mercredi, 16 août 2017
D'un 23 décembre 694 ou 695
Parchemin d'un Jugement de Childebert III (vers 670 (?) - 711), le 23 décembre 694 ou 695, à Compiègne,
confirmant des possessions de l'abbaye de Saint-Denis,
exposition "Les Temps mérovingiens", au musée de Cluny, musée du Moyen-Âge, à Paris V,
photographie : novembre 2016.
05:56 Écrit par Frédéric Tison dans Musée d'un regard, Traces | Tags : frédéric tison, photographie, parchemin, childebert iii | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook |
mardi, 15 août 2017
Decem libros historiarum
Grégoire de Tours (538-594), Histoire des Francs ou Dix Livres d'histoire (Decem libros historiarum),
détail, parchemin, Est de la France, début du VIIIe siècle,
exposition "Les Temps mérovingiens", au musée de Cluny, musée du Moyen-Âge, à Paris V,
photographie : novembre 2016.
06:05 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Traces | Tags : frédéric tison, photographie, parchemin, grégoire de tours, histoire des francs | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |
lundi, 14 août 2017
Le poète qui chanta tour à tour Brunehilde, Galswinthe, Frédégonde, Ultrogothe et Radegonde
à Antire.
Venance Fortunat (vers 530-609), Poèmes,
détail, parchemin, provenant de l'abbaye Saint-Pierre de Gorbie (Somme), fin du VIIIe siècle,
exposition "Les Temps mérovingiens", au musée de Cluny, musée du Moyen-Âge, à Paris V,
photographie : novembre 2016.
Du jardin de la reine Ultrogothe
[reine des Francs, morte après 566, épouse de Childebert Ier, roi de Paris]
Ici le printemps au teint pourpré fait croître les gazons verts, et l'air est embaumé de l'odeur des roses du paradis. Là, de jeunes pampres offrent une ombre protectrice contre les chaleurs de l'été, et servent d'abri aux ceps chargés de raisin. Tout cet enclos est émaillé de mille fleurs diverses ; il y a des fruits de couleur blanche, d'autres de couleur rouge. L'été y est plus doux qu'ailleurs, et la brise aux murmures discrets ne cesse d'agiter les pommes suspendues à leur tige. Childebert les a greffées avec amour. Venant d'une telle main elles ne nous en sont que plus chères. Elles tiennent de celui qui les a cultivées une saveur de miel que le royal jardinier leur a peut-être secrètement communiquée. Le prix de ces pommes nouvelles est doublé par l'honneur qu'un roi leur a fait ; l'odeur en est suave et le goût exquis. Jugez de ce qu'a pu faire pour le bonheur des hommes celui dont le toucher se fait sentir à nous dans l'agréable odeur de ces fruits ! Puisse l'arbre qui les porte en reproduire à perpétuité l'excellente espèce, afin que tout homme garde la mémoire de ce pieux monarque. C'est de ces lieux qu'il partit pour aller au ciel ; c'est à ses mérites qu'il doit d'être l'hôte de ces demeures sacrées. Naguère, chéri de tous, il fréquentait tour à tour les églises, aujourd'hui il est à poste fixe dans les temples célestes. Puissiez-vous, Ultrogothe, triomphante, et vous troisième avec vos deux filles, avoir le bonheur de l'y posséder un jour éternellement !
Venance Fortunat, Poèmes, Livre VI, 6. [Source.]
18:31 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Autour du livre, Traces | Tags : frédéric tison, photographie, parchemin, venance fortunat | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook |