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mardi, 22 février 2022

Les passants immobiles

 

 

 

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Les passants immobiles, Paris, photographie : novembre 2021.

 

 

 

 

04:08 Écrit par Frédéric Tison dans Photographies solitaires | Tags : frédéric tison, photographie, paris | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 21 février 2022

Une parution : "Double noir"

 

 

 

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Frédéric Tison, Double noir,
notes de carnets, photographies et minuscules peintes (2019-2021),
impression Blurb, format carré (18 x 18 cm), Chez l'auteur, 2022.

 

Pour commander l'ouvrage, veuillez vous rendre ici.

 

 

 

14:03 Écrit par Frédéric Tison dans Livres parus, Une petite bibliothèque | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook |

« Mon ami caché, mon ami lointain... »

 

 

 

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Ossip Mandelstam (citant Fiodor Sologoub), De la poésie, traduction de Christian Mouze,
éditions La Barque, 2013, p. 29.
Photographie : février 2022.

 

 

 

La caresse dans le miroir

 

 

 

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Alberto Giacometti (1901-1966), Caresse (1932),
 à l'Institut Giacometti, à Paris XIV, photographie : janvier 2022.

 

 

 

 

dimanche, 20 février 2022

Le jeune homme devant André Breton

 

 

 

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Dans une salle de l'Institut Giacometti, à Paris XIV,
un jeune homme devant le
Portrait d'André Breton par Victor Brauner,
photographie : janvier 2022.

 

 

 

 

André Breton par Victor Brauner

 

 

 

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Victor Brauner (1903-1966), Portrait d'André Breton (1934), dépôt du musée d'Art moderne
de la Ville de Paris, à l'Institut Giacometti, Paris XIV, photographie : janvier 2022.

 

 

 

samedi, 19 février 2022

Entretien avec Jean de Rancé — Sur la réception de la poésie en France en particulier, et sur quelques autres sujets

 

 

 

Jean de Rancé. -. Cher Frédéric Tison, votre livre, La Table d'attente, a obtenu le Prix Louis-Guillaume du Poème en prose 2021, qui vous a été remis le mercredi 22 décembre 2021 à la Maison de Poésie, à Paris. Que s'est-il donc passé ? 

 

Frédéric Tison. -. J'en fus le premier surpris, cher Jean de Rancé. Ce qu'il s'est passé ? Eh bien, je présume que mon livre, paru en décembre 2019, a dû circuler davantage que mes autres livres, d'une manière pour moi mystérieuse, et être favorablement reçu en dehors du cercle très confidentiel de mes aimables lecteurs. 

 

J. de R. -. Je dois reconnaître que j'avais une assez mauvaise opinion des prix littéraires avant d'apprendre que vous étiez encore le lauréat de l'un d'entre eux, puisque votre livre Le Dieu des portes a été récompensé par le Prix Aliénor en 2016. Il me semblait que c'était là affaire de coterie, de cooptation, de complaisance, que sais-je, et rien d'autre.

 

F. T. -. C'est certainement vrai pour nombre d'entre eux, mais il faut croire qu'il y a des exceptions, et que, parfois, seul le livre compte, et non la notoriété de l'auteur, ni les personnes qui font partie de son entourage.

 

J. de R. -. Aujourd'hui, ne vous sentez-vous pas prisonnier de ces Prix ? Je veux dire, parvenez-vous à écrire encore sans penser à eux ?

 

F. T. -. J'écris toujours avec la sensation d'un regard penché par-dessus mon épaule ; et ce regard ne me gêne en rien. Ces Prix sont un bel encouragement ; ils sont l'une des manifestations de ce regard, lequel fut récemment un peu plus appuyé.

 

J. de R. -. D'un autre côté, ce Prix récent eut peu de retentissement dans la presse de papier et sur l'Internet...

 

F. T. -. ... à l'instar de la plupart des autres Prix récompensant un livre de poèmes aujourd'hui, remarquez-le. Mais faut-il s'en étonner ? Je ne le crois pas. Il n'est pour ainsi dire jamais question de poésie dans les conversations, à la radio et dans les journaux, sinon pour en parler de manière vague, et cela n'est guère nouveau.

 

J. de R. -. J’insiste : la poésie, qu’elle soit récompensée par un Prix littéraire ou non, ne fait presque jamais l’objet d’une véritable réception, en France, aujourd’hui.

 

F. T. -. Cette réception a lieu, mais de façon confidentielle. Cela ne veut pas dire que cette réception n’en est pas une : il y a de vrais lecteurs de poésie en France, et de vrais critiques, curieux, passionnés, désintéressés. Et n’est-ce précisément parce que ces derniers sont désintéressés qu’ils ne suscitent guère d’intérêt, injustement, ailleurs que dans les petits cercles d’amateurs de poésie ? La poésie n'est pas rentable, et dans notre monde où, comme bien souvent, seuls importent l'argent et le pouvoir, elle est plus ou moins ignorée. Il y a plus grave, cependant : il y a de nombreux îlots, mais point d’archipel.

 

J. de R. -. Comment expliquez-vous cela ?

 

F. T. -. Bah… C’est l’éternelle inconstance des hommes, leur curiosité tôt lassée, ces hommes se hâtant vers quelque autre objet qui à son tour sera délaissé très vite. Et puis, je lis parfois des articles d'écrivains et de critiques littéraires reconnus, qui, comblés d’honneurs, et publiés partout, se plaignent de la majorité de ce qui est publié aujourd'hui et fait l'objet de fortes ventes ; je suis d'accord avec eux pour dire qu'il s'agit là bien souvent de très mauvais livres, surestimés, nullement littéraires au sens plein et juste. Mais vont-ils voir, ces écrivains, ces critiques, à côté de ces livres encensés, vont-ils voir en marge d'eux ? Vont-ils défendre ce qu’ils aiment en citant des auteurs, des livres contemporains mis sous le boisseau ? Jamais, ou presque jamais. Quelle est alors la valeur de leurs paroles plaintives ?

 

J. de R. -. Vous évoquiez de vrais lecteurs de poésie en France. Ne se recrutent-ils pas essentiellement chez les poètes eux-mêmes ? Je ne croise pour ma part quasiment jamais de lecteur de poésie qui ne soit lui-même quelque auteur ou postulant à l’être.

 

F. T. -. Qu’il y ait parmi ces lecteurs les poètes eux-mêmes est indéniable ; j’en connais d’autres, cependant, qui n’écrivent pas de poèmes, même si je n’en sais guère davantage que vous à ce sujet : je ne peux que remarquer que les salles ne sont pas vides, lors des réunions de cercles de poésie auxquelles je me rends ou auxquelles je suis convié. Je ne crois pas qu’il n’y ait, en France, aujourd’hui, que de la "poésie pour poètes" qui soit lue et publiée. Savez-vous ce que me disent des gens bienveillants et cultivés autour de moi, à propos de la poésie ? Que celle-ci les intimide, qu’ils n’ont pas le temps, qu’il leur faudrait davantage de concentration pour la lire, et que cette concentration leur est refusée par l’époque. Ils pensent qu’un livre de poésie exige une attention absolument soutenue, un effort constant de la pensée – Cela est vrai et faux à la fois, à mon avis : vrai, parce que la poésie s’offre à qui consent à briser la vitesse, à qui fait la démarche de couper le son du monde social, de s’éloigner ; mais faux dans le même temps, car la poésie peut être appréhendée immédiatement, comme nous surprennent un chant d’oiseau, un souffle de vent balayant nos pas ou lavant notre peau, un visage qui se tourne vers nous.

 

J. de R. -. Je remarque que nous parlons de la poésie contemporaine, de poètes vivant aujourd’hui. Les poètes morts, eux, sont encore un peu lus, n'est-ce pas ?

 

F. T. -. Heureusement ! Mais je note bien sûr votre légère ironie. Les poètes morts ne sont plus inquiétants – ou plutôt, ils inquiètent moins ; ils surprennent moins : leur mort rassure ; leurs livres sont sagement rangés dans les bibliothèques ; il est très aisé de se proclamer l’admirateur d’un mort, qui ne viendra pas nous regarder dans les yeux lorsque nous parlerons de lui, qui ne se risquera pas à rire de nos paroles, qui n’ira pas hurler son désespoir devant nos hommages, ni nous demander des comptes ou du temps pour l’écouter dans la vie. Voyez, par exemple, tous ces gens qui aiment aujourd’hui les poèmes de Charles Baudelaire, de Paul Verlaine ou d’Antonin Artaud… Devant eux, s'ils en avaient été les contemporains et s'ils avaient réellement été confrontés à eux, devant leurs corps et leurs yeux, veux-je dire, la plupart de ces gens auraient fui.

 

J. de R. -. N’y a-t-il pas également un malentendu qui persiste encore et toujours à propos de la poésie ? Son acception, dans le langage courant, semble s’être déplacée vers tout autre chose qu’elle, en plus de s’être affadie. Vous m’aviez confié, un jour, qu’une personne à qui vous aviez été présenté, lors d’une soirée, et à qui l’on avait dit que vous aviez publié des livres, s’était enquise du type d’ouvrages que vous écriviez : en apprenant qu’il s’agissait de poésie, cette personne avait esquissé un sourire qui devint un rictus gêné, n’avait su quoi vous dire, et la conversation s’était poursuivie sur tout autre chose.

 

F. T. -. J’en souris encore. Oui, ma réponse à sa question créa ce qu’on appelle un « blanc », et « un ange passa », ce qui d’ailleurs ne fut pas pour me déplaire. Écrire des livres de poèmes ne confère pas, dans le monde, un aussi grand prestige que celui d’avoir écrit des romans ou des livres d’histoire : c'est comme si l'on vous faisait savoir que vous n’aviez pas vraiment écrit des livres ; tout juste êtes-vous quelque rêveur, voire quelque histrion, vaguement importun ; nullement un écrivain.

 

J. de R. -. Ne serait-ce aussi que la poésie ne suscite plus l’admiration ?

 

F. T. -. … Où l’on rejoindrait ce que vous notiez tout à l’heure, à propos de l’affadissement, du rétrécissement, dans les esprits contemporains, de ce que représente la poésie. Tout au plus représente-t-elle quelque chose de joli, d’un peu étrange, de vaguement ennuyant, voire ennuyeux, et surtout de totalement inutile. Tous les poètes du passé, des Aèdes et des Bardes à Pierre Jean Jouve en passant par Maurice Scève et Victor Hugo, seraient effarés face à une telle conception (et ils le furent, pour certains d'entre eux qui connurent cette impéritie du regard), mais c’est bel et bien celle qui domine à notre époque, laquelle a vu triompher l’idée du poète « dans les nuages », idée latente, qui sourdait çà et là depuis longtemps (dès l'origine, peut-être) et qui a toujours tenté de limiter ses pouvoirs.

 

J. de R. -. Mais quels sont ses pouvoirs ? La poésie a-t-elle jamais réussi à changer quoi que ce soit ? Toute son histoire parmi les hommes n’est-elle pas celle d’un échec total, retentissant ?

 

F. T. -. Elle n’a rien pu changer au cours abominable des choses du monde, c’est certain ; elle n’a pas rendu, au cours du temps, les hommes moins violents, moins cupides, moins indifférents, moins sots, non plus qu'elle n’a empêché aucune guerre, aucune torture, aucun attentat ; elle n'a jamais fait revenir quelque amour. Mais je dirai, sans pour autant passer légèrement sur ce que je viens d'exprimer, que ses pouvoirs sont ailleurs : ceux-ci sont intimes, intérieurs, ils relèvent de ce qui nous fonde, nous emporte, nous élève (et nous rêve, peut-être). Vous parliez d’admiration tout à l’heure, et cela m’y fait penser : la poésie est ce qui admire en nous ; elle est ce qui s’émerveille d’admirer, ou en souffre ; elle est également ce qui détermine en nous le près et le lointain, le bas et le haut, le hideux et le beau. Rappelez-vous les mots mis en avant par les poètes du Surréalisme, mouvement qu’on a tôt fait de réduire à un mouvement, justement : « Changer la vie » (mots repris de Rimbaud) ; cette formule qui s’est vite réduite, pour certains, à un slogan, c’est-à-dire à quelque dérisoire ralliement politique ou idéologique, inéluctablement balayé par l’histoire, et ridiculisé par elle, cette formule a encore tout son sens pour qui sait l’entendre comme l’exigence d’un certain regard sur le monde. Ce regard, c’est celui qui sourd de la fameuse pensée de Hölderlin, « habiter poétiquement la terre » ; je ne vais pas ici recopier mon étude sur cette pensée, laquelle a paru naguère dans le n° 43 des Hommes sans Épaules, mais, pour résumer, je dirai que selon moi cette pensée ne fait pas référence à une injonction mais à un état, à un fait, qu’il s’agit de reconnaître ici et maintenant.

Cela (ce regard qui se métamorphose) peut commencer, si j’ose dire, par quelque chose qui semble au premier abord tout simple : le rapport au langage. Certains, auxquels je me joins, ont remarqué qu’il se passe de nos jours quelque chose de grave : tout le langage ou presque qu'on entend et lit aujourd'hui est détraqué. Les mots ne soulignent plus, ne sont plus alentis. Ils tournent dans un vide hébété, comme le hamster dans sa roue. Écoutons un discours politique, lisons une analyse journalistique de la même eau, écoutons les gens qui parlent un peu partout : approximations, mots employés pour d’autres (et parfois, il me semble que les paroles de la fameuse pièce de Jean Tardieu se sont répandues dans le monde entier !), perte du sentiment de l’équivocité, perte de la nuance, de la synonymie, oubli de l’étymologie (c’est-à-dire du passé tout entier), sans parler de l’avachissement de la syntaxe, ni de l’effondrement de l’orthographe et de la ponctuation, lesquels s’observent dans le moindre message électronique que nous recevons, dans les commentaires sur les réseaux sociaux, dans la moindre conversation que nous surprenons dans le métro ou à une terrasse de brasserie. Ce n’est pas ici le lieu ni le moment pour développer, mais si je puis clore provisoirement ce propos, je proposerais volontiers ceci : le poème, qui se passe dans le langage, sait le mensonge, sait les mots : il a creusé ceux-ci, il n’en est pas dupe ; d’ailleurs, il les a tournés, retournés, il a soufflé dedans comme jadis on soufflait dans un os pour le faire chanter ; il les a déclinés, comme jadis on tendait des boyaux animaux sur la carapace lissée d’une tortue pour les faire résonner ; cette carapace devenue lyre, avec des cordes chantantes. Le poème est peut-être le seul langage libre. Serait-il un « mensonge qui dit toujours la vérité », comme disait Jean Cocteau ? La formule est séduisante, peut-être trop séduisante ; mais chez Cocteau, la subtilité est elle-même subtile, aussi j'accepte volontiers cette formule, même si elle me semble réductrice. Peu importe : elle est belle, cela suffit...

 

J. de R. -. N’ayons pas, pour ne pas lasser nos lecteurs, un entretien trop long ; nous le reprendrons… Je reviens seulement au caractère intérieur, intime du poème dont vous parliez. Dès lors, si le poème n’a aucune incidence sur la marche du monde, s’il a pour « fonction » (pour aller vite, et le dire assez mal) d’éclaircir dans un miroir notre propre regard (y compris celui du lecteur (Et lors de la remise du Prix Louis-Guillaume, après la lecture de présentation de Paul Farellier, vous avez déclaré, en substance, qu'être véritablement lu, c'est « comme si », je vous cite, « un miroir s'éclaircissait »)), si le partage n’a pas vraiment lieu, pourquoi publier, au fond ?

 

F. T. -. Qui vous dit que le partage n’a pas vraiment lieu ? N’êtes-vous pas encore là ? Certes : fallait-il oser cela ? Publier ou ne pas publier, c'est la question de Hamlet renouvelée, peut-être. Mais vous ne me poseriez pas toutes ces questions si je n’avais pas fait cette démarche.

C’est qu’il existe certainement un malentendu à propos de la publication de livres de poésie, aujourd'hui, à l'instar de celle des rares livres de vraie littérature. Les poètes, croit-on, apparemment, souhaiteraient, à l'instar de tout auteur, ne promouvoir que leurs noms accolés à une œuvre. Bien sûr, il entre de cela ; il serait sot de le nier. Tout auteur est un homme : il a sa vanité... Mais un livre de poésie n'est pas tout à fait comme un autre livre ; tout livre de poèmes est publié également pour la poésie elle-même : la poésie, dont toute la société se moque, et qui indiffère nombre de gens, doit être défendue, parce que quelques-uns l’aiment et l’attendent. Et comment serait-elle défendue, si le poète ou l'apprenti poète ne publiait rien ? Une grande majorité du lectorat ne comprend pas cela, qui ne voit que des livres, des titres et des noms d'auteurs. Elle ne voit pas non plus que si le poète, en tant qu’auteur, avait seulement en tête d'être un nom, il se tournerait vers le roman industriel, l'essai politique ou idéologique sans recul ni nuance, que sais-je encore ? Ah oui : le "guide pratique" pour obtenir, en cinq jours et quinze légumes (ou l’inverse), un ventre plat.

 

(Propos recueillis le mardi 15 février 2022.)

 

 

 

 

15:39 Écrit par Frédéric Tison dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

L'atelier

 

 

 

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Reconstitution de l'Atelier d'Alberto Giacometti (1901-1966),
à l'Institut Giacometti, 5, rue Victor Schœlcher à Paris XIV, photographie : janvier 2022.

 

 

 

vendredi, 18 février 2022

Oyez, oyez !

 

 

Je cherche toujours des traducteurs pour quelques extraits de mes ouvrages. J'aime toutes les langues des hommes. Aussi bien c'est un appel à tout locuteur que je lance ici. Vous pouvez me contacter ici.

 

Quelques-uns de mes poèmes traduits en espagnol, en italien et en anglais.

 

 

18:11 Écrit par Frédéric Tison dans Une petite bibliothèque | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

L'Institut Giacometti

 

 

 

L'Institut Giacometti ,frédéric tison,photographie

 

 

L'Institut Giacometti, 5, rue Victor Schœlcher à Paris XIV, photographie : janvier 2022.

 

 

 

 

Au-dessus

 

 

 

On se regarde parfois soi-même au-dessus de son épaule.

 

 

 

04:09 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 17 février 2022

Autoportrait dans un escalier (Ou : L'homme seul et son ombre)

 

 

 

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Autoportrait dans un escalier, Paris, photographie : février 2022.

 

 

 

 

Glané (8)

 

 

Florilège de paroles entendues dans notre monde (2019-2021), notées dans mes carnets.

 

« Moi, c'que j'vois pas, c'est que j'vois pas. » (Dans un bar.)

 

« J'adore les moches, mais enfin, pas trop. » (Dans un bar.)

 

« Quoi ? Y a des humains intelligents ? » (Dans une brasserie.)

 

« Je n'vote pas. Je boude. » (Dans un bar.)

 

« Tu crois que ça existe encore, la poésie ? » (Lors d'une soirée privée.)

 

 

 

11:18 Écrit par Frédéric Tison dans Album des phrases, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

La coupole ensoleillée

 

 

 

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Détail de la coupole de la Bourse de commerce, à Paris I,
actuellement Fondation Pinault,
avec un détail de la fresque [La Russie et l'Europe] (fin du XIXe s.),

photographie : janvier 2022.

 

 

 

mercredi, 16 février 2022

Pages éphémères

 

 

Je note mille et un mots dans des carnets que je jette au fur et à mesure. Un jour, je me souviens, je m'étais rendu chez un ami qui disposait, dans son bel et vaste appartement, d'une cheminée, qui alors était un âtre incandescent. J'en ai profité pour jeter dans ses flammes un carnet dont j'avais fini de recopier ailleurs l'essentiel (selon moi, pour de futurs livres ou pour ce blogue). Cet ami, qui revenait dans le salon avec des verres de vin, en fut consterné ; il tenta de sauver du feu les pages qui se consumaient. Je le retins, en lui disant : « Non, ne fais rien, laisse, voici un autre de mes livres ou l'une de leurs constellations, mais en cendres, tout cela est périssable, dispersable ». L'ami m'a regardé avec un air un peu triste ; mais il avait compris l'éphémère, et que tout auteur est souverain.

 

 

 

23:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |