mercredi, 09 octobre 2013
Souvenir recommencé
Je me souviens des tableaux que j'aime ainsi que des corps et des pensées silencieux, attendant nos regards mais s'en passant avec l'élégance et la sérénité de beaux et vieux arbres.
07:00 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Musée d'un regard | Tags : frédéric tison, minuscule, tableaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 29 septembre 2013
L'image et le parc
Les photographies que nous prenons des parcs sont les regards que les canaux, les bassins et les pièces d'eau n'ont pu poser sur eux.
10:51 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Parcs et jardins, Sur la photographie | Tags : frédéric tison, minuscules, parc, photographie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 22 septembre 2013
Décryptage d'une actualité
Chaque fois que j'entends l'expression "à notre époque", y compris dans ma bouche, une petite fée me dit que l'on me ment, que l'on s'égare, que je me trompe, mais qu'un historien du XXVe siècle se trompera également, quoique différemment.
09:54 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 13 septembre 2013
Les fenêtres
J'aurai aimé les fenêtres de toutes les villes, parce qu'elles sont des regards posés étrangement sur nous, sur moi, lorsque je les regarde, parce qu'une fenêtre sait souvent résumer une ville, ou la rappeler à la mémoire comme un visage peut évoquer une rue, un passage, un instant dans une ville, et le nom d'une ville, parce que... Mais y a-t-il une raison, toutes les fenêtres ne sont-elles pas, elles aussi, sans pourquoi ?
17:33 Écrit par Frédéric Tison dans J'aurai aimé, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules, fenêtres | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 12 septembre 2013
Léthé antérieur
C'est quand on a quarante ans que l'on peut contempler, et savoir que les regards de nos vingt, de nos trente ans furent des abîmes, des oublis, des creux — des abîmes, des creux et des oublis nécessaires, jusqu'à ce que l'aperçu se dévoile avec la somme des années mortes et rêvées.
08:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 25 août 2013
Miroitant
Je tends des miroirs, mais au fond ce sont des miroirs imaginés ; je m'y vois moi-même peu souvent, c'est dire... Je crois cependant qu'il est des miroirs qui se devancent eux-mêmes, qui parient — qui parient sur eux-mêmes.
09:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 24 août 2013
Sur un chemin
Qu'est-ce qu'une pierre sur un chemin, sinon un poème à jamais stupéfait ?
08:23 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 22 août 2013
Un temps, des temps
Qu'est-ce qui me rendra étrange — inévitablement étrange — aux yeux d'un homme du XXIIIe siècle ?
08:50 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
mercredi, 21 août 2013
Creuser
Croit-on que le rare est réservé au Passé (ce qui souvent, bien entendu, se vérifie) que l'on manque le plus rare aujourd'hui, enseveli, ou mêlé malgré lui à la totalité assourdissante d'un bruit que l'on ne maîtrise qu'en creusant.
09:50 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 16 août 2013
De la douceur et du murmure
Parler de poésie, c'est comme risquer d'effrayer un oiseau ; il est de s'en approcher tout doucement, à tâtons, murmurant, et de regarder.
(Un grand poète que je connais me racontait naguère qu'un poète de ses amis lui avait dit que Saint-John Perse, qu'il avait personnellement connu, lisait en murmurant ses poèmes. Les Éloges, les Vents ! murmurés...)
09:58 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, poème, poésie, saint-john perse | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 15 août 2013
Être la rose
Celui qui se soucie du poème aujourd'hui ne peut que constater ceci : la poésie a très peu d'interlocuteurs, et le poème, qui est son apparition dans le langage, parfois, gît dans la marge — il est pour ainsi dire dans les limbes, si le latin limbus indique la marge, la frange, le lieu indistinct où quelque chose veille et patiente. Est-il question du poème ou de la poésie que c'est rarement d'eux que l'on parle, mais plutôt de leurs caricatures ou de leurs masques jolis. C'est qu'ils semblent de trop ; leur présence est l'importune, la futile ou l'ignorée, selon. Cependant elle rappelle irrésistiblement l'histoire du sage Abdulkadri, à Bagdad, au XIe ou XIIe siècle, je ne sais plus, je n'ai pas ma source sous la main : lorsque Abdulkadri entra pour la première fois dans la ville de Shéhérazade, les cheikhs bagdadis, envieux et jaloux de son savoir, lui firent envoyer un verre d'eau rempli à ras bord, lui signifiant là qu'il n'y avait plus de place pour un autre homme de savoir dans la ville. Abdulkadri déposa délicatement un pétale de rose sur l'eau, sans renverser une seule goutte, et renvoya le verre.
11:28 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, abdulkadri, poème, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 14 août 2013
Une autre horloge
Les numéros qui se succèdent, s'égrènent au bas ou bien au haut des pages d'un livre m'ont toujours fait penser au temps qui passe.
10:18 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, temps, numéro de page, livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 12 août 2013
Paysage avec un monde
Il m'arrive souvent, devant un beau tableau de paysage flamand, d'en contempler tout d'abord les montagnes, au loin, qui se détachent blanches ou bleutées sur le ciel, oubliant presque les figures, les toits, les arbres aux premier et second plans. Et lors de mes promenades, face au grandiose panorama des montagnes qui s'offre depuis les cols, il me semble parfois qu'un fragment de peinture s'est détaché pour envahir le monde entier.
11:17 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, paysage, montagne, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |