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samedi, 23 avril 2022

Du sentiment de déclassement (Fragments)

 

 

Le sentiment de déclassement ne peut être éprouvé que par ceux qui aiment le rare.

 

Le sentiment du rare n'est partagé que par ceux qui aiment la beauté.

 

Le sentiment de la beauté n'est vécu essentiellement, aujourd'hui, que par ceux qui sont socialement déclassés.

 

La poésie n'est pas comprise parce qu'elle n'est pas à comprendre, ainsi que la musique.

 

Lorsqu'on prétend la comprendre, la musique n'est nullement entendue.

 

Dès que l'on nie la hiérarchie, on est très adapté à ce monde qui met sur le même plan quelque sottise et quelque bouleversante création, à ce langage officiel du monde qui ment tout le temps ; de même, si l'on observe la hiérarchie évidente des pensées et des corps, par exemple, si l'on dit que cet oiseau, ce colibri, est plus beau que cet autre oiseau qui est pigeon, et aussi que ce livre, et ce visage, et cette attitude sont plus beaux que d'autres, on est déclaré inapte, méprisant, et dénoncé pour cela. La ruine n'est pas loin, et le déclassement se poursuit, en cascade.

 

J'ai dit une fois à quelqu'un que quelque chose était de couleur bleue, mais bon, on me répondit qu'elle était rouge. Le désespoir devant cette absence d'échange mène à une solitude renouvelée, supplémentaire même, dont je me serais bien passé. Le malheur, c'est l'absence d'une évidence partagée, c'est l'image même du manque.

 

« Ô solitude... » (Henry Purcell.)

 

Je déteste le ciel bleu lorsqu'il est uniformément bleu, de ce bleu qui est une forme de violence. Je n'aime que les nuages, lesquels sont à la fois beaux, rêveurs, et uniques. Ils ne jugent pas, ils passent.

 

 

 

vendredi, 22 avril 2022

De quelques mots

 

 

Tandis que j'étais attablé dans une brasserie et que je griffonnais mes petits mots dans mon carnet, quelqu'un s'est approché de moi et m'a demandé, avec un sourire : « Vous n'êtes pas poète, au moins, j'espère ? » Et tout disparut dans le silence qui s'ensuivit.

 

 

 

17:26 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Les beaux mots (3)

 

 

La langue française est belle, et en son sein sont particulièrement beaux certains mots. L'un des plus beaux est certainement celui-ci :

 

rêve

 

(à suivre.)

 

 

05:52 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 21 avril 2022

La feuille de vigne d'or

 

 

 

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Fontaine, devant le Palais Catherine, à Tsarskoïe Selo, près de Saint-Pétersbourg,
en Russie, photographie : août 2012.

 

 

 

D'un marteau et des nuages

 

 

Alors que j'étais en train d'écouter le magnifique Impromptu n° 2 de Franz Schubert, quelqu'un, dans mon immeuble, se mit, sans avoir prévenu quiconque parmi ses voisins, à utiliser sa perceuse et son marteau, et il frappa, frappa, frappa comme un sourd sur les murs, durant plus de deux heures, sans interruption. Et je me suis dit : « Frédéric, calme-toi ». Et la vie, à qui j'avais demandé quelque secours, me dit : « Tu n'es pas riche, même si tu n'es pas pauvre, Frédéric, mais c'est ainsi, tu dois subir cela, c'est ta vie ». Alors j'ai ouvert la fenêtre et les nobles nuages silencieux m'ont dit qu'ils étaient là.

 

 

 

 

13:05 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Couleurs de Paris (3) (Ou : Traits des passants)

 

 

 

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Albert Marquet (1875-1947), Soleil à travers les arbres (1905), & détail ci-dessous,
à l'exposition "La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne",
à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris XVI, photographies : mars 2022.

 

 

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mercredi, 20 avril 2022

Le golfe de Finlande

 

 

 

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Vue sur le golfe de Finlande, au Palais de Peterhof, près de Saint-Pétersbourg,
en Russie, photographie : août 2012.

 

 

 

 

Souvenir de Tsarskoïe Selo

 

 

 

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Détail du Palais Catherine, à Tsarskoïe Selo, près de Saint-Pétersbourg,
en Russie, photographie : août 2012.

 

 

 

 

Paysage

 

 

 

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Alexandre Golovine (1863-1930), Paysage. Pavlovsk (1911),
à l'exposition "La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne",
à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris XVI, photographie : mars 2022.

 

 

 

 

Souvenir de Pavlovsk

 

 

 

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Dans le parc du Palais de Pavlovsk, près de Saint-Pétersbourg,
en Russie, photographie : août 2012.

 

 

 

 

mardi, 19 avril 2022

Percées

 

 

 

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Paris, photographie : avril 2022.

 

 

 

 

11:46 Écrit par Frédéric Tison dans Photographies solitaires | Tags : frédéric tison, photographie, paris | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

lundi, 18 avril 2022

Les pas séparés

 

 

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Paris, photographie : avril 2022.

 

 

 

Regarder

 

 

Il s'agit de regarder les mots comme on regarde une peinture.

 

 

 

11:39 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Les beaux mots (2)

 

 

La langue française est belle, et en son sein sont particulièrement beaux certains mots. L'un des plus beaux est certainement celui-ci :

 

oiseau

 

(à suivre.)

 

 

11:37 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 17 avril 2022

Les deux hommes au balcon

 

 

 

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Claude Monet (1840-1926), Le Boulevard des Capucines (1873),
à l'exposition "La Collection Morozov. Icônes de l'art moderne",
à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris XVI, photographie : mars 2022.