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dimanche, 29 septembre 2013

L'image et le parc

 

 

Les photographies que nous prenons des parcs sont les regards que les canaux, les bassins et les pièces d'eau n'ont pu poser sur eux.

 

 

 

dimanche, 22 septembre 2013

Décryptage d'une actualité

 

  

Chaque fois que j'entends l'expression "à notre époque", y compris dans ma bouche, une petite fée me dit que l'on me ment, que l'on s'égare, que je me trompe, mais qu'un historien du XXVe siècle se trompera également, quoique différemment.

 

 

 

09:54 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 13 septembre 2013

Les fenêtres

 

  

J'aurai aimé les fenêtres de toutes les villes, parce qu'elles sont des regards posés étrangement sur nous, sur moi, lorsque je les regarde, parce qu'une fenêtre sait souvent résumer une ville, ou la rappeler à la mémoire comme un visage peut évoquer une rue, un passage, un instant dans une ville, et le nom d'une ville, parce que... Mais y a-t-il une raison, toutes les fenêtres ne sont-elles pas, elles aussi, sans pourquoi ?

 

 

17:33 Écrit par Frédéric Tison dans J'aurai aimé, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules, fenêtres | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 12 septembre 2013

Léthé antérieur

 

  

C'est quand on a quarante ans que l'on peut contempler, et savoir que les regards de nos vingt, de nos trente ans furent des abîmes, des oublis, des creux — des abîmes, des creux et des oublis nécessaires, jusqu'à ce que l'aperçu se dévoile avec la somme des années mortes et rêvées.

 

 

08:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 25 août 2013

Miroitant

 

  

Je tends des miroirs, mais au fond ce sont des miroirs imaginés ; je m'y vois moi-même peu souvent, c'est dire... Je crois cependant qu'il est des miroirs qui se devancent eux-mêmes, qui parient — qui parient sur eux-mêmes.

 

 

09:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 24 août 2013

Sur un chemin

 

  

Qu'est-ce qu'une pierre sur un chemin, sinon un poème à jamais stupéfait ?

    

 

 

08:23 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 22 août 2013

Un temps, des temps

 

  

Qu'est-ce qui me rendra étrange — inévitablement étrange — aux yeux d'un homme du XXIIIe siècle ?

 

 

08:50 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook |

mercredi, 21 août 2013

Creuser

 

  

Croit-on que le rare est réservé au Passé (ce qui souvent, bien entendu, se vérifie) que l'on manque le plus rare aujourd'hui, enseveli, ou mêlé malgré lui à la totalité assourdissante d'un bruit que l'on ne maîtrise qu'en creusant.

 

 

09:50 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 16 août 2013

De la douceur et du murmure

 

 

Parler de poésie, c'est comme risquer d'effrayer un oiseau ; il est de s'en approcher tout doucement, à tâtons, murmurant, et de regarder.

 

(Un grand poète que je connais me racontait naguère qu'un poète de ses amis lui avait dit que Saint-John Perse, qu'il avait personnellement connu, lisait en murmurant ses poèmes. Les Éloges, les Vents ! murmurés...)

 

 

jeudi, 15 août 2013

Être la rose

 

 

Celui qui se soucie du poème aujourd'hui ne peut que constater ceci : la poésie a très peu d'interlocuteurs, et le poème, qui est son apparition dans le langage, parfois, gît dans la marge — il est pour ainsi dire dans les limbes, si le latin limbus indique la marge, la frange, le lieu indistinct où quelque chose veille et patiente. Est-il question du poème ou de la poésie que c'est rarement d'eux que l'on parle, mais plutôt de leurs caricatures ou de leurs masques jolis. C'est qu'ils semblent de trop ; leur présence est l'importune, la futile ou l'ignorée, selon. Cependant elle rappelle irrésistiblement l'histoire du sage Abdulkadri, à Bagdad, au XIe ou XIIe siècle, je ne sais plus, je n'ai pas ma source sous la main : lorsque Abdulkadri entra pour la première fois dans la ville de Shéhérazade, les cheikhs bagdadis, envieux et jaloux de son savoir, lui firent envoyer un verre d'eau rempli à ras bord, lui signifiant là qu'il n'y avait plus de place pour un autre homme de savoir dans la ville. Abdulkadri déposa délicatement un pétale de rose sur l'eau, sans renverser une seule goutte, et renvoya le verre.

 

 

 

11:28 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, abdulkadri, poème, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 14 août 2013

Une autre horloge

 

  

Les numéros qui se succèdent, s'égrènent au bas ou bien au haut des pages d'un livre m'ont toujours fait penser au temps qui passe.

 

 

 

10:18 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, temps, numéro de page, livre | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 12 août 2013

Paysage avec un monde

 

 

Il m'arrive souvent, devant un beau tableau de paysage flamand, d'en contempler tout d'abord les montagnes, au loin, qui se détachent blanches ou bleutées sur le ciel, oubliant presque les figures, les toits, les arbres aux premier et second plans. Et lors de mes promenades, face au grandiose panorama des montagnes qui s'offre depuis les cols, il me semble parfois qu'un fragment de peinture s'est détaché pour envahir le monde entier.

 

 

 

11:17 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, paysage, montagne, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |