Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 29 avril 2022

De certaines affirmations

 

 

J'aime à lire la plupart des théologiens chrétiens, des Pères de l'Église aux plus modernes parmi nos contemporains, qu'ils soient catholiques, orthodoxes ou protestants. Il m'arrive toutefois d'avoir envie de leur dire, lorsque je tombe sur certains passages de leurs livres : « Mais enfin, qu'en savez-vous ? »

 

 

 

12:14 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, D'Évangiles | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 28 avril 2022

D'une vulnérabilité

 

 

La poésie qu'un homme écrit n'est certes pas divine ; elle est peut-être, cependant, en partie, et selon des voies mystérieuses, inspirée par un dieu que le poète devine, en filigrane, parmi les ombres, un dieu dont il a du mal à définir les contours. C'est ainsi qu'il est un peu, et à sa mesure, Sémélé foudroyée par la vision du vrai visage de Zeus, son amant. Contrairement à Sémélé, il n'en périt pas sur le coup. Mais qui a touché au poème et s'en est approché a vu se dessiner l'âtre immense, des gouffres et des ciels. Sa vulnérabilité est faite de force, de flammes et de misère à la fois.

 

 

 

lundi, 25 avril 2022

D'une note

 

 

 

Tandis que j'écoutais Lohengrin, une note résonna sous mon crâne ; le chant d'un oiseau, par ma fenêtre, s'est tenu exactement, m'a-t-il semblé, au moment même où cette note survint.

 

Il m'est apparu que j'étais là, peut-être, à ce moment, pour faire le lien, et témoigner.

 

 

Déclaration du président réélu

 

 

 

"Un grand merci (ou un grand cimer) à mes compatriotes femmes et mes compatriotes hommes, ou l'inverse. Je suis ce soir infiniment honoré de leur confiance ébouriffante jkokpdghstej. Je veux leur dire que je les aime ghejkahjflelllllllfihmeljgment. Nous avons fait ensemble en même temps barrage au kgyhhhhhhhhkhsdls à la suite d'un débat d'une haute qualité qu'on peut qualifier de hghioavhhhhhho. Dans cinq ans, je ne serai plus éligible ; j'aurai cinquante ans et je serai plus encore sauvé que je le suis déjà. Certes, je n'aurai plus le loisir de travailler, mais vous, vous aurez la chance de travailler jusqu'à la mort. Oghjwvdglfhslbiublub, voilà le message essentiel, au fond, que j'adresse aux Françaises et aux Français. Ô je m'aime tant ! Tout cet amour que je me porte, il vient en partie de vous. Un nouvel air se répand dans une nouvelle ère qu'on peut qualifier de ghfgdtsyuifvshosiu, il faut en avoir conscience. Il reste un chemin à parcourir, kohjdchisawxvhuihait, naturellement. Je sais que je peux compter dfgtjoquechuahjal sur vous dans ces temps troublés. Merci, cimer encore ! Vive la culture franzairtgshsjeze ! Vive la Républikughjk, vive la Francejifieozjpapjupfjps ! Thgsqkogtujslqfiaiu !"

 

 

00:16 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 23 avril 2022

Du sentiment de déclassement (Fragments)

 

 

Le sentiment de déclassement ne peut être éprouvé que par ceux qui aiment le rare.

 

Le sentiment du rare n'est partagé que par ceux qui aiment la beauté.

 

Le sentiment de la beauté n'est vécu essentiellement, aujourd'hui, que par ceux qui sont socialement déclassés.

 

La poésie n'est pas comprise parce qu'elle n'est pas à comprendre, ainsi que la musique.

 

Lorsqu'on prétend la comprendre, la musique n'est nullement entendue.

 

Dès que l'on nie la hiérarchie, on est très adapté à ce monde qui met sur le même plan quelque sottise et quelque bouleversante création, à ce langage officiel du monde qui ment tout le temps ; de même, si l'on observe la hiérarchie évidente des pensées et des corps, par exemple, si l'on dit que cet oiseau, ce colibri, est plus beau que cet autre oiseau qui est pigeon, et aussi que ce livre, et ce visage, et cette attitude sont plus beaux que d'autres, on est déclaré inapte, méprisant, et dénoncé pour cela. La ruine n'est pas loin, et le déclassement se poursuit, en cascade.

 

J'ai dit une fois à quelqu'un que quelque chose était de couleur bleue, mais bon, on me répondit qu'elle était rouge. Le désespoir devant cette absence d'échange mène à une solitude renouvelée, supplémentaire même, dont je me serais bien passé. Le malheur, c'est l'absence d'une évidence partagée, c'est l'image même du manque.

 

« Ô solitude... » (Henry Purcell.)

 

Je déteste le ciel bleu lorsqu'il est uniformément bleu, de ce bleu qui est une forme de violence. Je n'aime que les nuages, lesquels sont à la fois beaux, rêveurs, et uniques. Ils ne jugent pas, ils passent.

 

 

 

vendredi, 22 avril 2022

De quelques mots

 

 

Tandis que j'étais attablé dans une brasserie et que je griffonnais mes petits mots dans mon carnet, quelqu'un s'est approché de moi et m'a demandé, avec un sourire : « Vous n'êtes pas poète, au moins, j'espère ? » Et tout disparut dans le silence qui s'ensuivit.

 

 

 

17:26 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Les beaux mots (3)

 

 

La langue française est belle, et en son sein sont particulièrement beaux certains mots. L'un des plus beaux est certainement celui-ci :

 

rêve

 

(à suivre.)

 

 

05:52 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 21 avril 2022

D'un marteau et des nuages

 

 

Alors que j'étais en train d'écouter le magnifique Impromptu n° 2 de Franz Schubert, quelqu'un, dans mon immeuble, se mit, sans avoir prévenu quiconque parmi ses voisins, à utiliser sa perceuse et son marteau, et il frappa, frappa, frappa comme un sourd sur les murs, durant plus de deux heures, sans interruption. Et je me suis dit : « Frédéric, calme-toi ». Et la vie, à qui j'avais demandé quelque secours, me dit : « Tu n'es pas riche, même si tu n'es pas pauvre, Frédéric, mais c'est ainsi, tu dois subir cela, c'est ta vie ». Alors j'ai ouvert la fenêtre et les nobles nuages silencieux m'ont dit qu'ils étaient là.

 

 

 

 

13:05 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 18 avril 2022

Regarder

 

 

Il s'agit de regarder les mots comme on regarde une peinture.

 

 

 

11:39 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Les beaux mots (2)

 

 

La langue française est belle, et en son sein sont particulièrement beaux certains mots. L'un des plus beaux est certainement celui-ci :

 

oiseau

 

(à suivre.)

 

 

11:37 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 16 avril 2022

De l'épure

à S.

 

 

L'épure est un secret gardé dans l'éclat de toute lumière.

 

L'épure est le secret du Mystère.

 

 

 

11:04 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 13 avril 2022

Glané (11)

 

 

Florilège de paroles entendues dans ce monde, notées dans mon premier carnet de 2022.

 

« Je ne suis qu'un leitmotiv. » (Dans un bar.)

 

« Pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, pouvoir d'achat, je n'entends plus que ça. À force, j'entends pouvoir des chats, ou même l'achat du pouvoir. » (À l'occasion d'un échange, lors de l'entre-deux-tours de l'élection présidentielle française de 2022.)

 

 

 

14:30 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 11 avril 2022

Ouistiti 1er

 

 

 

Les résultats de l'élection présentielle de 2022 sont évidemment connus à l'avance.  Emmanuel Macron remportera la mise, Marine Le Pen tamisera les votes en sa faveur en disant que son parti est le principal d'opposition en France. Elle n'aura d'ailleurs pas tort, dans la mesure où les partis de gauche et de droite traditionnels sont désormais exsangues et pathétiques.

J'aurais dû me présenter sous le nom de Frédéric Ouistiti 1er, roi de France ; j'aurais bien sûr respecté les règles de la République. Une chose est certaine toutefois : mon siège de  gouvernement qui sera extrêmement réduit (ministère de la Beauté, ministère de la Guerre et de la Sécurité, ministère de la Santé, ministère de l'Argent, ministère pour les Campagnes de France ; ministère de l'Amour de la France et de ses mœurs,  et surtout de sa culture) me fera roi des Français, et non roi de France je  le sais.

 

 

Son lieu sera le château de Versailles.

 

Une nouvelle dynastie est possible !

 

 

 

01:19 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 10 avril 2022

D'un roi

 

 

 

Entre deux millionnaires, faudrait-il choisir ? Mais non. Il nous faut un roi.

 

 

 

20:16 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Marginalia, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 05 avril 2022

Connaître

 

 

Depuis que je me connais mieux, je sais que je ne connais rien (sinon très peu de choses) de quiconque.

 

 

 

19:33 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |