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vendredi, 23 mai 2014

Une phrase du voyage

 

 

 

Voyager me semble ouvrir des guillemets qu'il est impossible de fermer.

 

 

 

 

jeudi, 15 mai 2014

Ronde des visages (dans la ville)

 

  


Chaque homme porte un livre en lui, une page, un feuillet qui n'a pas eu l'heur d'être publié, un défet certainement, perdu dans la ville. Lorsque l'heure me permet de me promener dans Paris (mais ce pourrait être n'importe quelle ville) ou de paresser à la terrasse d’une brasserie, levant les yeux de mon livre, j'aime regarder les visages des passants que je croise ou qui défilent devant moi, et je les dévisage, je le crois, sans être indiscret ni importun, et sans une convoitise dont mon propre visage serait le miroir — et puis, il faut bien dire que dans la ville peu de gens s'aperçoivent que vous les regardez. J'aimerais, car il manque à ma bibliothèque, un livre d'images  et de mots dont l'objet seul serait le visage.

 

ou bien


Les visages sont des pages, leurs histoires furent des livres, leurs passages furent le défet qui tombe des livres, et la rue est souvent la bibliothèque de livres qui ne furent pas écrits. Je me propose d'en livrer quelques fragments ici (si je suis dans la ville) et tout sera à poursuivre.

 

*

 

Il y a toujours le visage qu'on retient. Il y a aussi celui qui passe et qu'on ne retient pas : on n'y voyait rien, on était trop occupé, on était atroce et seul,

  

Il y a – celui-ci est très représenté – le visage qui ne regarde personne, qui ressemble aux corps qui marchent, voûtés, le dos encombré d’on ne sait quelles ailes absentes, et cependant si lourdes,

  

Il y a le visage beau et tendre, rapide, qu'on aime et qu'on aimerait ainsi que...,

  

Le visage inconnu qu'on reconnaît même en passant, cependant,



Le visage odieux, qui n'est pas le visage laid,  

 

Le visage qui a soigné,

 

Le visage qui a lu des livres d'écrivains – c’est, tout du moins, ce qu’on pense en déduire,

 

Le visage qui a lu des historiens (ibid.),

 

Celui qui a lu des philosophes, des métaphysiciens, des théologiens, etc.,

 

Le visage qui baisse les yeux mais qui nous a vu,

 

Le visage qui n'en peut mais,


Le visage d'une si belle femme qu'on se demande si elle sait qu'elle est si belle en son visage, mais non, si elle savait qu'elle était si belle, elle le serait moins...


 

(à suivre)

 

 

17:02 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Ronde des visages | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 12 mai 2014

Moderne Raiponce

 

 

 

 

Il y a tant d'immeubles et tant de gratte-ciel que nous ne savons plus dans quelle tour demeure la princesse qui attend d'être délivrée.

 

 

 

 

08:40 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 03 mai 2014

Lointains (et rivages)

 

 

 

 

Si la poésie est le rêve du poème qui rêve qu'il est un poème, où sont les rêveurs ?

 

 

 

 

(TON RÉCIF DÉSIR.)

 

 

mercredi, 23 avril 2014

Le miroir indicible

 

 

 

Il est des personnes qui sont devenues sottes de leur intelligence (laquelle n'est qu'un mimétisme ignoré (Mais comment le leur exprimer, à ces personnes, sinon pour se les aliéner tandis que nous ne voulions que leur bien, que nous ne leur voulions aucun mal, que nous ne souhaitions que partager ?)) (Et c'est ainsi qu'il faut compter sur un temps cependant bien court !))).

 

 

 

 

16:36 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 22 avril 2014

Oui et non

 

  

 

Il n'est que de refuser de joindre sa voix au concert des cymbales retentissantes.

 

 

 

 

 

07:54 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 13 avril 2014

La venue

 

 

 

 

Mille pensées, mille opinions auront siégé sous nos crânes avant qu'un oiseau vienne les en déloger.

 

 

 

 

09:42 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : fredéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 09 avril 2014

Images aimées

 

 

 

Les photographies de nos voyages redoublent nos souvenirs en les fixant dans un cadre qui est le regard de quelqu'un qui aima.

 

 

 

 

 

lundi, 07 avril 2014

Perspective

 

 

 

 

Le temps du poème est naturellement le temps même des hommes, mais c'est un temps bouleversé.

 

 

 

 

08:39 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 01 avril 2014

Les lampes éteintes

 

 

 

 

Les livres sont des lampes qui attendent la lumière que leur apporteront leurs lecteurs.

 

 

 

 

 

09:17 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 27 mars 2014

De la splendeur (et de la grandeur)

 

 

 

Je ne me sens nullement "écrasé" par la splendeur et la grandeur d'un lieu, d'un édifice ou d'un tableau ; le ver de terre, pour être, dans son amour, ébloui par l'étoile, voire anéanti, n'est pas moqué par elle. Ce lieu, ce château, cette cathédrale, ce paysage peint sont au contraire à l'image des ombres, des lumières, des espaces, des temps immenses où minuscule j'attendais.

 

 

 

08:54 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 24 mars 2014

Question

  

  

 

« Est-ce beau ? » : si, devant une pensée, une idée, une opinion, un concept, un dessin ou une ligne, un geste, un moment, la réponse (que nous souffle une voix en nous) est non, ou même hésite à être un « oui », il est de s'en méfier, comme d'un mauvais vent, ou d'une bruine, ou d'un ami qui ne nous aime pas tel que nous sommes. Ainsi recommençons-nous toute chose, mais avec un miroir.

 

 

 

08:52 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 19 mars 2014

Anton Bruckner et quelques oiseaux

 

 

 

Dans le petit passage que j'habite à Paris, il arrive souvent que les piafs, les merles et les pigeons qui y vivent également, et qui se posent de temps à autre sur le rebord de la fenêtre de mon salon, ou sur le toit de la maison de ville qui se situe de l'autre côté de ma rue, se taisent soudain quand j'écoute un disque et que ma fenêtre est ouverte. Or voici que j'écoute, maintenant, la Neuvième et grandiose Symphonie de Bruckner, et voici que j'observe deux tout petits oiseaux perchés sur la rambarde à côté de mon bureau (ils y viennent souvent, sachant que je ne les dérangerai pas...) : ils sont là immobiles, silencieux, et ils me semblent écouter la musique qui passe par la fenêtre... Je suis certain qu'ils l'écoutent, et sans doute en sont-ils étonnés : comment expliquer autrement qu'ils soient si stupéfaits, et si calmes à la fois ?... Anton Bruckner, assurément, doit leur apparaître un fort étrange oiseau.

 

 

 

dimanche, 09 mars 2014

De la musique

 à quelque ami mélomane.

 

 

 

Au moins pouvons-nous feuilleter, et même lire presque tous les livres d'importance (et regarder, du moins voir, dans ces livres, à défaut de visiter toutes les villes des beaux-arts, les images immenses). Mais la musique, mais la musique ! Seul un dieu saurait écouter avec les temps tout ce qu'en ont proposé les hommes musiciens.

 

 

 

 

22:08 Écrit par Frédéric Tison dans Autour de la musique, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 15 février 2014

Règle

  

 

 

Il est bon, souvent, de se couper soi-même la parole.

 

 

 

 

 

18:16 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |