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vendredi, 24 janvier 2014

Weltschmerz

 

 

 

Le plus beau des châteaux rêve de sa forme.

 

 

 

 

 

09:00 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frederic tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 22 janvier 2014

Échange

 

 

 

 

Les poèmes sont ainsi que des visages humains dans la ville ou sur un chemin : seuls les regards qui les croisent avec le désir ou l'amitié les regardent vraiment, seuls ceux qui voudraient les retenir.

 

 

 

 

17:07 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Tags : frédéric tison, minuscule, poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 20 janvier 2014

Absence dans les jardins

  

au "voyageur".

 

 

 

DSC_6496 b.jpg

 

 

Jardins de Diane de Poitiers, château de Chenonceau,
photographie : novembre 2013.

 

 

 

(Je m'amuse beaucoup de certains commentaires émanant de l'un de mes aimables et distingués Lecteurs, qui signe, ici, du nom de "voyageur", s'étonnant du fait que mes photographies, le plus clair du temps, ne montrent des lieux mis en images que des espaces vides, ou presque, de toute présence humaine. C'est évidemment volontaire : lorsque je me promène parmi la splendeur, j'attends, pour prendre une photographie, que les autres promeneurs aient fait place nette. Puis il me semble que je visite ces lieux lorsque d'autres déjeunent ou se hâtent de partir pour quelque autre "loisir". Mais il s'agit surtout d'harmonie : il me déplairait beaucoup de prendre en photographie ces gens qui viennent là sans savoir se vêtir (et ces gens sont le nombre), vêtus indiscrètement de couleurs criardes ou sans élégance : il me faudrait des princes ou des ombres, ne l'ai-je pas, me semble-t-il, déjà écrit ?)

 

 

 

 

 

samedi, 18 janvier 2014

« Veloux noir »

 

 

 

Depuis que je me suis replongé dans l'inventaire de la bibliothèque de Charles d'Orléans, à Blois, en 1427, j'ai envie de recouvrir tous mes livres de velours noir.

 

 

 

10:48 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 15 janvier 2014

Élucidation

 

 

 

 

L'époque tente de dérober notre spiritualité.

 

 

 

 

 

23:05 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 01 janvier 2014

Ce qu'enseignent (les châteaux et) les villages

 

 

 

Les immeubles cachent l'aube (et le crépuscule).

 

 

 

 

10:41 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 20 décembre 2013

Cette barque

 

 

 

J'aurai aimé cette barque à moitié pourrie, envahie par la terre et les herbes, délaissée depuis combien de temps ? là sur la rive de la rivière d'un joli village, et cependant quelque peu fière, n'ayant pas consenti encore à s'effondrer, et conservant presque intacte sa forme, sa beauté.

 

 

 

09:26 Écrit par Frédéric Tison dans J'aurai aimé, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule, barque | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 12 décembre 2013

Gloire d'Érasme

 

 

 

Georges Minois, dans son excellente Histoire de la célébrité (excellente, comme tous ses livres ; c'est avec Paul Veyne, Maurice Lever et Michel Pastoureau, l'un des meilleurs historiens de notre temps), écrit que le personnage d'Érasme mériterait d'accéder à la célébrité contemporaine, si nous devions élire une figure incarnant l'idée belle de l'Europe, si celle-ci, renchérirai-je, avait un vrai visage, une vraie grandeur, si elle proposait à notre cœur et à nos regards autre chose que des décrets et des lois blêmes et mécaniques détachés de tout idéal, si elle était humaine en somme, si elle savait d'où elle vient.  

L'historien, à ce propos, se demande qui connaît encore le grand humaniste. Mon Dieu, serait-ce vrai que peu de monde se souvienne de son nom ? Cela m'est étrange. Qu'Érasme, cet homme immense, l'un des hommes d'influence les plus bienveillants, honnêtes et lucides qui fussent en Europe, soit négligé de nos jours, est sans doute une catastrophe véritable, bien plus grave que tous les maux que décrivent à l'envi les contempteurs contemporains de notre modernité, ces politiciens, écrivains, philosophes, bien plus préoccupés, dans leur intérêt personnel ou en raison de leur propre impéritie, d'alimenter l'inquiétude médiocre des uns, ou d'entretenir l'identité vacillante des autres, que de renouveler l'esprit de l'Europe, lequel meurt aussi devant tant de défauts. 

 

 

 

 

mercredi, 27 novembre 2013

L'archipel qui manque

 

 

C'est l'archipel des amants de la beauté qui manque, non les amants, non ces îles inévitables.

 

 

(La vraie laideur de ce monde, qui voit proliférer habituellement les opinions, les préférences politiques et les solutions vaines, est de croire que nous sommes tous déjà posthumes.

 

Dire est, au moins, appeler...)

 

 

 

 

18:15 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 25 novembre 2013

La tranche et le dos

 

 

Je me demande d'où vient l'erreur, qu'on lit partout, qui consiste à confondre la tranche et le dos d'un livre. Le dos du livre, c'est-à-dire ce que l'on voit habituellement* de ce livre lorsqu'il est rangé sur un rayonnage, est souvent appelé tranche, sans que l'absurdité de cette appellation fautive soit relevée : en quoi cette partie du livre, qui, justement, et naturellement, est reliée, serait-elle issue d'une opération de tranchage, serait-elle tranchée ?

 

Serait-ce que beaucoup de nos contemporains ne souhaitent plus regarder en arrière, et que par contamination le terme de "dos", pour une partie d'un livre, ne fait plus sens et n'apparaît plus indiqué ? Je ne sais plus où j'ai lu que le dos figurait le Père, que le dos était le Passé.

 

 

___________

* Habituellement : en effet (mais il s'agit là d'une pratique très marginale), les bibliothécaires de la Bibliothèque du Monastère royal de l'Escorial, au nord de Madrid, disposent les livres de façon à ce que la tranche, et non plus le dos, soit visible, selon une recommandation de Hernando Colomb, le fils du navigateur.

 

 

 

 

samedi, 02 novembre 2013

Mais...

 

 

 

Tout l’Œuvre de notre monde est de relever la Poésie – avec la terreur de l’insuccès, avec l’erreur de ce qui se fait passer pour elle, avec tout l’amour qui n’en peut mais.

 

 

 

16:47 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 30 octobre 2013

La Nuit

 

 

 

 

Peut-être le pire crime des grandes villes est-il de nous priver du spectacle des étoiles.

 

 

(Note auvergnate.)

 

 

19:48 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule, étoiles, nuit | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 23 octobre 2013

Toujours selon

 

 

 

Lorsque nous les contemplons, nous retenons des tableaux des musées ce qui nous frappe selon notre histoire (et nos goûts plus ou moins appris), mais l'humeur de nos jours, certainement, y participe également ; pourquoi, en effet, et c'est ce que je me dis quand je revois, pour les trier, les photographies que j'ai pu prendre lors d'une visite d'un musée ou d'une salle d'exposition, pourquoi ai-je pris ce jour-là ce tableau d'abord, puis ce détail, selon cet angle, pourquoi ce visage, ce ciel, ce bras, cette ligne d'arbre, cet éclat de couleur, cette étoffe, cette goutte d'eau, cette ombre ? Il me semble que si j'y revenais aujourd'hui, ne me retiendraient pas tout à fait comme alors le même peintre ni la même lumière. Ainsi je serais, comme nous tous, le temps qui passe devant les tableaux, le temps que regardent les tableaux.

 

 

 

mardi, 15 octobre 2013

Eau froide

  

 

J'écris tous les jours, mais il m'arrive peu souvent de parler — c'est que parler, je veux dire parler vraiment, suppose une écoute, tandis qu'écrire suppose un regard, un regard qui contient cette écoute, et ce parlé. Or ce regard est en moi, quand bien même tous les lecteurs seraient morts, ou renaissants, ou lointains... Parler est échanger, or l'échange n'est pas tant dans le langage que dans un regard sur le langage, et son levé d'archet.

 

 

(Ainsi ces fragments, ici-même, formeraient un miroir.)

 

 

17:24 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule, langage | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

mercredi, 09 octobre 2013

Souvenir recommencé

 

 

Je me souviens des tableaux que j'aime ainsi que des corps et des pensées silencieux, attendant nos regards mais s'en passant avec l'élégance et la sérénité de beaux et vieux arbres.

 

 

 

 

07:00 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Musée d'un regard | Tags : frédéric tison, minuscule, tableaux | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |