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lundi, 04 octobre 2021

Des yeux

 

 

Il est des tableaux qui sont aussi beaux que les yeux des hommes dans lesquels on se noie.

 

 

 

 

dimanche, 03 octobre 2021

De la solitude

 

 

 

Une solitude accomplie, c'est écouter la pluie, bien à l'abri dans un appartement vide, la fenêtre ouverte, à cinq heures du matin, un dimanche d'octobre.

 

 

 

05:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 01 octobre 2021

Du sourire

 

 

Reconnaître un ami, c'est reconnaître son sourire.

 

 

 

04:06 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 28 septembre 2021

De la tendresse

 

 

La tendresse est la fée effrayante du monde.

 

 

 

07:30 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (4) |  Facebook |

samedi, 25 septembre 2021

Des laboratoires numériques

 

 

Lorsque l'électricité sera coupée par quelque catastrophe climatique ou je ne sais quoi, et que tout aura été décomposé, détruit, fragmenté, ce blogue mien, à l'instar de tout l'Internet, sera effacé. Au fond, je me sers de la possibilité du blogue comme d'un brouillon toujours recommencé ; je n'en suis pas dupe cependant. Moi qui suis documentaliste et bibliothécaire de formation, j'ai vu tant et tant de données se perdre ! "Disques durs externes", clefs "usb", vous nous mentez, vous nous abusez ! Seul compte un support écrit, qu'il s'agisse de livres copiés, imprimés, ou de manuscrits d'écrivains dans des coffres retrouvés ; il suffit, pour en être certain, de se souvenir des jarres qui contenaient les papyrus de Nag Hammadi datant des premiers siècles de notre ère, ainsi que de celles de la secte des Esséniens, sans parler des tablettes mésopotamiennes, lesquelles furent retrouvées aux XIXe et XXe siècles. Le numérique est mortel comme tout corps, sauf qu'il se fait passer pour une immarcessible virtualité. Comme certains parmi les Modernes sont sots, ignorants et vaniteux ! Ils ont confiance en toute cette technique tâtonnante, peu fiable, et inconstante comme en l'amour éternel imaginé.

 

(Ainsi ces pages virtuelles ne sont-elles qu'un laboratoire où tout sera consumé.)

 

 

 

 

14:09 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 22 septembre 2021

Le plus beau

 

 

Quel est le plus beau nom d'un poète ? Selon moi, c'est celui de Paul Verlaine.

 

 

 

mardi, 14 septembre 2021

De ce monde

 

 

Ce monde est une catastrophe à laquelle chacun ajoute sa petite goutte d'enfer — ou bien l'en allège. 

 

 

 

04:30 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 13 septembre 2021

De Rodolphe II

 

 

Lors de mes insomnies, je songe à Rodolphe II de Habsbourg, qui vivait, à côté de son cabinet de Curiosités *, tout en écoutant de la musique, dans une grande salle vide.

 

(Ai-je besoin d'écrire que je l'aime ?)

 

________

* Philippe Erlanger, Rodolphe II de Habsbourg (1552-1612), « Il n'aima que l'extraordinaire et le miraculeux », éd. Perrin, 1983.

 

 

vendredi, 03 septembre 2021

Doux

 

 

 

L'adjectif doux est doux (— ainsi que le deuxième mouvement du Concerto en sol majeur pour piano et orchestre de Ravel).

 

 

 

 

mercredi, 01 septembre 2021

L'introuvable

 

 

On ne peut pas partager ses pertes ni ses larmes, parce que celles-ci sont introuvables. 

 

 

 

17:09 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 28 août 2021

De Constantin Cavafy

 

 

De Constantin Cavafy, dont j'aime les Poèmes, que je ne sais pas lire dans le texte grec original, hélas, mais que je puis lire dans la traduction magnifique de Marguerite Yourcenar, — de Cavafy, donc, je retiens ce que je définirais comme une paraphrase lointaine et éblouie, même si son œuvre ne se réduit nullement à cela ; mais la paraphrase est, dans ses écrits, nourrissante : le poète signale, cite, éclaire, assombrit, en ranimant tout. Voilà un Lecteur érudit, mélancolique et curieux, qui sait récapituler, au travers de la suite de ses poèmes, tous les fragments de l'Histoire qu'il admire ou qui l'intriguent, les passages des livres qui furent aimés de lui, et tous les souvenirs qu'il a souhaité retenir, pour en faire, non un véritable livre (ce en quoi je ne le suivrai pas, mais cela n'a aucune importance), mais une somme éparse de regards, une somme de rames, celles des trirèmes, et puis encore un cortège de Bacchants et de Bassarides dont tout Lecteur de mes livres saura également reconnaître les traces — sans oublier le reste, que je n'ai pas mentionné !

 

 

 

jeudi, 26 août 2021

Du poème

(note)

 

Le poème est une somme indécise de caresses et d'impatiences.

 

 

 

 

03:26 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Et voilà

 

 

 

L'écoute de l'extraordinaire Neuvième Symphonie d'Anton Bruckner, qui sait être tantôt caresse (infinie caresse), tantôt impatience (terrible impatience), est, lors d'une nuit d'insomnie, un baume : voilà un homme, se dit-on !

 

 

 

 

vendredi, 20 août 2021

Dans l'âtre

 

 

 

J'ai peu d'amis ; je préfère, au fond, les amis lointains, qui savent au moins que le bonheur n'existe pas, que l'amour est mort depuis bien longtemps, et que tous les draps sont froids, même s'il est quelque flamme.

 

 

 

23:15 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 04 août 2021

Du passe

 

 

Le mot "pass", qu'on lit désormais partout, sur les affiches gouvernementales, dans la presse et dans les commerces, n'est pas un mot français, ne ressemble pas à un mot français. Notre langue connaît uniquement le mot "passe", qui désigne notamment une carte permettant l'accès à quelque lieu, un laissez-passer ou une clef ouvrant toutes les portes. Dans l'expression fautive "le pass sanitaire", l'anglicisme n'est-il pas tout à fait inutile ? Non à l'orthographe pass ! Oui à l'orthographe passe !

(Que beaucoup parmi nos contemporains écrivent sans broncher pass pour passe montre que la langue n'est plus un objet de beauté pour nombre de ses locuteurs, et que, littéralement, ces derniers ne la voient plus, ou la voient mal.)

 

 

 

16:55 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |