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samedi, 29 janvier 2022

Glané (6)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« Moi, c'que j'aime avant tout dans le vin, c'est les couleurs : rose, rouge, blanc. » (Dans un bar.)

 

« Ouh là là je suis tellement pressé aujourd'hui que j'ai l'impression que je suis du vent. » (Un jeune homme dans la rue, parlant au téléphone.)

 

« C'que j'comprends pas, c'est pourquoi la vie existe. » (Dans une brasserie.)

 

« Ah tu aimes bien les huîtres ? Moi j'aime que les choses mortes, comme la viande et les fruits. » (Dans un restaurant.)

 

« T'inquiète pas, chuis pas fou, mais je peux te poser une question ? Tu crois que c'est qui qui a raison, Platon ou Heidegger ? » (Dans un bar.)

 

 

 

13:00 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 28 janvier 2022

Glané (5)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« Je suis marié moyennement. » (Dans un bar.)

 

« Ah non ça c'est pas possible, c'est super mal peint. » (Au musée d'Orsay, devant une toile de Sisley.)

 

« J'peux pas t'aimer, j'suis ma bougie à moi, tu comprends ? » (Dans une brasserie.)

 

« Non mais t'as vu la gueule du truc ? On dirait une poubelle. Tu crois vraiment que ça vaut quek'chose ? On peut jeter ça, tu crois ? » (Au musée de l'Orangerie, dans le jardin des Tuileries, devant une toile de Soutine.)

 

« Du point de vue peinture, c'est merdique. Par contre, c'est sympa comme déco. » (Au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, devant une toile de Zao Wou-Ki.)

 

« Manuel de Falla, c'est maxi la classe. — Ah, je suis entièrement d'accord avec toi, en revanche je dirais plutôt que sa musique est très élégante. — Fais pas ta star, avec ton langage ! » (Un échange à Paris. C'est moi l'auteur de la deuxième phrase, et je l'ai prononcée en souriant. Le sourire de mon interlocuteur fut un autre échange.)

 

 

 

15:20 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

vendredi, 21 janvier 2022

Glané (4)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

 

« C'est qui ce Milo qui a sculpté cette Vénus ? » (Au Louvre.)

 

« Bof, Baudelaire, c'est pas trop mal, mais bon il a pas écrit grand'chose, un peu comme ce Mallarmé que tu adores mais qui a écrit que cent pages en tout, non ? Rimbaud c'est pareil, mais lui il s'est cassé après avoir écrit toute sorte de conneries que personne ne lira. » (Dans un bar.)

 

« Tu vas voir, on va retourner aux bougies. Par contre ça va coûter de plus en plus cher. Ce sera des bougies de luxe ! » (Dans une brasserie.)

 

« Mais arrête d'écrire tout le temps dans ton carnet ! Tu m'espionnes ou tu es un indic ? Remets ton carnet dans ta poche, et ton stylo à la con, tu le ranges dans ton sac, please. » (Dans un bar (Mon lecteur aura deviné que j'étais le destinataire de ces paroles délicieuses).)

 

 

06:02 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 19 janvier 2022

Glané (3)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

 

« Y a trop d'or, ici. » (Au château de Versailles.)

 

« Tu t'rends compte, le mec [Joseph Haydn], il a écrit cent et quelques symphonies, tu crois ça ? » (Dans un bar.)

 

« Les poèmes, c'est trop chouchou. » (Dans un bar.)

 

« C'était une grosse vache, enfin, j'veux dire, une pure vache. » (Dans le métro, un jeune homme au téléphone.)

 

« Tu vois, j'assume d'être une joyeuse. Surtout avec mes cheveux. » (Dans un bar.)

 

« Grave : je l'aime. Grave de chez grave. » (Dans une brasserie.)

 

 

 

17:17 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 16 janvier 2022

Glané (2)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« — Tu me fais penser à George Michael dans son clip As, cette chanson avec Mary J. Blige. — Ah oui ? C'est flatteur ! Pourquoi donc ? — C'est à cause de ta moustache. » (Dans un bar (C'était moi qui demandai pourquoi).)

 

« Le ciel est trop bleu pour qu'on le voie aujourd'hui. » (Un jeune homme dans la rue, au téléphone.) [Ah non, ceci est de moi ; tant pis, je me suis trompé de phrase, c'est de ma faute et tout cela sera attribué à ce jeune homme aimable, qui dit plus ou moins la même chose...]

 

« Zut, j'ai perdu mes clefs, mais tu es là, non, tu es ma clef ? » (Dans une brasserie.)

 

 

 

 

19:25 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Glané

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« Moi, c'qu'je kiffe, c'est la beauté. » (Un jeune homme dans la rue.)

 

« J'm'en bats la moule. » (Une Parisienne élégante, dans la rue.)

 

« Pour moi, tu réalises pas, c'est le langage qui compte. » (Dans une brasserie.)

 

« Ouais, Vermeer, c'est pas mal, mais bon, quand même, tu vois, l'art street, c'est quand même plus sympa. » (Lors d'une exposition.)

 

« Macron, c'est nul, mais y a quoi d'autre, à part un roi ? Et un roi c'est nul aussi. » (Dans une brasserie.)

 

« Bla bla bla tout ça. Moi c'que j'aime, c'est l'amour sincère et authentique, enfin quelque chose comme ça. » (Dans un bar.)

 

« Mozart, c'est moyen. » (Lors d'une soirée privée.)

 

« Debussy, qu'est-ce qu'on s'emmerde ! » (Lors d'une soirée privée.)

 

« Le monde est une frite qu'on bouffe. » (Dans un commerce.)

 

« Une hostie, finalement, c'est comme une chips. » (Sur le parvis d'une église parisienne.)

 

 

 

12:28 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 01 novembre 2021

Des oiseaux et des avions

 

 

 

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Photographie prise dans le Journal de Nijinsky, Folio, Gallimard (1953), p. 37.

 

(Ô ce passage souligné, j'eusse pu l'écrire !)

 

 

 

05:42 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 01 juillet 2021

Des cachets (Anecdote)

 

 

Tout à l'heure, tandis que j'étais attablé dans une brasserie, un homme s'avisa que j'étais en train de lire quelque ouvrage ; il me demanda de lui montrer la couverture du livre. (C'était L'Homme approximatif, de Tristan Tzara, que je relis souvent.)

 — Qu'est-ce que c'est ? me dit-il.

 — C'est de la poésie.

 — Ah !... Vous prenez des cachets ?

 

 

 

mercredi, 09 juin 2021

De l'impératrice (Un souvenir)

 

 

Lors de la représentation, à l'Opéra Bastille, de La Femme sans ombre de Richard Strauss, à l'entr'acte, une jeune femme s'adressant à ses amis parmi les spectateurs déambulant dans les salles, et parlant très fort, dit soudain : — La nana en rouge, elle chante pas mal.

 

Un des amis miens, avec qui j'étais venu assister à l'opéra : — Madame, la nana en rouge, c'est l'impératrice !

 

 

(Note de carnet, 2012.)

 

 

mardi, 11 mai 2021

De l'aube à midi sur la mer

 

 

 

 

 

Claude Debussy, La Mer, Premier Mouvement, "De l'aube à midi sur la mer",
direction : Pierre Boulez.

 

(C'est à propos de ce merveilleux Premier Mouvement qu'Érik Satie fit part de ses impressions au compositeur lui-même en lui écrivant : « J'aime beaucoup le passage vers onze heures un quart », ce que j'ai toujours trouvé très drôle.)

 

 

 

dimanche, 11 avril 2021

Album de nuages

 

 

« — Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
— Tes amis ?
— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
— Ta patrie ?
— J’ignore sous quelle latitude elle est située.
— La beauté ?
— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
— L’or ?
— Je le hais comme vous haïssez Dieu.
— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »

 

Charles Baudelaire, « L'Étranger », Le Spleen de Paris.

 

 

08:30 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 25 mars 2021

Avec les doux

 

 

« Il ne faut faire l'amour qu'avec les doux. »

 

(Nancy Huston, dans une émission récente sur Arte, 28 minutes.)

 

 

 

07:42 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook |

samedi, 17 octobre 2020

La répétition

 

 

 

Aimez-vous Érasme ?

 

 

L'obscur

 

 

 

 

12:15 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 16 septembre 2020

Où je lis Victor Segalen

 

 

 

 

 

 

Éloge et pouvoir de l'absence

 

Je ne prétends point être là, ni survenir à l’improviste, ni paraître en habits et chair, ni gouverner par le poids visible de ma personne,
 
Ni répondre aux censeurs, de ma voix ; aux rebelles, d’un œil implacable ; aux ministres fautifs, d’un geste qui suspendrait les têtes à mes ongles.
 
Je règne par l’étonnant pouvoir de l’absence. Mes deux-cent-soixante-dix palais tramés entre eux de galeries opaques s’emplissent seulement de mes traces alternées.
 
Et des musiques jouent en l’honneur de mon ombre ; des officiers saluent mon siège vide ; mes femmes apprécient mieux l’honneur des nuits où je ne daigne pas.
 
Égal aux Génies qu’on ne peut récuser puisqu’invisibles, — nulle arme ni poison ne saura venir où m’atteindre.
 
Victor Segalen, Stèles.
 
 
 

 

13:19 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 19 mai 2020

De la beauté

 
 
 
« La beauté n’a pas de nom, même si on l’appelle beauté. »
 
 
 
Janine Modlinger, Beauté du presque rien, Ad Solem, 2016.
 
 
 
 

10:42 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |