

 

Je n'ai peut-être jamais eu véritablement peur (je parlerais plutôt de terreur) parce que j'ai toujours senti quelque hostilité, quelque absence, quelque horreur, quelque mensonge dans ce monde, et que j'ai toujours su que je serai seul, que je vivrai seul, que je mourrai seul, et que la peur était inévitable. — Dès lors, pourquoi avoir peur dans ce froid, dans cette solitude, dans cette indifférence ?

C'est la raison pour laquelle, au sein de cette abomination incompréhensible et absurde, la musique me fut toujours une tendresse, la musique qui sait tout, la musique évidente comme le plus beau des poèmes.

J'ai cependant eu peur, une fois, en découvrant quelque morceau que je ne connaissais pas : c'était le magnifique et terrible "Deuxième Mouvement" de la Neuvième Symphonie de Bruckner, que je ne peux écouter qu'en tremblant. Là résidait peut-être ma propre peur, laquelle était cachée ; je puis désormais entendre calmement ce mouvement (même si le petit enfant que je reste a toujours peur en l'écoutant, et frémit, et se souvient).

 

 

 

D'un envoyé extraordinaire

 

 

Dans le livre d'histoire que je lis en ce moment, j'apprends que, en 1687, tel "envoyé extraordinaire de Sa Majesté" a dû faire ceci, et cela, etc. Peu importe. Je retiens l'envoyé extraordinaire : cet (ou ce) hiatus ravira, je le sais, tel ami mien. Ô cet Envoyé extraordinaire !

 

 

 

12:03 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

D'un roi d'Angleterre

 

 

 

« Henri VIII ne se contentait pas seulement de couper la tête de ses femmes, mais il composait aussi de la musique », dit une animatrice sur Radio Classique aujourd'hui, tandis que la radio diffusait une mélodie censée avoir été écrite par le roi d'Angleterre. J'ai beaucoup aimé cette phrase.

 

 

 

mercredi, 05 janvier 2022

De ce monde

 

 

Ce monde est une ordure qu'il s'agit d'éclaircir.

 

 

 

13:31 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 03 janvier 2022

D'une bague

 

 

Je me suis offert une bague couleur du temps, qui ressemble à la robe de Peau d'âne du même nom.

 

 

 

13:28 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 02 janvier 2022

De quelque musique

 

 

Souvent, parfois, de temps en temps, la musique est la réunion de la violence et de la douceur.

 

 

 

samedi, 01 janvier 2022

De la réticence

 

 

La musique fait peu de place à la réticence, ou bien l'ignore tout à fait. La réticence, toutefois, affleure chez Érik Satie, me semble-t-il, ainsi que chez Claude Debussy.

 

 

 

vendredi, 31 décembre 2021

Des noms de rues

 

 

Les noms des rues, dans les villes et les villages, sont des pensées précieuses. Celui de la rue où j'habite, à Paris, n'est pas vilain, mais il est quelconque. J'eusse aimé habiter, pour le rêve, passage de la Main d'Or, rue de la Forge royale, passage du Génie, ou bien rue du Regard.

Et si j'avais eu quelque pouvoir sur les choses, j'aurais créé une rue du Désir.

 

 

 

05:55 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 28 décembre 2021

De nouvelles mesures extraordinaires

 

 

J'ai découvert hier soir le Projet de loi adopté par le Conseil des ministres extraordinaire qui s'est tenu le 27 décembre 2021. Je le trouve lacunaire, et peu exigeant. Si le citoyen que je suis avait été consulté, voici les propositions que j'aurais faites :

- Interdiction de porter des masques de couleur rose, à l'exception du rose fuchsia, mais alors seulement de dix heures du matin à une heure de l'après-midi. 

- Possibilité d'ôter son masque uniquement lorsque trois personnes sont réunies (mais si elles se connaissent mal, maintenir un mètre de distance ; deux mètres, si ces personnes ne se connaissent pas).

- Lors des soirées de gala, possibilité d'alterner le masque couvrant la bouche et le nez, avec le loup des bals masqués.

- Création de "sas sanitaires" (que l'on pourra également nommer "enceintes (ou passages) sanitaires") dans les trains. Possibilité d'y déguster son casse-croûte (composé de dinde ou de jambon uniquement (salade acceptée, mais "bio" sans exception ; le chou rouge est également autorisé) et d'y boire de l'eau (uniquement minérale (l'eau gazeuse sera acceptée sur prescription médicale)), mais seulement lorsque le train atteint la vitesse de 150 km/h.

- Dans les bars, interdiction de boire une tasse de café debout au comptoir ; mais uniquement à genoux. Les tasses de thé et les verres de vin ne pourront être consommés que sur le trottoir, à un mètre minimum de distance de la porte d'entrée de l'établissement. S'il pleut, un parapluie par personne sera requis.

- Dans les restaurants, une seule personne par table ; deux personnes, si elles se connaissent et se sont embrassées à l'entrée de l'établissement. Il sera exigé du gérant un Certificat d'embrassade (composé d'une photographie datée, avec des témoins), sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 5 000 euros.

- Lors des dits "meetings" politiques, en vue de respecter le bon déroulement de la démocratie et des futures élections, passage du nombre de 2 000 personnes autorisées à y assister à celui de 50 000. Leurs masques devront être de couleur verte, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 3,5 euros.

- De cinq heures du matin à huit heures du soir, possibilité (mais cela reste à préciser lors d'un prochain Conseil extraordinaire) de regarder le ciel, sauf le mardi soir et le samedi matin.

- À l'Opéra, seuls les masques de couleur auburn seront autorisés (sauf si le spectacle s'achève après minuit).

- Création d'un Guide à destination du Citoyen ignorant et irresponsable.

 

 

 

18:00 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Marginalia | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 17 décembre 2021

Moulins à Montmartre

 

 

 

SAM_1034 b.JPG

 

Georges Michel (1763-1843), Les Moulins à Montmartre (non daté),
au musée de Montmartre, à Paris XVIII,

photographie : novembre 2021.

 

(Ah ! Ces éclairages maladroits, qui gênent la photographie de l'amateur amoureux...)

Je reste toujours enchanté de découvrir par hasard une toile de Georges Michel, dont j'aime les œuvres avec passion. L'un des plus beaux présents qu'on pourrait me faire, ce serait l'une d'elles, qui sont éparses, souvent cachées, et peu référencées. Même le catalogue de l'exposition qui fut consacrée au peintre au monastère royal de Brou puis à la Fondation Custodia il y a quatre ans ne mentionnait pas ces Moulins à Montmartre... À croire que le peintre se dérobe sans cesse — ce qui n'est pas pour me déplaire —, comme si ses peintures esquivaient le monde "mondain", et comme si la discrétion était leur esprit.

 

 

 

lundi, 13 décembre 2021

De la laideur

 

 

Pourquoi est-ce que je hais la laideur ? Au fond, mes contemporains, pour beaucoup, s'en accommodent. Pourquoi est-ce que je la déteste à ce point, pourquoi me blesse-t-elle ? Elle me rend malade, il est vrai, ainsi que tous les comportements humains que je trouve détestables, trahisons, délations, mensonges, ainsi que la publicité des affiches, ainsi que les vêtements négligés, ainsi que les bruits vulgaires, ainsi que la langue maltraitée, ainsi que toute la politique d'aujourd'hui. Mais pourquoi ? Il me serait facile de me proclamer esthète, et, pourquoi pas, dandy ! Mais il s'agit d'autre chose, que je creuse et dont je ne parviens pas à déceler la cause ou l'origine.

 

 

 

15:01 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Marginalia, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |