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jeudi, 29 mars 2018

Nécessité

 

 

 

Le poème se doit d'être du pain.

 

 

 

 

mercredi, 21 février 2018

Les livres voyageurs

 

 

 

Les livres que nous emportons en voyage sont toujours des fragments de notre propre miroir.

 

 

 

 

vendredi, 19 janvier 2018

Relectures

 

 

 

Pour ceux qui ont un peu lu, il ne reste que peu de livres ou de poèmes à relire, qui sont des rêves inépuisables, des lucidités sans grimace ou des baumes (et parfois, tout cela à la fois).

 

 

 

 

jeudi, 11 janvier 2018

Sur quelques paysages peints

 

 

 

Je me souviens que l'exposition intitulée « Au-delà des étoiles. Le Paysage mystique de Monet à Kandinsky », qui se tint au musée d'Orsay entre les mois de mars et de juin 2017, était éblouissante. Certes, elle était quelque peu fourre-tout, les toiles, présentées chronologiquement, n'ayant de commun entre elles que le fait qu'elles représentaient des paysages (ou des détails de paysages) et c'était à peu près tout ! Les qualifier, ces paysages, de mystiques dans leur ensemble était fort abusif, sauf à considérer que tout ce qui est beau est mystique... (Réminiscence baudelairienne, si l'on sait l'amour de Baudelaire pour cet adjectif essaimé dans ses Fleurs ?) Quant à l'« au-delà des étoiles », nous étions là plutôt sur la terre, et devant ce qu'elle offre de plus sensible et splendide selon cent regards transfigurés. Cependant, peu importe : quasiment toutes les peintures exposées étaient des merveilles inépuisables de profondeur et de rêve, si bien que j'allais parmi les salles comme un voyageur étonné, comme si je visitais la galerie d'un prince dont la collection se voulait les mille fenêtres d'un monde retrouvé.

 

 

 

05:17 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Musée d'un regard | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 30 décembre 2017

De gueules à la fasce ondée d'argent, accompagnée de deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur

 

 

 

 

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Armoiries de la Seine Maritime, dans l'allée qui longe la plage de Mers-les-Bains,
photographie : avril 2017.

 

 

(Ah ! Comme j'aime le langage du blasonnement !)

 

 

 

jeudi, 28 décembre 2017

Ô oiseaux qui avez froid

 

 

 

Ce soir, j'ai émietté un bout de pain dans un jardin glacial — Oiseaux ! Il n'est pas de plus courageux que vous, pensé-je parfois, qui avez l'aile mais jamais, jamais le lit de sommeil.

 

 

 

 

19:37 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

dimanche, 17 décembre 2017

In memoriam

 

 

 

 

Il y a trente ans exactement, le 17 décembre 1987, mourait Marguerite Yourcenar. Peu d'écrivains auront compté, dans ma vie de lecteur, autant qu'elle. Je vois dans son œuvre, que j'admire sans réserve depuis je la découvris, vers 1990, une vraie source : sans l'écrivain de L'Œuvre au noir, je serais certainement moins "intelligent" tout du moins ma bêtise se serait décantée plus lentement...

 

 

 

 

20:06 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 11 décembre 2017

L'origine du partage

 

 

 

La question que je dois sans cesse me poser est la suivante : qu'ai-je à dire et à montrer à tous, lorsque (et même si) je sais que seulement quelques-uns en auront connaissance et que très rares, parmi ces derniers, seront ceux qui répondront, qui feront signe ?

 

(L'absence de réponse peut être un leurre : je n'ignore pas que certains pensent qu'ils ne sont pas capables de dire, et que d'autres préfèrent seulement ne pas parler.)

 

 

 

 

17:53 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 09 décembre 2017

Ciels des Heures

 

 

 

      Tout flâneur amoureux, lors d'une exposition de tableaux, a l'occasion d'entendre des sottises : il y a presque toujours quelqu'un pour déclarer que tel tableau n'irait pas très bien dans son salon, ou bien au contraire qu'il irait très bien au-dessus du canapé. L'un s'esclaffe et prétend que décidément son fils ferait aussi bien que le peintre, quand l'autre fait la moue devant ce qu'il qualifie de « banal » ou de « déjà vu ». Lorsque je visitai l'exposition « Georges Michel, le paysage sublime » au monastère royal de Brou, peu de monde, bienheureusement, était présent ; j'eus cependant le loisir d'entendre un visiteur s'exclamer que tous les tableaux du maître se ressemblaient, que ce n'était là que des variations, sans grande variété ni originalité, sur un même motif. Quelle erreur, quelle absence de regard ! Bien sûr, le peintre dessina essentiellement des paysages ; bien sûr, dans la peinture renouvelée des ciels résident sa recherche et son génie. Mais qui niera que chaque ciel est unique, dans ses toiles, et qu'il s'agit là d'une poursuite éperdue de la peinture d'un instant, que cet instant soit celui du matin, de l'après-midi, du soir, que cet instant soit celui qui précède immédiatement l'orage, qu'il soit celui d'un soleil violent, qu'il soit celui de la pluie, ce jour-là, à cette heure précise ? Chaque nuance, chaque couleur du ciel et des nuages, sont une œuvre unique, magnifique, essentielle pour le peintre de Montmartre. Ce visiteur n'avait pas vu que Georges Michel était le peintre des Heures du ciel.

 

 

 

 

 

mardi, 05 décembre 2017

L'irrésistible

 

 

 

Je ne parle presque que des ciels, chez Georges Michel ; bien sûr, il y a la terre aussi, il y a les moulins, et parfois toute une petite foule de personnages. Mais les toiles de Georges Michel font d'abord lever les yeux. Ce sont des ciels irrésistibles.

 

 

 

dimanche, 03 décembre 2017

Ô collectionneurs !

 

 

 

Ô collectionneurs ! Ces cartels de tableaux qui, dans une exposition, indiquent que telle toile appartient à une « collection privée », ces cartels me font rêver. Dans quel château, dans quel hôtel particulier, dans laquelle de leurs salles se trouve ordinairement cette toile que j'aime et que je contemple là ? Qui est le propriétaire, est-il prince, mécène, rentier, est-il un amateur qui se ruine dans l'achat d’œuvres aimées, est-il artiste lui-même, poète, écrivain passionné ? Fait-il visiter à ses amis sa collection privée, dans une galerie magnifique ou dans une mansarde, ou bien a-t-il enfermé son tableau chèrement acquis dans le coffre obscur d'une banque ? Qu'est-ce que cela fait, d'avoir une peinture de Georges Michel dans son salon ? Pour ma part, j'ai accroché sur mes murs quelques œuvres originales d'artistes contemporains que j'aime ; je l'avoue, il m'arrive de les regarder à présent plutôt distraitement, et pourtant elles n'ont pas cessé d'être belles. Si j'avais La Sablonnière ou L'Orage sur la vallée de la Seine dans ma chambre, m'en lasserais-je peu à peu, ainsi qu'un corps aimé que l'habitude et le temps qui passe rendent moins désirable, tandis qu'il reste inégalable et neuf selon d'autres yeux ?

 

 

 

 

06:00 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Musée d'un regard | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 29 novembre 2017

Vibrations de l'orage

 

 

 

 

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Georges Michel (1763-1843), L'Orage (1828) (Musée d'art de Toulon),
à l'exposition « Georges Michel, le paysage sublime »,
au monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, photographie : octobre 2017.

 

 

L'inquiétude sourd de cette toile. Non loin des arbres déchirés, la jeune femme et son enfant, suivis par un petit chien, semblent se hâter de rentrer avant que le ciel éclate. Que font ces trois personnages sous l'arbre, à droite ? On dirait qu'ils ne s'aperçoivent pas encore que  l'orage est imminent, ni que la lumière est infiniment fragile, et tremblante.

 

 

 

mardi, 28 novembre 2017

Le ciel encore

 

 

... Où le ciel devient extrême, et où Georges Michel livre son regard ; voici :

 

 

 

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Georges Michel (1763-1843), La Plaine Saint-Denis (vers 1810-1820)
(Musée d'art et d'histoire de Saint-Denis),

à l'exposition « Georges Michel, le paysage sublime »,
au monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, photographie : octobre 2017.

 

 

 

 

 

vendredi, 24 novembre 2017

Une règle pour la vie

 

 

 

Se souvenir de l'inconstance absolue.

 

 

 

 

 

 

 

18:59 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Ciel gris blanc

 

 

 

Je me souviens de la première fois que je découvris un tableau de Georges Michel : c'était en 2009, au Louvre. La toile, si je ne me trompe pas, était une récente acquisition du musée, et elle était exposée dans une salle consacrée, de façon provisoire (et dans les années qui suivirent, elle disparut des salles du musée, si bien que je la revis seulement en octobre 2017, à l'occasion de l'exposition au monastère royal de Brou). Je me rappelle mon immédiat amour, devant un ciel tourmenté, devant une toile aux couleurs d'une palette certes restreinte mais toute en nuances dans les blancs, les gris, les ocres. Je contemplais alors la Vue de la Seine avec une diligence, où ruissellent la terre et le ciel.

Si la facture du paysage reste assez classique, le ciel violemment brossé annonce toute une peinture à venir, et non seulement l'École de Barbizon ou les Impressionnistes. Georges Michel a peint là un ciel inoubliable.

 

 

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 Georges Michel (1763-1843), Vue de la Seine avec une diligence (Musée du Louvre),
à l'exposition « Georges Michel, le paysage sublime », 
au monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, photographie : octobre 2017.