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vendredi, 27 octobre 2023

Nouvelles du fracas à l'envers

 

 

 

Someone in the crowd... Dieu, l'amour, le geste, la manière, la musique, la danse, le ciel, le Poème, les rues, l'indifférence, le bruit, la bêtise, la précipitation, et puis le piano tout doux comme la peau d'un homme qu'on désire et qu'on aime, le voyage, le souvenir, le corps du monde. 

 

 

 

 

12:14 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Après le spectacle

 

 

 

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Après le spectacle "Noces", à l'Opéra de Rouen, photographie : samedi 21 octobre 2023.

Annonciation (1995)
Angelin Preljocaj | chorégraphie et scénographie

Stéphane Roy, Antonio Vivaldi | musique (Crystal Music – Magnificat)
Nathalie Sanson | costumes
Jacques Chatelet | lumières

Torpeur (création 2023) 
Angelin Preljocaj | chorégraphie

Noces (1989)
Angelin Preljocaj | chorégraphie
Igor Stravinsky | musique
Caroline Anteski | costumes
Jacques Chatelet | lumières

Musique enregistrée.

 

 

10:30 Écrit par Frédéric Tison dans Autour de la musique | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 26 octobre 2023

Seul

 

 

Seul le vent est simple.

 

 

 

13:12 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 25 octobre 2023

Dans le parterre

 

 

 

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À l'Opéra de Rouen, vue sur le Premier Balcon, photographie : octobre 2023.

 

 

 

 

mardi, 24 octobre 2023

Lire un lecteur

 

 

Quand je découvre quelque étude sur mes écrits, je lis mon lecteur.

 

 

 

16:29 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Une note de Rémi Madar sur 'Aphélie'

 
 
Sur Aphélie, éd. Librairie-Galerie Racine, coll. Les Hommes sans Épaules, 2018.
 
 
 
« Peut-être faut-il être épars pour créer un autre regard. » Il est fort à parier que cette phrase tirée du recueil La Table d’attente hante la poésie de Frédéric Tison ; du moins ce propos habite-t-il l’entièreté de son autre opuscule Aphélie. Cet éparpillement revêt des formes très diverses : il y a peut-être tout d’abord l’idée de s’incarner sous plusieurs masques : un je amoureux : « De toi je suis épris depuis l’heure où je t’ai surpris (...) », un je transfiguré en une larme qui ne cesse de couler pour se transformer en des « vagues » qui coulent « sous tes arbres » ou bien le je devient-il un espace, un lieu d’habitation : « J’habite un feu noir, une herbe coupée (...) », ou encore un mouvement qui s’inscrit à l’écart des conventions : « je me meus dans la marge des livres (...) ». Enfin, l’identité qui dit je n’existerait que par le prisme d’une parole rapportée : « Selon toi, je suis le prince retiré dans le secret de tes tours (...) ». Pour autant, ces masques ne sont pas des faux-fuyants, des échappatoires à ce qui constitue l’être intime du poète; il est ce multiple, il ne se retrouve que dans cette multiplicité parce que l’unité du propos confine sans nul doute pour Tison à une linéarité attendue, balisée, jalonnée. Cet éparpillement est explicitement revendiqué à plusieurs reprises dans le recueil, certes sous des formes très diverses. Il s’incarne dans une voix personnelle qui clame une diversité physique assumée : « je ne te dirai pas tous mes visages, je te laisserai me voir. » Diversité vocale comme une polyphonie dans laquelle le poète se mire : «... moi la rumeur des sources et des tumultes, l’écho, la danse et le plaisir. » Mais cette multiplicité éparpillée s’enracine également dans des métaphores qui excluent même la présence d’une identité : « Pour l’oiseau seul, le sillon/ D’un chant épars dans le ciel. » L’évocation de l’éparpillement prend aussi une forme mystérieuse qui ne dit pas son nom et que le poète évoque d’une façon allusive, presque impersonnelle : «... et tant d’autres frémissements, épars dans ce jardin.» Dans un seul poème, le poète s’efface, disparaît complètement, éradiquant les pronoms, suggérant ainsi un autre champ des possibles dans le foisonnement de sa parole éclatée. Un paysage état d’âme peint comme un peintre abstrait le ferait : « Monde regard troublé :/Air, petite nuit scellée/Au sein d’une autre nuit-/ Lyres éparpillées...». Au sein de cet éparpillement, il existe une voix à part, celle que le poète consacre à l’autre, à qui il attribue le statut de détenteur de l’inspiration : « Tu sais la muse silencieuse au moment du retour, tu sais la lueur et le luth dans l’imminence du seuil (...) » ; l’autre est-il celui également qui est paré des attributs d’une beauté qui n’est pas sans rappeler les débuts du poème "Aube" de Rimbaud : « Toi qui lisais des contes dans un palais de pierreries, qui portais un rubis à l’épaule, une émeraude au pouce droit (...) ». En écho, la parole de l’homme aux semelles de vent : « J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. » Pour autant, au cœur même de cet éparpillement, Tison nous relate une histoire qui suit le cheminement des prières catholiques : de matines à vêpres. Une journée marquée par les prières que l’on adresse à Dieu, une journée sous l’égide de Dieu, joug protecteur du récit de deux entités qui cheminent ensemble, côte à côte, dans un même élan, la narration de je et tu, moteur de ce recueil. Quid de leur relation ? Tout d’abord, ce rapport prend la forme d’un jeu où l’un répond à l’autre comme le feraient des enfants : « Tu me dis verve d’ombre/ Je te dis parole de frondaisons ;/Tu me dis erreurs et nuits, / Je te dis grâce et douleur (...) » puis les deux voix (celle du je et du tu) se confondent dans une harmonie qui tend à être parfaite : « Je suis la nuit ta demeure ouverte. Sur toutes les nuits: cette autre fenêtre/ Où tu me mêles à tes paysages enfuis. » Les voix n’en font qu’une, balayant ainsi la dispersion que le poète revendique : « Variantes seules nos voix/ Mêlées pour une voix qui sème ou retient (...) Alliages, nos murmures (...) ». La mémoire de l’un se superpose à la mémoire de l’autre comme pour créer une mémoire unique : « Tu feras mienne ma mémoire, tu y ajouteras la tienne étonnante.» In fine, le poète paraît bien transcender ce qu’il annoncé ou du moins a-t-il trouvé un espace étroit, un sillon à suivre pour œuvrer autrement, pour créer diversement. Si l’épars est bien de nature à jalonner l’œuvre de Tison par la diversité des voix qui s’y expriment, le poète offre une autre perspective: l’autre est celui qui rassemble la parole éparse, la parole qui se perd, s’égare : « J’ai perdu mon collier dont les perles sont vives (...) veux-tu m’aider à le rassembler ? » L’autre se veut l’être qui fait sens, qui donne du sens au langage et sans qui tout serait vain : « tu rassembles les lettres éparses et grises, parmi les cris noirs. » En se confrontant vraiment à l’altérité, on échappe à la parole égocentrée et l’on offre au lecteur trois pistes qu’il peut fouler : une voix diverse et multiple, deux voix qui convergent pour n’en former qu’une, une ultime voix peut-être la plus saisissante - celle qui réunit la parole désunie.
 
                                                    Rémi Madar, octobre 2023.
                                       (Note reproduite ici avec l'autorisation de son auteur.)
 
 
 
 

07:16 Écrit par Frédéric Tison dans Lectures | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 23 octobre 2023

Rencontres littéraires

 

Le programme des mardis littéraires de Jean-Lou

 

Octobre 2023

Saison 6

Les rencontres littéraires ont lieu tous les mardis à 20 heures – Café de la Mairie ( salle du 1er étage) – Place Saint-Sulpice – Paris 6ème - Métro Saint-Sulpice -

Une consommation à prendre

 

extrait de la programmation

Mardi 24 octobre 2023 : La Lucarne des Ecrivains (Armel Louis) et la Librairie-Galerie Racine (Claire Boitel) présenteront leurs auteurs (poètes et artistes) : 1°/ Cécile Gabrié (poète) et Aude Monier (artiste) pour Paroles d'Elles – 2°/ Frédéric Tison (poète) pour La Demeure aux infinis illustré par Damien Brohon publiés tous deux à La Lucarne des Ecrivains – 3°/ Les Ailes bassesNuages roisAphélie de Frédéric Tison publiés à la librairie Galerie Racine seront présenté par Claire Boitel, auteure d'un essai sur ce poète La voix derrière la voix. 4°/ Elia Jalonde et son recueil de poèmes Prophétie pour celui qui pleure. 5°/ Claire Boitel pour son recueil Objets de la Demoiselle et son récit La nuit est toi. Accompagnement de la soirée : Armel Louis

 

Lectures – Échanges – Vente de livres – Signatures 

 

 

Edward

 

 

 

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Alexy Berthelot (né vers 1980), Edward (vers 2010), huile sur toile, 80 x 60 cm,
collection particulière, Rouen, photographie : octobre 2023.

 

 

 

20:58 Écrit par Frédéric Tison dans Musée d'un regard | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 20 octobre 2023

L'écueil

 

 

Tout complet poème est d'éviter l'affecté.

 

 

 

mercredi, 18 octobre 2023

Conte gris et bleu

 

 

Il m'offrit un pantalon de couleur bleue, et je le portai sous le ciel gris sable de Paris. Moi qui étais vêtu de noir et de gris, j'avais assorti à ce pantalon une bague bleue.

 

 

 

13:27 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 15 octobre 2023

Pour J. [37]

 

 

 

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Frédéric Tison, Sans titre [Pour J.], encres et peintures
sur papier grain moyen 250 gr., 14.8 x 21 cm,
feuillet extrait d'une suite de peintures pour accompagner l'ouvrage James au bord de la mer.
Octobre 2023.

 

 

 

 

15:19 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules peintes | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Deux contes minuscules

(Improvisations pour J*.)

 

 

Il était une fois un nuage blanc qui s'ennuyait, seul, dans le ciel bleu. Il parcourut le ciel, longtemps, longtemps, il alla bientôt au-dessus de la mer. Et là, il rencontra soudain un nuage violet, un nuage vert, un nuage d'un bleu plus bleu que le bleu du ciel, un nuage rouge, un nuage jaune, un nuage gris, un nuage noir, un nuage orange. Et les nuages lui dirent : « Désormais nous sommes un arc-en-ciel de nuages ».

 

*

 

Il était une fois un jeune homme qui s'appelait le soleil, et un autre qui s'appelait le ciel. Ils s'aperçurent, un jour étrange. Ils s'unirent et, dès lors, l'or et le bleu ne firent plus qu'un.

 

 

 

 

13:47 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Être un touriste à Paris lorsqu'on est Parisien

 

 

 

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La Tour Eiffel, vue du bateau-mouche Europa, à Paris, photographie : octobre 2023.

 

 

 

 

vendredi, 13 octobre 2023

Du feu

 

 

 

Le feu m'a toujours fait peur. Or, je suis inflammable. (Ces deux phrases qui vont ensemble, peu entendront leur accord, mais je sais que quelqu'un le comprendra.)

 

 

 

14:52 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 12 octobre 2023

Du Beau

 

 

On connaît la Belle. Moi, je connais un Beau au bois dormant. Je suis le prince qui par un baiser va, peut-être, le réveiller.

 

 

 

16:54 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |