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mardi, 15 décembre 2020

L'or et les livres

 

 

 

J'ai trop de livres chez moi, je le sais ; ils grimpent et envahissent presque tous les murs de mon salon et de ma chambre. Je sais aussi que des ouvrages de ma bibliothèque je ne relirai guère que le quart. Et pourtant j'aime les savoir tous autour de moi ; je me comporte avec eux comme l'avare avec ses lingots d'or. Leur stabilité, leur impassibilité, leur silence me sont une bienveillance. Ceux que je relis (essentiellement des ouvrages religieux ou mythologiques, des livres de poésie, des livres de contes, quelques livres d'aphorismes, toute sorte de dictionnaires et d'encyclopédies thématiques, sans parler de tous mes beaux-livres dont je ne me lasse pas de contempler les images) ne me suffiraient pas ; il me faut également près de moi ceux que j'ai aimés, même si je les délaisse et les délaisserai. Ils sont autour de moi comme mon passé, mon histoire, mon bien, et presque ma pensée. Ils ne sont pas seulement alignés sur mes rayonnages : ils sont au fond de moi.

 

 

 

 

 

dimanche, 13 décembre 2020

L'illisible

 

 

 

J'écris parfois sur mes encres de Chine et mes aquarelles les mots illisibles d'un poème que je cherche et ne parviens pas à écrire — ou bien les mots que je rends illisibles exprès, selon quelque invincible volonté de secret dans la couleur.

 

 

 

 

jeudi, 26 novembre 2020

Du Désir

 

 

 

Puisse mon désir devenir mon guide au lieu d'être seulement mon manque !

 

 

 

 

 

05:39 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

mardi, 24 novembre 2020

La perte

 

 

 

Il est nombre de phrases que j'ai oublié de noter, qui se sont perdues dans la nuit de mon esprit.

 

 

 

 

06:19 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 21 novembre 2020

L'ancien

 

 

 

Le plus vieux poème du monde est encore le plus jeune : il se déroule infatigablement jusqu'à nos grèves.

 

 

 

 

samedi, 31 octobre 2020

De l'inconstance

 

 

 

Je n'ai jamais compris l'inconstance. La constance, c'est de la musique qui ne consent pas à s'interrompre, c'est la musique amoureuse. Nous qui sommes mortels, nous serons nécessairement vaincus par le temps ; mais il me semble inconcevable que nous cédions à l'inconstance qui ressemble à la faulx de la mort, que nous n'y résistions pas.

 

 

 

 

 

05:23 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

vendredi, 30 octobre 2020

L'interruption

 

 

 

Il est toujours quelque chose de terrible lorsque la musique s'interrompt. Il est vrai qu'on a dit (je crois que c'est Sacha Guitry) que le silence qui succède à la musique de Mozart est encore du Mozart ; mais ce silence s'efface bien vite, comme un amour.

 

 

 

 

 

jeudi, 29 octobre 2020

Je t'attends

 

 

 

Je t'attends, mon amour, qui es à quatre milliards d'années-lumière de moi.

 

 

 

 

 

 

21:58 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

De l'amour

 

 

 

L'amour coule dans le temps comme la musique.

 

 

 

 

09:53 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

lundi, 26 octobre 2020

Conscience

 

 

 

J'ai conscience de n'être pas un grand peintre ni un grand dessinateur, mais à l'instant, je regrette de ne pouvoir faire un tableau reproduisant ce que je vois par ma fenêtre : un grand oiseau qui passe parmi les nuages qui passent.

 

 

 

12:48 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Le coffre reliquaire d'Héloïse et d'Abélard

 

 

 

 

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Alexandre Lenoir (1769-1839), Coffre reliquaire d'Héloïse et d'Abélard (1816),
à l'exposition "Paris romantique, 1815-1848", au Petit Palais, à Paris,
photographie : mai 2019.

 

 

 

Le dimanche 16 mai 1164, Héloïse meurt, vingt-et-un ans après son mari Abélard. La légende prétend que, lorsqu'on ouvrit le tombeau d'Abélard auprès duquel elle souhaitait reposer, le corps de son défunt mari ouvrit les bras pour l'accueillir. J'aurai rarement lu quelque chose de plus beau.

 

 

 

 

vendredi, 23 octobre 2020

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Dieu est une question, non une réponse.

 

 

 

 

11:13 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

mercredi, 21 octobre 2020

Voyage en Chine (avril-mai 2019) — Notes de carnet, extraits (12)

 

 

Jeudi 2 mai 2019

(Dans l’avion Pékin-Paris.)



Il serait difficile de concevoir autres semblables magnificence et splendeur que celles de la Cité interdite, ce dédale orné de pavillons et de jardins innombrables. Je ne parviens plus à narrer quoi que ce soit. Ces notes de carnet se brisent dans le silence des images. Le tourbillon de ce voyage s’achève bientôt. J’aurai été ce regard venu en Chine pour en saisir, à défaut d’en avoir reçu des enseignements véritablement profonds, quelques clichés qui resteront dans mes pensées.

(...)

À l’image de l’amour, j’aime une Chine défunte. Je l’aurai aimée, parfois, j’aurai aimé quelques lieux : c’est que j’aime passionnément le futur antérieur.



___________



 

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Dans l'avion de retour à Paris, photographie : mai 2019.

 

 

 



mardi, 20 octobre 2020

Du silence

 

 

 

 

Le silence, parfois, est une violence, ce silence que ne peuvent pas comprendre les silencieux.

 

 

 

 

13:20 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Des oiseaux

 

 

Les oiseaux chantent de nouveau à tue-tête parmi les buissons, dans mon petit passage parisien ; je ne sais pourquoi, mais je chante avec eux, en écrivant.

 

 

 

 

12:18 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |