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lundi, 16 septembre 2013

Interview with Jean de Rancé : "Une autre ville" at the Orléans Museum of Fine Arts

 

Ceci est la traduction en anglais, par Danny Rukavina, d'un entretien paru récemment ici-même.

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Jean de Rancé. -.  Soon at the Orléans Museum of Fine Arts, an exhibition devoted to Renaud Allirand.  Among the works by this artist includes a book, Une autre ville, for which you wrote the text. Frédéric Tison could you tell us about how this book came about ?

 

Frédéric Tison. -.  Actually, Jean de Rancé, it’s not so much a book as a journal. In fact, it’s a collection of poems, 24 pages in large format, illustrated by Renaud Allirand, as a result of a marvellous meeting. The story behind this collaboration originates in a walk that dates to the winter of 2011. I sometimes go with a dear friend to visit contemporary art galleries in the different streets of the Marais in Paris. One day we entered Renaud Allirand’s workshop in rue Debelleyme and I was stunned by the beauty of some gouaches that were displayed in the window.  I bought some postcard copies from a discreet young man who was there and whom I didn’t notice immediately.  Later, in doing some research on the Internet, I realised that the young man I saw was in fact the artist. A little bit later, I went back and asked Renaud Allirand if I could take some photos of his gallery to post on my blog.  He gave me his permission willingly and was very nice about it.  I decided to put into writing my impressions about the artist & engraver to go with the photos, which I sent him.  He invited me to come and see him again.  This time, to expand on what I wrote with the goal of presenting his work in future exhibitions, which I did.  And that’s how our friendship began.  On his own initiative, he took an interest in my work and a few months later in the autumn of 2012 he asked me about a possible joint venture.  I suggested using five unpublished poems I wrote entitled Une autre ville which were to his liking. He gave me a series of drawings in Indian ink and engravings to illustrate the poems. We then put together a mock-up of the work and looked for a publisher. In February 2013 the journal Une autre ville came out. The first thirty copies included an original drawing in Indian ink.

 

J. de R. -.  In a few words, what attracted you in Renaud Allirand’s work ?

 

F. T. -. I particularly like in Renaud Allirand’s work that indeterminateness found in dreams, a mixture of abstraction and reality. Even if the material of a work is a very important element, one never ‘trips’ on it ; you can look at it and ask yourself : is it a window, a tree, a landscape seen or something imagined from afar, a city in the night, a shadow of a palace, an abandoned port, a shipwreck, a starry sky, or an open book ?  Hardly has one decided on a possible interpretation when the image disappears or vanishes in the ‘traces’ of ink in the gouache or the contours of the lines.  And then one sees the stain, the stroke, the colour of the tree or window that reveal themselves again. The sheer beauty of the works also resides there in their hard to pin down nature. In terms of the poems of Une autre ville which evoke fallen figures and hover around absence and loss, Renaud Allirand and I felt a harmony to exist between the images and the text.

 

J. de R. -. Do you have any joint projects in the future ?

 

F. T. -. Seeing that this first project was well received, I don’t see any reason why it should be the last.

 

*

Une autre ville will be available at the Orléans Museum of Fine Arts bookshop to coincide with Renaud Allirand’s exhibition in the graphic arts department from September 5th to December 8th 2013.

 

 

Translation by Danny Rukavina.

 

Le port (6)

 

 

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Le Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

Portées

  

 

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Niccolò Paganini (1782-1840), Carmagnola con variazioni, M. S. 1, détail de la partition originale,

Palazzo Tursi, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

vendredi, 13 septembre 2013

Les fenêtres

 

  

J'aurai aimé les fenêtres de toutes les villes, parce qu'elles sont des regards posés étrangement sur nous, sur moi, lorsque je les regarde, parce qu'une fenêtre sait souvent résumer une ville, ou la rappeler à la mémoire comme un visage peut évoquer une rue, un passage, un instant dans une ville, et le nom d'une ville, parce que... Mais y a-t-il une raison, toutes les fenêtres ne sont-elles pas, elles aussi, sans pourquoi ?

 

 

17:33 Écrit par Frédéric Tison dans J'aurai aimé, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules, fenêtres | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Fenêtres de Gênes

 

  

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Gênes, photographie : juillet 2013.


 

Terrasse du Palais rouge

 

  

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La terrasse au sommet du Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

  

 

jeudi, 12 septembre 2013

Les larmes

 

  

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Hans Memling (1435/1440-1494), Christ de douleur bénissant (vers 1480-1490), détail.

Palazzo Bianco, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

 

Léthé antérieur

 

  

C'est quand on a quarante ans que l'on peut contempler, et savoir que les regards de nos vingt, de nos trente ans furent des abîmes, des oublis, des creux — des abîmes, des creux et des oublis nécessaires, jusqu'à ce que l'aperçu se dévoile avec la somme des années mortes et rêvées.

 

 

08:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 11 septembre 2013

Un soir d'été, à Gênes

 

 

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Via San Lorenzo, le long de la cathédrale du même nom,

Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

Jean et les Nombres

  

 

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Palma le Jeune (Jacopo di Antonio Negretti, dit Palma il Giovane, 1548-1628),

La Femme adultère. Palazzo Rosso, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

Les exégètes s'interrogent toujours sur les mystérieuses paroles que Jésus trace sur le sol lors de l'épisode de la femme adultère (Jean, 8, 1-11), invoquant un passage du Deutéronome (10, 4) qui l'aurait inspiré.

Cependant, pourquoi les rédacteurs de l'Évangile de Jean n'auraient-ils pas songé, ou songé également, aux versets des Nombres (5, 11-31) où nous est narré le rôle de "l'eau de jalousie" ? J'ouvre le livre et je lis que, pour confondre une femme soupçonnée d'adultère, le prêtre devait, selon les prescriptions de Yahvé, préparer une mixture que la femme devait avaler : il s'agissait d'eau sainte, que le prêtre mélangeait à de la poussière ramassée sur le sol du Temple ; à cette "eau amère" était ensuite ajoutée l'encre d'une formule de malédiction écrite sur un livre que l'on mouillait. La femme qui n'était en rien incommodée par l'amertume du breuvage était innocente ; celle dont, nous dit-on, le ventre enflait et la cuisse se desséchait était coupable. Peut-être Jésus songea-t-il à cette poussière de l'eau de jalousie, peut-être ne voulut-il écrire aucune malédiction dans un livre, préférant écrire de frêles paroles éphémères sur le sol, pour dire à la femme, à haute voix, qu'elle pouvait aller ?

 

 

mardi, 10 septembre 2013

Céleste

 

  

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Le Guerchin (Giovan Francesco Barbieri, 1591-1666), Le Père Éternel avec un petit ange, détail (vers 1620).

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

lundi, 09 septembre 2013

Archange

 

 

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Ludovic Carrache (Ludovico Carrachi, 1555-1619), Annonciation, détail (1603-1604).

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

Beau lieu

 

 

Il paraît – je l’ai lu quelque part dans un journal, il semble qu'on appelle cela le « syndrome de Paris » sur le modèle de celui de Florence – que certains touristes japonais, je crois, développeraient une maladie particulière en découvrant que Paris, dont ils avaient tant rêvé, Paris qu’ils avaient tant lu dans des livres romanesques ou sur des images léchées, n’était pas du tout comme ils l’imaginaient, qu’il y avait des papiers sales et des épluchures sur les trottoirs, des passants indifférents et vulgaires, des immeubles quelconques – que Paris ne siégeait pas sur le pont Alexandre III, en somme, et que les pigeons y étaient gris. Ces Asiatiques, ainsi, en tomberaient littéralement malades de déception. Moi qui suis parisien, même d’adoption, je ne risque pas d’être atteint par cette affection ! Vivre dans la dite « plus belle ville du monde », c’est guérir aussi, un peu, de l’Utopie. C’est ainsi que j’ai pu naguère rêver sur la Perspective Nevski, à Saint-Pétersbourg, songeant à Gogol mais sachant déjà que les passants fantomatiques aux beaux habits de la merveilleuse nouvelle avaient depuis longtemps disparu… De Gênes avant que je visite la ville réelle résonnaient en moi seulement quelques noms, Alberti, sainte Catherine de Gênes dont j'avais trouvé si étrange le Traité du Purgatoire, Christophe Colomb et Paganini, et les noms des grands Princes et Doges, Balbi, Grimaldi, Spinola, Pallavicini… J’ai pu voir les ombres, et les reflets des ombres. Et si je savais que certaines lueurs n'étaient que dans mes regards et mes souvenirs livresques, d'autres sont venues à moi tandis que, pour ne les avoir pas imaginées, je ne les connaissais pas, et que je les voyais.

 

 

dimanche, 08 septembre 2013

Des ailes dans le labyrinthe d'un Palais rouge

 

  

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Andrea Sacchi (1599-1661), Dédale et Icare (vers 1645), détail.

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

Le Palais rouge vu du jardin du Palais blanc

 

  

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Le jardin du Palazzo Bianco, et la façade du Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.