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jeudi, 06 juillet 2017

L'architecture mobile des nuages

 

 

 

 

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Charles Baudelaire (1821-1867), manuscrit autographe du poème en prose "le Port" (1864),
à l'exposition "L'Œil de Baudelaire", au musée de la Vie romantique, à Paris IX,
photographie : octobre 2016.

 

 

LE PORT

 

Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires, au gréement compliqué, auxquels la houle imprime des oscillations harmonieuses, servent à entretenir dans l’âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n’a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s’enrichir.

 

 

 

 

mardi, 04 juillet 2017

La douce Nuit qui marche

 

 

 

 

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Charles Baudelaire (1821-1867), manuscrit autographe de "Recueillement" (1861),
à l'exposition "L'Œil de Baudelaire", au musée de la Vie romantique, à Paris IX,
photographie : octobre 2016.

 

 

RECUEILLEMENT

 

Sois sage, ô ma Douleur, et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir ; il descend ; le voici :
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma Douleur, donne-moi la main ; viens par ici,

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;

Le Soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche.

 

 

 

 

dimanche, 02 juillet 2017

Les immenses bois du Passé

 

 

 

 

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Squelette du plus grand cervidé mâle connu (Megaceros giganteus)
(Irlande, Pléistocène supérieur, 125 000 - 11 000 ans av. J.-C.),
dans la Galerie de Paléontologie,
au Jardin des Plantes, à Paris V,
photographie : septembre 2016.

 

 

 

 

 

dimanche, 23 avril 2017

« Habiter c'est servir »

 

 

 

 

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Devise de la famille Agard de Maupas,
propriétaire (depuis le XVe s.) du château de Maupas (XVe-XVIIIe-XIXe s.),
 au-dessus de la porte d'entrée,
à Morogues, dans le Cher,
 photographie : août 2016.

 

 

 

 

mardi, 17 mai 2016

Ce qui fut lisible, ou L'effacement

 

 

 

 

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Fragment d'écriture sur des vestiges de fresques murales du XVIe siècle
représentant des scènes de la naissance du Christ et des miracles de la Vierge Marie,
provenant de l'église Saint-Epvre de Nancy,
collection du palais des ducs de Lorraine, à Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

(Voir l'image en un plus grand format.)

 

 

 

lundi, 07 mars 2016

Le lutrin et le chevalet

 

 

 

Goethehaus 13 - manuscrit et dessin de G.jpg

 

Manuscrit et dessin à la plume de Johann Wolfgang Goethe, représentant un atelier (?),
dans la Goethe-Haus (XVIIIe s.), maison du conseiller impérial Johann Caspar Goethe (1710-1782),

où naquit Johann Wolfgang Goethe, le 28 août 1749,
et où il écrivit
Les Souffrances du jeune Werther (1774),
détruite en 1944 et reconstruite à l'identique en 1947-1951,
Großer Hirschgraben 23, à Francfort-sur-le-Main, dans la Hesse, photographie : août 2015.

 

 

 

 

vendredi, 19 février 2016

La méfiance

 

 

 

 

L'avantage d'être né dans l'ère dite électronique peu de temps avant que l'électronique, justement, ne prétende tout régir ou presque, c'est de mesurer à quel point celui-ci est peu digne de confiance, soumis qu'il est aux aléas des réseaux électriques et aux inquiétants caprices informatiques. Je publie ici, certes, quelques notes, et montre encore quelques images sur ce blogue, mais je sais que la Toile est beaucoup, et même infiniment plus fragile qu'un parchemin ou un papyrus : les gnostiques du Ier, du IIe et du IIIe siècles, s'ils avaient vécu à notre époque, auraient eu plus à craindre la perte de leur bibliothèque étonnante s'ils l'avaient confiée au seul Internet que s'ils n'avaient fait confiance à des supports "naturels", dans ces jarres de terre cuite où ils serrèrent leurs trésors écrits, ceux que le temps préserva jusqu'à nous.

 

 

 

05:28 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Traces | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 02 novembre 2015

Palette

 

 

 

 

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Palette ayant appartenu au peintre,
dans l'atelier d'Eugène Delacroix,
au 6, rue de Furstenberg, à Paris VI,

photographie : juin 2015.

 

 

 

dimanche, 11 octobre 2015

« Ne me touchez pas, ne me touchez pas ! »

 

 

 

 

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Claude Debussy, manuscrit autographe de la partition d'orchestre
de Pelléas et Mélisande (Acte I, scène 1)
(
mise au net pour la gravure, 1902-1904),
lors de l'exposition « De Carmen à Mélisande, drames à l'Opéra-Comique »,
au Petit Palais, à Paris,
photographie : juin 2015.

 

 

 

jeudi, 27 août 2015

Inscription

 

 

 

 

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Plaque sur la maison natale d'Érik Satie, à Honfleur,
photographie : mars 2015.

 

 

 

 

vendredi, 21 août 2015

Dalle gravée

 

 

 

 

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Dalle funéraire, élément d'une chambrette (Chine, vers 700, Dynastie des Tang (618-907)),
au musée
Cernuschi, musée des arts de l'Extrême-Orient,
à Paris VIII, photographie : mars 2015.

 

 

 

 

samedi, 06 juin 2015

L'édition du Faune

 

 

 

 

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Stéphane Mallarmé, L'Après-midi d'un faune, Paris : Léon Vanier, 1887,
édition illustrée d'un frontispice, de fleurons et culs-de-lampe d'Édouard Manet,
à l'exposition « Sade, marquis de l'ombre, prince des Lumières »

à l'Institut des Lettres et Manuscrits, Paris VII,
photographie : novembre 2014.

 

 

 

« Imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part »

 

 

 

 

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Paul Verlaine & Arthur Rimbaud, Le Sonnet du Trou du Cul (1872), manuscrit autographe,
poème imprimé dans
Hombres de Paul Verlaine (posthume, 1903),
recueil accompagné de la mention « imprimé sous le manteau et ne se vend nulle part »,
à l'exposition « Sade, marquis de l'ombre, prince des Lumières »

à l'Institut des Lettres et Manuscrits, Paris VII,
photographie : novembre 2014.

 

 

 

 

vendredi, 05 juin 2015

Signature

 

 

 

 

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Molière, Acte notarié signé, daté du 21 juin 1667, à Paris,
l'une des deux signatures connues de l'auteur (l'autre est conservée à la Comédie française),
à l'exposition « Sade, marquis de l'ombre, prince des Lumières »

à l'Institut des Lettres et Manuscrits, Paris VII,
photographie : novembre 2014.

 

 

 

« Mais je suis le chevalier d'Éon... »

 

 

 

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Charles de Beaumont, chevalier d'Éon (1728-1810), signature au bas d'une Lettre autographe
adressée à James Christie (1730-1803), fondateur de la maison aux enchères (sans lieu, sans date),
à l'exposition « Sade, marquis de l'ombre, prince des Lumières »

à l'Institut des Lettres et Manuscrits, Paris VII,
photographie : novembre 2014.