jeudi, 30 mars 2017
D'une lenteur
C'est dans les temps où le langage est malmené, où il semble détraqué, où les mots sont utilisés à tort et à travers, et vainement, et souvent pour ne rien dire ni voir ni aimer, c'est dans ces temps qu'il convient de parler rarement, écrire beaucoup dans le silence et la solitude, raturer, déchirer presque autant, et publier peu, dans des livres, des pages et des cahiers discrets, secrets, que pourtant chacun peut ouvrir s'il le désire : la lenteur sauve et rehausse tous les mots.
18:34 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge, Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
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