vendredi, 24 novembre 2017
Ciel gris blanc
Je me souviens de la première fois que je découvris un tableau de Georges Michel : c'était en 2009, au Louvre. La toile, si je ne me trompe pas, était une récente acquisition du musée, et elle était exposée dans une salle consacrée, de façon provisoire (et dans les années qui suivirent, elle disparut des salles du musée, si bien que je la revis seulement en octobre 2017, à l'occasion de l'exposition au monastère royal de Brou). Je me rappelle mon immédiat amour, devant un ciel tourmenté, devant une toile aux couleurs d'une palette certes restreinte mais toute en nuances dans les blancs, les gris, les ocres. Je contemplais alors la Vue de la Seine avec une diligence, où ruissellent la terre et le ciel.
Si la facture du paysage reste assez classique, le ciel violemment brossé annonce toute une peinture à venir, et non seulement l'École de Barbizon ou les Impressionnistes. Georges Michel a peint là un ciel inoubliable.
Georges Michel (1763-1843), Vue de la Seine avec une diligence (Musée du Louvre),
à l'exposition « Georges Michel, le paysage sublime »,
au monastère royal de Brou, à Bourg-en-Bresse, photographie : octobre 2017.
07:13 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Georges Michel, Musée d'un regard | Tags : frédéric tison, photographie, georges michel, vue de la seine avec une diligence | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |