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jeudi, 22 juin 2017

Être le contemporain du bruit et des touffeurs

 

 

 

L'affreuse "fête de la musique" a eu lieu, hier, tandis que la vraie fête et la vraie musique se déployaient ailleurs, comme toujours. Et la chaleur continue, à Paris, de tancer les plus épaisses et fières pierres, reines et gardiennes des fraîcheurs.

 

C'est dans ces moments que je ne rêve que de silence, de Sibelius, de neige et de Finlande...

 

 

 

 

 

 

mercredi, 14 juin 2017

Le témoin

 

 

 

Un lecteur m'écrit, qui me remercie d'avoir écrit un livre — en l'occurrence, Le Dieu des portes. Quel serait plus beau témoignage d'une amitié en poésie ?

 

 

 

 

 

17:49 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 20 mai 2017

Toute la pensée

 

 

 

Le désir de voyager est déjà un pays, est déjà mille paysages.

 

 

 

 

 

 

 

17:54 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 14 mai 2017

Sables mouvants

 

 

 

Il est peu d'interlocuteurs véritables ; mais soudain, il est quelqu'un qui s'interrompt, un instant, et parle et répond, avant de reprendre son chemin dans un monde où mille yeux pour un seul regard ont déjà passé, repris par les sables et les vents qui les avaient révélés.

 

 

 

17:51 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 27 avril 2017

Genèse, 1

 

 

 

Il s'agit, tandis qu'encore le tohu et le bohu se déchaînent, de préserver, de darder notre beauté.

 

 

 

 

05:45 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 24 avril 2017

Tourner quelques pages blanches

 

 

 

Il est des destinations dont aucune image, aucun mot ne nous semblent mériter d'être retenus c'est ainsi que nous feuilletons nos propres voyages.

 

 

 

 

 

05:42 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 19 avril 2017

Ombres dans la rue

 

 

 

Je dépose rarement dans ces pages virtuelles une photographie qui n'est pas de moi — une fois n'est pas coutume. Mais j'aime tant ce cliché du photographe américain Roy Pinney, il me parle tant, que je ne résiste pas au plaisir de le partager ici. Il y a dans cette image un vrai regard sur notre monde moderne — la solitude au sein de la multitude dont parla si bien Baudelaire, le vertige et le temps ; et aussi, comme me le dit si justement une amie à qui je la montrai, un peu d'inquiétude...

 

 

Roy Pinney New York 1950.jpg

 

Roy Pinney (1911-2010), New York, 1950. (Source.)

 

 

 

 

vendredi, 14 avril 2017

Les partitions d'Erlebach

 

 

 

La malheureuse histoire de l’œuvre de Philipp Heinrich Erlebach m'avait touché lorsque je découvris, en 2012 je crois, quelques airs de ce compositeur : j'apprenais, dans le livret accompagnant le disque que j'écoutais, que le comte Albert Anton von Schwarzburg-Rudolstadt, le protecteur du compositeur, avait acquis auprès de sa veuve la plupart des manuscrits originaux de ses partitions, lesquels disparurent, alors que très peu avaient fait l'objet de copies, dans l'incendie de 1735 de la propriété de la famille du comte, le château de Heidecksburg, en Thuringe.

Les merveilleux aperçus qu'il nous reste de cette musique nous laissent rêver à ce que nous avons irrémédiablement perdu, opéras, sérénades, messes, cantates. Je pense à la perte.

 

 

 

 

Philipp Heinrich Erlebach (1657-1714), extraits de Airs et cantates (Meine Seufzer, In meiner Liebespein),
par le Stylus Phantasticus Ensemble (Victor Torres, chant), 2007.

 

 

 

 

 

lundi, 10 avril 2017

Du possible

 à L. L.

 

 

Le poème et le regard peuvent être des synonymes.

 

 

 

 

 

dimanche, 02 avril 2017

Note en marge

 

 

 

Mon livre récent a été honoré d'un certain nombre de critiques. Cependant, je sais que l'une d'entre elles ne sera recueillie dans aucune revue ; elle émane d'un élève de l'une des classes lyonnaises chargées de remettre le Prix Roger-Kowalski des Lycéens 2016, pour lequel mon ouvrage était sélectionné. Cet élève, H., écrivait :

 

« Je vous conseille : Le Dieu des portes de Frédéric Tison
Si vous aimez la ville, la liberté et la fraternité.
Je vous conseille de le découvrir un après-midi d'été pour voir les oiseaux voler, en pleine ville, à la terrasse d'un café avec une boisson fraîche.
Pour moi ce recueil est joyeux, sincère et heureux. »

 

Est-ce nécessaire de préciser que je fus là très touché ? Et que j'attends le prochain été pour me remémorer ces mots si touchants, et lever mon verre de boisson fraîche, sur une terrasse, en l'honneur de ce jeune lecteur et de tous les oiseaux ?

 

 

 

 

 

19:51 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

jeudi, 30 mars 2017

D'une lenteur

 

 

 

C'est dans les temps où le langage est malmené, où il semble détraqué, où les mots sont utilisés à tort et à travers, et vainement, et souvent pour ne rien dire ni voir ni aimer, c'est dans ces temps qu'il convient de parler rarement, écrire beaucoup dans le silence et la solitude, raturer, déchirer presque autant, et publier peu, dans des livres, des pages et des cahiers discrets, secrets, que pourtant chacun peut ouvrir s'il le désire : la lenteur sauve et rehausse tous les mots.

 

 

 

 

samedi, 25 mars 2017

De la solitude incurieuse

 

 

 

Notre époque souffre moins de l'inculture et de la déculturation que de la décomposition de l'archipel des honnêtes hommes.

 

 

 

 

 

17:33 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 23 mars 2017

La musique dans un donjon

 

 

 

C'est au château d'Arques, et plus précisément au haut de son donjon, que j'aimerais écouter Les Cloches, le poème symphonique de Rachmaninov, l'une des plus belles musiques que j'ai jamais entendue (*), et particulièrement son sublime dernier mouvement, Lento lugubre, qui dit beaucoup de notre temps.

 

 

(*) En particulier dans son interprétation par Valeri Polyansky, avec l'Orchestre symphonique de Russie et le chanteur (basse) Vyacheslav Pochapsky, dont la voix est d'une magnifique profondeur (Brillant Classics, 2001).

 

 

 

 

 

 

Le cœur empêché

 

 

 

 

Nul doute : ces lieux qui nous serrent le cœur à l'évocation de leur seul souvenir et de leur seule image sont ceux où nous devrions vivre, où nous aurions dû le faire, mais dont l'infortune nous aura privé à jamais. Là cependant est et sera notre être, là notre émotion, là notre forme.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

20:23 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 22 mars 2017

L'abîme et l'abyme

 

 

 

J'ai de quelques-uns de mes livres publiés un exemplaire abîmé, taché, aux pages cornées, froissées, voire déchirées ; ce sont ceux qui m'accompagnèrent lors de lectures publiques, et dont je me sers également comme d'un instrument de travail pour mes écrits en cours. Il m'arrive de me dire, lorsque je regarde ces livres martyrisés, que je suis plutôt moi-même le brouillon de leurs mots fixés sur la page.

 

 

 

16:38 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |