vendredi, 09 janvier 2015
Aimez-vous Érasme ?
Érasme eût dit l'incompétence inadmissible d'un Gouvernement temporel, son impéritie tragique. Il eût autant interpellé les foules serviles et larmoyantes. Il eût vilipendé l'idée d'un dieu trop sûr... Les unanimités, qu'elles eussent été du côté de la condamnation sans conscience ou de celui de l'excuse aveuglée, la Folie qui s'exprimait dans son livre les avait prévues, et terrassées, avec la culture, la beauté, le temps et, oui, quelque sourire un peu triste.
19:34 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Tags : frédéric tison, note | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
Commentaires
C'est parfait.
Écrit par : Denis | vendredi, 09 janvier 2015
Je vous serre la main, cher ami.
Écrit par : Frédéric Tison | vendredi, 09 janvier 2015
Mais l'humaniste Érasme, dans ses "Paraphrases", n'a-t-il pas écrit : "Ne soyez pas révoltés parce que ces hommes nous affligent, nous frappent, nous emprisonnent, nous tuent. Il faut plutôt avoir pitié de leur aveuglement, et ne pas rendre le mal pour le mal. Autrement, eux ne deviendront pas meilleurs, et nous, nous cesserons d'être chrétiens." ?
Écrit par : Madame Uke | samedi, 10 janvier 2015
Oui. Il n'empêche que notre pitié et notre horreur de la violence devraient pouvoir s'appuyer sur un état de droit réel, sur un gouvernement qui protège sa population par la prévention de dangers et de menaces depuis longtemps repérables, et non sur une vision naïve de l'homme, de la religion et de la société. Il était évident que ce type d'événements allait tôt ou tard survenir. Et cela recommencera, bien sûr ; une "marche blanche" et quatorze "réunions de crise ministérielles" incantatoires n'y changeront rien.
Écrit par : Frédéric Tison | samedi, 10 janvier 2015
Bien dit. Salutations fraternelles.
Écrit par : Denis | dimanche, 11 janvier 2015
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