lundi, 13 novembre 2023
Ce garçon-là
Je raconterai mon histoire à un garçon de la galaxie d'Andromède.
(Mais tu la connais déjà peut-être, je ne sais plus où je suis, dans le temps, n'est-ce pas, toi ?...)
17:18 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Marginalia, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Du prénom et du tutoiement
« Bonjour Frédéric ! » m'écrit une plateforme bancaire. « Vous revoilà, Frédéric ! » me dit une autre, sur un site administratif. « Frédéric, profitez de nos offres exclusives [Tu parles !] », est-il inscrit sur une brochure publicitaire. Etc.
Je me souviens très bien qu'auparavant l'on s'adressait à moi, à l'occasion de ces missives diverses, en me donnant du "Monsieur Frédéric Tison", ce qui m'apparaissait tout à fait correct. Puis cela devint le laid "Mr TISON Frédéric" (le "Mr" étant, de plus, fautif : M., c'est l'abréviation de Monsieur ; Mr, c'est celle de Mister). Désormais, c'est "Frédéric".
Mais de quel droit se permet-on de m'appeler par mon prénom ? Bientôt, va-t-on me tutoyer dans des messages administratifs ? Et puis quoi encore ? Cette fausse familiarité se répand peu à peu sur les affiches publicitaires dans le métro, où fleurit le tutoiement
Je ne tutoie ni n'appelle par leurs prénoms que mes parents proches, mes amis intimes et quelques autres que je n'ai pas à mentionner ici.
Je devrais "dé-tutoyer" certaines personnes, me semble-t-il, lesquelles ne me sont rien. Mais cela apparaîtrait comme une muflerie, sans doute.
17:15 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Tags : frédéric tison | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Histoire & histoires du ouistiti
Le ouistiti rencontre un ami :
— On m'a quitté, je pleure, dit le ouistiti.
— Je suis là.
— Je pleure.
— Tu es aveugle, hélas !
Le ouistiti rencontre un autre ami :
— J'aime, je t'aime, dit le ouistiti.
— Je t'aime aussi.
— Viens-tu ?
— Je suis déjà là.
Le ouistiti rencontre le silence :
— Mais enfin, tu es heureux ! dit étrangement ce dernier en se brisant.
— C'est donc moi, le silence.
Le ouistiti rencontre un fou :
— Je t'adore, dit le fou.
— Lis seulement mes livres.
— Non, je baise tes lèvres de force.
Le ouistiti rencontre un médecin :
— Vous êtes l'amour dans un monde sans amour, dit le médecin.
— Vous avez raison, Docteur, mais j'attends encore.
— La séance est terminée, malheureusement. Nous avons rendez-vous la semaine prochaine, à la même heure.
Un ouistiti rencontre un autre ami encore :
— Il y a trop de bruit, dit le ouistiti.
— Si seulement tout se taisait pour toi, tu patienterais jusques à un autre bruit.
Le ouistiti rencontre un ouistiti :
— Me reconnais-tu ?
— Eh oui !
17:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Du mensonge
La musique, toute la musique, aussi belle soit-elle, ment (sauf, peut-être, celle de Satie). Dieu sait que j'aime, cependant, la musique. Aimè-je le mensonge ? La poésie ment elle aussi, sauf lorsqu'elle devient un poème, c'est-à-dire une larme ou un sourire qu'on a déjà contemplé, et vécu.
17:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 31 octobre 2023
Du miel
Lorsque je pose une question, je cherche le miel de la réponse.
16:16 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 30 octobre 2023
L'estime d'une phrase
Moi qui n'estime pas particulièrement l'actuel président de la République, je reconnais que sa façon de condamner l'horrible écriture dite "inclusive" m'est très agréable.
14:07 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
dimanche, 29 octobre 2023
De l'irrigation
Tout véritable poème est également irrigué.
04:43 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
samedi, 28 octobre 2023
De la vieillesse qui s'avance
Il est curieux que, tandis qu'on vieillit, le temps pèse moins, qu'il s'allège, qu'il assoupisse, non, qu'il apaise, non, qu'il adoucisse l'ennui.
15:08 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 27 octobre 2023
Des degrés des castes
La caste d'aujourd'hui fera moins rêver les humains de l'an 2500 que celles des anciens temps de France.
14:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
Nouvelles du fracas à l'envers
Someone in the crowd... Dieu, l'amour, le geste, la manière, la musique, la danse, le ciel, le Poème, les rues, l'indifférence, le bruit, la bêtise, la précipitation, et puis le piano tout doux comme la peau d'un homme qu'on désire et qu'on aime, le voyage, le souvenir, le corps du monde.
12:14 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
jeudi, 26 octobre 2023
Seul
Seul le vent est simple.
13:12 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mardi, 24 octobre 2023
Lire un lecteur
Quand je découvre quelque étude sur mes écrits, je lis mon lecteur.
16:29 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
vendredi, 20 octobre 2023
L'écueil
Tout complet poème est d'éviter l'affecté.
01:10 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
mercredi, 18 octobre 2023
Conte gris et bleu
Il m'offrit un pantalon de couleur bleue, et je le portai sous le ciel gris sable de Paris. Moi qui étais vêtu de noir et de gris, j'avais assorti à ce pantalon une bague bleue.
13:27 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
dimanche, 15 octobre 2023
Deux contes minuscules
(Improvisations pour J*.)
Il était une fois un nuage blanc qui s'ennuyait, seul, dans le ciel bleu. Il parcourut le ciel, longtemps, longtemps, il alla bientôt au-dessus de la mer. Et là, il rencontra soudain un nuage violet, un nuage vert, un nuage d'un bleu plus bleu que le bleu du ciel, un nuage rouge, un nuage jaune, un nuage gris, un nuage noir, un nuage orange. Et les nuages lui dirent : « Désormais nous sommes un arc-en-ciel de nuages ».
*
Il était une fois un jeune homme qui s'appelait le soleil, et un autre qui s'appelait le ciel. Ils s'aperçurent, un jour étrange. Ils s'unirent et, dès lors, l'or et le bleu ne firent plus qu'un.
13:47 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |