Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 06 janvier 2023

Du chagrin

 

 

Les oiseaux — et tous les animaux — ont-ils des chagrins d'amour ?

 

 

 

16:15 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 02 janvier 2023

Du voyage

 

 

 

L'amour est si lointain qu'il en devient un voyage.

 

 

 

 

 

12:51 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De quelques expositions

 

 

 

Les expositions temporaires du musée du Louvre sont souvent décevantes. Si celle qui est consacrée aux arts anciens de l'Ouzbékistan présente des pièces remarquables et m'a beaucoup appris, celle qui s'intitule "Les Choses" est un véritable "fourre-tout" dans lequel sont exposées des œuvres que l'on a déjà, pour la plupart d'entre elles, vues mille et une fois, au Louvre justement, ou au musée Picasso. Mais quelques tableaux (que je ne connaissais pas) méritent tout de même d'être contemplés. Cela dit, cette exposition n'est pas comparable à la pire de celles que j'ai visitées dans ce musée, "Une brève histoire de l'avenir", exposition organisée sous l'égide et l'inspiration de l'inénarrable Jacques Attali, en 2015 : c'était un véritable désastre, prétentieux, prétendument "pédagogique" (ah ! la pédagogie destinée aux adultes !) et paradoxalement extrêmement confus, la réunion de certaines œuvres apparaissant comme totalement arbitraire ; ce type d'exposition ressemble à s'y méprendre aux mauvaises notes de synthèse que je devais, lorsque j'étais professeur à l'IUFM de Paris, corriger laborieusement : approximations, contresens et verbiage y abondaient. Les expositions dites "thématiques" sont redoutables qui devraient, à mon sens, être bien plus rêveuses, bien davantage fécondes en rapprochements ; mais on ne me demande rien, puisque je ne suis pas un commissaire d'exposition et ne le serai jamais. Et pourtant, si on me laissait "carte blanche", comme on dit, quelle belle exposition proposerais-je ! (La première, je pense, s'intitulerait "Le Rêve d'une exposition" : c'est déjà mal parti, pour obtenir quelque subvention...)

 

 

 

 

12:17 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Musée d'un regard | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

D'un moine en particulier

 

 

 

Sans doute suis-je un moine, un moine urbain, caché dans la ville violente et indifférente.

 

 

 

08:42 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 30 décembre 2022

De la joie

 

 

 

On ne peut comparer deux joies, de même qu'on ne peut comparer deux amours.

 

 

 

 

13:03 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Des douleurs

 

 

On ne peut comparer deux douleurs, de même qu'on ne peut comparer deux absences.

 

 

 

 

13:02 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 22 décembre 2022

Des princes

 

 

Les princes circulent. (Silencieusement.)

 

 

 

11:17 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 19 décembre 2022

De Grieg et de l'amour

 

 

 

Écouter la musique d'Edvard Grieg, c'est écouter quelqu'un qui a aimé.

 

 

 

 

 

dimanche, 18 décembre 2022

De la liesse

 

 

 

Les liesses collectives sont atroces. Il me semble que seule la liesse solitaire est lumineuse.

 

 

 

 

 

17:50 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

vendredi, 16 décembre 2022

Des images

 

 

 

Toute image pense et sait ce que tout regard s'imagine savoir et penser.

 

 

 

 

08:31 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 13 décembre 2022

Du voyage

 

 

On ne peut cesser d'aimer. On s'échappe dans d'autres infinis.

 

 

 

 

16:55 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 08 décembre 2022

Des yeux

 

 

Lorsque je contemple les yeux d'une personne que j'aime, je me demande parfois lequel des deux est le plus beau, et je ne parviens jamais à me décider.

 

 

 

09:55 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 01 décembre 2022

Dévastation

 

 

 

Dès lors, nous sommes dévastés, même si nous l'ignorons parfois.

 

 

 

 

22:14 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 30 novembre 2022

Nouvelles du fracas (5)

 

 

 

La communication existe. Des gens parlent. Il y a quelque part un dîner de gala. Ahhhh. Jklkmkm. La politique, c'est important. Tu as déjà écouté Mozart ? Debussy, c'est pas mal aussi. Hjihghafetugi. Madame Machin a dit au Parlement ou à l'Assemblée un truc, mais qu'est-ce qu'elle a dit, au fait ? Tu as des enfants ? Tu as des parents ? Tu as du fric ? Gfihvhiooououhhhhhh. Des gens parlent ils parlent ils parlent ils parlent ils parlent.  Buhhgjaidiidi. La musique existe. La quoi ?

 

 

 

 

21:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 27 novembre 2022

Chronique minuscule (Souvenir)

 

(Lors d'une séance (typique) de lecture, dans mon ancien emploi.)

 

[Brouhaha dans le couloir, à l'arrivée des élèves surexcités.]

Moi, à la porte de la bibliothèque du collège : — Bonjour à tous. Silence ! Veuillez vous ranger deux par deux, je vous prie.

[Une autre classe passe dans le couloir au même moment, ceci ayant pour effet de redoubler le brouhaha (pour employer encore un terme chaste).]

Moi : — Silence ! Bon. J'ai dit : deux par deux, pas trois par quatre. Voilà... Nous pouvons y aller.

[Les élèves entrent enfin, au bout de dix minutes, dans la bibliothèque. Mais le désordre est tel que je dois leur demander de ressortir, et leur donner les mêmes consignes. Enfin, nous rentrons. Les élèves s'asseyent et je leur distribue les livres.]

Moi : — Aujourd'hui je vous propose de lire ensemble un conte d'Andersen. Nous... 

[Bruits dans le couloir, dus à des élèves en retard qui courent en hurlant. Je ne puis rien faire ; les élèves ont tôt fait de disparaître dans les abîmes. Les élèves présents dans la bibliothèque rient, même si deux ou trois me regardent en soupirant, et je ne puis que répondre par un regard complice et désespéré à leurs soupirs, d'autant que le reste de la classe a recommencé de s'agiter.]

— Je vous ai demandé le silence ! Merci... Donc, nous allons lire un conte...

[Le téléphone sur mon bureau retentit.]

Moi (aux élèves :) — Un instant, je vous prie. (Moi toujours, au téléphone, à la secrétaire :) —  Frédéric Tison à l'appareil, oui ?

—  Monsieur Tison, un élève qui vient d'être inscrit vient chez vous pour récupérer ses manuels, c'est urgent.

—  Un instant. Je suis avec une trentaine d'élèves, je voudrais que vous me donniez quelques minutes, le temps de rassembler la pile des livres nécessaires.

[J'ouvre le placard consacré, pour constituer la pile demandée. Les élèves présents dans la bibliothèque ont recommencé de bavarder à tort et à travers, et je dois encore demander le silence.]

— Donc, nous allons lire...

[Bruit dans le couloir. La pile constituée attend sur mon bureau. L'élève n'arrive pas.]

Moi : — Nous allons donc lire...

[La secrétaire m'appelle : l'élève est en retard, mais il finit par arriver et je lui remets sa pile de manuels.]

Moi : —  Bon, reprenons. Nous allons lire un conte...

[Le téléphone retentit.]

La secrétaire : — Je me suis trompée, Monsieur Tison, ce n'était pas le manuel d'espagnol mais d'italien, en seconde langue ! Je vous renvoie l'élève.

[Vingt minutes ont passé depuis que les élèves sont là, et qu'ils sont attablés devant leurs livres fermés. Je dois désormais encore calmer la houle capricieuse, tandis que je fais ce que je peux. L'élève revient,  nous échangeons le manuel d'espagnol contre celui d'italien.]

Moi : — Bon. Nous allons lire un conte d'Ander...

[Un surveillant (nommé AED aujourd'hui) survient.]

Le surveillant : — Monsieur Tison, pardon, vous acceptez cet élève qui arrive en retard ?

Moi : —  Non. Il a plus de vingt minutes de retard, cela n'est pas admissible, et vous dérangez toute la classe pour une séance qui ne parvient pas à commencer, de toute façon.

Le surveillant : —  Il faut appeler la Vie Scolaire.

Moi :—  Appelez-la, très volontiers. Maintenant, laissez-moi je vous prie faire ma séance.

[Le surveillant repart avec l'élève.]

Moi : — Andersen était un écrivain danois du XIXe siècle, et il a écrit des choses merveilleuses. Nous allons lire un conte intitulé....

[Coup de fil de la Vie Scolaire. Non, je ne peux pas accueillir un élève qui a vingt minutes de retard. Je raccroche.]

Moi : — Je vais commencer la lecture. Il faudra, quand je demanderai des volontaires pour me succéder, respecter ces règles : clarté de la voix, respect de la ponctuation, et...

[Un surveillant survient avec l'élève. Cette fois je fais plus que la moue.]

Le surveillant : — Il faut accepter cet élève. Il n'y a plus de place dans la salle de permanence.

Moi [bonne pâte mais excédé intérieurement] : — Bon, qu'il prenne place. Voici, s'il est possible de continuer : Il était une fois...

[Brouhaha dans le couloir, des élèves sont sortis en hurlant d'une salle de classe et déambulent sans façon dans les couloirs. Je dois appeler la Vie Scolaire, mais la sonnerie tombe dans le vide. Je demeure impuissant, d'autant que les élèves désœuvrés ont encore perdu toute espèce de concentration.]

— Il était une....

[Coup de fil de la Vie Scolaire. Je me prends la tête doucement dans les mains, et décide de ne pas répondre.]

Moi, aux élèves : — Vous savez que les contes traditionnels commencent souvent par la formule "Il était une fois". Or, Andersen ne fait pas cela dans le conte que nous allons lire, et...

[Coup de fil de la Direction. "— Vous allez bien Monsieur Tison ? Je vous donne rendez-vous pour une réunion dans une quinzaine de minutes, après votre séance de lecture [... Tu parles, pauvre sotte !]". Je balbutie, parce que je ne sais plus du tout ce que je dois faire. Les élèves continuent de parler, et cette fois c'est moi qui ne parviens plus à penser quoi que ce soit, ainsi que les élèves, d'autant que le bruit redouble dans les couloirs. Je suis si confus que je dois attendre cinq minutes pour remettre un peu d'ordre dans ce chaos.]

[Un surveillant survient à la porte, tandis que je ne sais même plus qui est Andersen.]

Le surveillant : — Monsieur Tison, cet élève a besoin d'utiliser un ordinateur du CDI pour ses recherches de stages, parce que la salle d'informatique est fermée. Vous pouvez l'aider ?

[L'ordinateur, une fois allumé, ne reconnaît pas le mot de passe de l'élève, qui m'interpelle. Je pose mon livre sur mon bureau et tripote un clavier. Les élèves bavardent.]

Moi : — Je vous disais donc que ce conte... 

[La sonnerie de la fin de l'heure retentit.]

 

...

 

Il était une fois un conte qui n'a pu être lu.

 

 

 

 

04:19 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |