vendredi, 18 décembre 2015
Nous
Il n'y a plus, il n'y a plus... nous susurrent ou nous hurlent ces voix qui ne savent pas que nous sommes là, nous, ici et là. Il est vrai que souvent je ne saurais plus dire qui est exactement ce nous...
07:00 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 22 novembre 2015
Paradoxe
Quelle serait la vraie différence entre la pensée de l'Être du devenir et celle de l'Être dans le devenir, sinon leur inconnaissance commune ?
22:01 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 19 novembre 2015
Du chant
On ne se tait jamais assez ; le chant est abondant au sein du monde, et il est rare chez les hommes.
06:03 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 26 octobre 2015
La vie dans les miroirs
Nous sommes sans doute au monde. Mais ne vivons-nous pas dans les reflets du monde qui scintillent au fond de nos yeux ?
09:54 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 24 octobre 2015
À propos d'une muse héliconnienne
Malheureuse Aédé, dans nos villes si souvent muselée !
06:00 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 21 octobre 2015
On dirait
On dirait que les hommes, souvent, ne se rendent plus compte que le monde est mystérieux.
07:00 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 12 octobre 2015
Relativité de la relativité
Je ne sais qui, un jour, affirma qu'il existait parmi les hommes, depuis la création de Pelléas et Mélisande, de Claude Debussy, des « pelléastres » inconditionnels, ou bien des contempteurs de l’œuvre, c'est-à-dire des ironiques, ou des indifférents, comme d'ordinaire.
Les seconds souscriraient volontiers aux propos de ceux qui, lors de la première de l'opéra, renommèrent celui-ci Pédéraste et Médisante, avec la méchanceté des cuistres ou des blasés, ou bien de ceux qui ne trouvent guère que fadeur, mièvrerie, ennui dans les lignes et les images d'une musique extrême, lointaine et pure.
Les premiers demeurent des fous, c'est entendu : ils possèdent plus d'une dizaine d'enregistrements de l'opéra sublime ; ils se rendent à chaque représentation nouvelle ; dans les loges, ils prennent les meilleurs places ; adorateurs conscients, ils ne peuvent même pas entendre que l'on puisse émettre un soupçon de réserve à l'encontre de cette musique sublime, unique, fière et souveraine. Un cheveu de Mélisande leur serait la suprême relique, et la tour où elle se pencha, un pèlerinage. Et toute l'ironie, ou presque, serait pour le jeune Yniold...
Aimez-vous Pelléas et Mélisande ? « Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur » (Évangile selon Luc, 12, 34).
20:28 Écrit par Frédéric Tison dans Autour de la musique, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 07 octobre 2015
L'évidence
à François.
Au château de Versailles,
photographie : mai 2015.
(Au premier plan, Amour porté par un sphinx (1667-1668),
par Nicolas Duval, Jacques Houzeau et Louis Lerambert,
d'après un modèle de Jacques Sarazin (1592-1660),
groupe qui est reproduit au château de Champs, devant la façade donnant sur les jardins.)
Depuis que les hommes ne construisent plus de châteaux (excepté, pour l'essentiel, les copies, ça et là, du Petit Trianon), tous les châteaux matériels sont devenus nos châteaux intérieurs.
17:59 Écrit par Frédéric Tison dans Châteaux de France, Île-de-France, Minuscules, Parcs et jardins, Voyages et promenades en France | Tags : frédéric tison, photographie, château de versailles, amour porté par un sphinx, jacques sarazin | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook |
vendredi, 02 octobre 2015
Après l'écoute d'un opéra
Le monde bruit du murmure des princes spoliés.
18:28 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 01 octobre 2015
Celui-là
Cet oiseau-là est le plus vil, dit-on, le plus simple, le plus triste de la ville — mais lui aussi possède l’aile et plane au-dessus des toits de tôle ou d’ardoise grise. C’est seulement lorsqu’il s’y pose qu’il est tout terne, et dérisoire. Ensuite, après que la pluie est tombée, il s’approche des gouttières pour y picorer des diamants, dans les miroirs.
22:49 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 22 septembre 2015
Minuscule
Il y a des visages qui ont le pouvoir de rassembler toute notre mélancolie d'être au monde.
19:14 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 31 août 2015
En pensant à un musicien qui naquit à Honfleur
Aux amoureux de la beauté et aux Tristes peut-être faudrait-il (non : cela est certain) seulement une salle sobre, haute et solitaire, dont les fenêtres seraient ouvragées, splendides et calmes ; dans un coin, un vieux coffre ; un sol quasi nu ; une table, une chaise, un fauteuil ou deux, si l'être aimé est de passage, ou quelque ami s'il comprend, ou même s'il ne comprend pas ; de loin en loin, montant parmi les rayonnages de la bibliothèque jusqu'au plafond, tous les livres aimés dans ce monde, de poche ou en édition originale ; du papier, de l'encre ; quelques beaux dessins et photographies rêvant sur les murs, qui attendraient les regards profonds ; et, résonnant dans le silence parcouru d'oiseaux et de vents, lorsque n'importe quel pont-levis serait enfin levé, la musique la plus lente, la plus ironique, la plus tendre et la plus belle d'Érik Satie.
19:59 Écrit par Frédéric Tison dans Autour de la musique, Autour du livre, Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 24 août 2015
L'âge
Plus nous voyageons, plus les villes et les pays que nous traversons prennent des teintes vives, plus ils nous donnent l'impression de feuilleter un livre, d'arpenter un tableau. Nous y flânons comme dans un rêve ou un souvenir ; oui, nous nous souvenons même de ce que nous n'avons fait que lire et voir... Alors nous marchons, et nous sommes dans le livre et le tableau que notre regard a peints depuis toujours.
19:03 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 17 août 2015
Nouveau livre du ciel
Une nouvelle carte serait à composer, et à ouvrir, à l'usage de tous les citadins de ce monde : celle des villes, des villages et des campagnes d'où l’œil humain voit encore, dans le ciel, les étoiles qui sont à notre portée de regard.
07:08 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 14 août 2015
Minuscule
Images : coffres et ciels de mes regards...
06:33 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |