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mercredi, 08 avril 2015

Le visiteur

 

 

 

« Bonjour, Ange », « Au revoir, Ange » : voici les paroles que j'adresse, selon les jours, sur le lieu de mon travail, à un adolescent qui fréquente la bibliothèque dont j'ai la charge, et qui véritablement se prénomme Ange.

 

 

 

 

07:33 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, ange, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 29 mars 2015

Je me rappelle

 

 

 

Il me semble que je me rappelle mieux les villes et les villages qui sont au bord de la mer, je me souviens des rues et des places, et des oiseaux quand ils criaient. Peut-être est-ce parce que, ces villes, ces villages, les agrandit toujours la mer, et que le ciel au-dessus d'eux est plus vaste en raison de la mer, qu'il est toujours, qu'il est encore Ouranos violemment séparé de Gaïa. 

 

 

 

07:14 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule, la mer | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 23 mars 2015

Ronde des visages (dans la ville), 2.

 

 (1.)

 

  

Le visage dont on ne sait rien, dont on aimerait savoir quelque chose,

 

Le visage auquel on ne la fait pas, qui croit en, qui croit à, qui est certain,

  

Le visage qui n'est pas là, on se demande pourquoi,

  

Le visage d'un petit dieu, métamorphosé (ou en attente de l'être),

  

 Le visage qui croit fermement qu'il est un visage...

 

 

 (à suivre)

 

 

 

06:37 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Ronde des visages | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 19 mars 2015

(Entre autres tâches)

 à Antire.

 

 

Le poème est de dévorer le monde des yeux.

 

 

 

06:15 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 15 mars 2015

Ce Léthé

 

 

 

Les oiseaux ont des visages que nous oublions lorsque nous ne les regardons pas.

 

 

 

 

19:06 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 12 mars 2015

Le passé et le présent

 

 

 

Naguère j'étais un jeune homme, désormais je suis un homme jeune (ou un homme encore (assez) jeune (j'en conviens...)).

 

Ainsi je vieillis également dans les nuances de la langue française.

 

 

 

 

samedi, 07 mars 2015

Les noms et l'allure

 

 

 

Notre époque souffre certainement de n'avoir personne y portant le nom de, par exemple, Mélisende de Jérusalem, cette reine qui naquit au début du XIIe siècle, ou bien celui de Foulques V d'Anjou, qui fut son époux.

 

 

 

 

lundi, 09 février 2015

Absence, présence

 

 

 

Que le silence s'écoute, voilà bien, sans doute, ce qu'il faut rappeler — qu'il s'écoute avec la même oreille qui souffre ou s'enchante des bruits, avec la même ferveur qui nous étreint et nous emporte lorsque nous écoutons la musique, et semblablement au chant lointain qui est en nous, qui revient parfois, l'indicible chant que pourtant la tâche du poème est de tenter de dire. Il semble alors certain que le silence est une source, dont l'origine indéchiffrable, énigmatique, se cherche et remonte en nous, comme le chant que nous traquons.

 

 

mardi, 03 février 2015

Missive

 

 

 

Et si l'absence était, non pas le messager, mais le message ?

 

 

 

16:38 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, note | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 13 décembre 2014

Et pendant ce temps...

 

 

 

 

Tous les lieux magnifiques, toutes les sonates, toutes les symphonies, tous les opéras, toutes les peintures, tous les dessins, tous les livres et tous les poèmes sont là, qui nous attendent mais n'ont pas besoin de nous attendre et sont, tandis que l'on discute et que l'on "débat" d'à peu près tout ce qui n'est pas lieu, musique, peinture ni poésie. Le monde les a bien souvent considérés comme des marges, mais aujourd'hui ces limbes atteignent des proportions immenses, proportions qu'elles n'ont peut-être jamais connues.

 

 

 

 

 

vendredi, 12 décembre 2014

Des « débats »

 

 

... Au moins, à Constantinople, en 1453, le sexe des anges était une question plus intéressante !

 

 

 

 

17:18 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule, sexe des anges | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 02 décembre 2014

Malédiction

  

 

 

Si j'étais Dieu (comme dit le roi Arkel dans Pelléas et Mélisande), je damnerais, pour quatre fois l'Éternité elle-même, et dans un Enfer qui ferait frémir Tertullien en personne, les architectes des immeubles qui, jamais, n'ont songé à concevoir et construire, entre voisins inévitables, des murs empêchant le bruit et le choc (selon le divin silence).

 

 

 

 

19:36 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 04 novembre 2014

Minuscule

 

 

 

 

La beauté nous prépare-t-elle à mourir, au lieu de toujours nourrir notre soif d'un temps resplendissant ?

 

 

 

19:41 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 05 octobre 2014

Encore choisir

 

 

 

 

J'évoquais l'impossible choix entre ystoire et histoire, il y a très peu, et faisais quelque parallèle avec le poème selon Jouve ou Valéry, ou qui sais-je. J'oubliais Wagner et Debussy, à un point nodal, peut-on croire, celui des marins qui chantent : devrais-je choisir  entre le chœur, mâle et turgescent, de ceux qui hissent virilement les voiles du Vaisseau fantôme, et celui, évanescent, éperdu, qui accompagne le navire de Mélisande qui s'en va, qui l'avait emportée avec Golaud vers Allemonde, et qu'avec Geneviève elle entend s'éloigner des jardins près de la mer ? Non pas !

 

 

 

mercredi, 01 octobre 2014

La plume

 

 

 

 

Tandis que de retour chez moi, tout à l'heure, j'ouvrais la fenêtre du salon, je constatai qu'une plume d'oiseau, celle d'un pigeon, grise et blanche, au tuyau translucide, gisait sur son rebord. Le vent ne l'avait pas emportée. C'est amusant : j'ai dû, cet après-midi, au café, changer de stylo, l'encre de celui dont j'usais étant épuisée. Les oiseaux ne savent pas lire nos mots, c'est bien connu ; cela ne m'empêche pas de remercier publiquement celui qui m'a laissé, ou fait don d'une partie de ses ailes, croyant sans doute me secourir.

 

 

 

22:44 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frederic tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |