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jeudi, 12 septembre 2013

Léthé antérieur

 

  

C'est quand on a quarante ans que l'on peut contempler, et savoir que les regards de nos vingt, de nos trente ans furent des abîmes, des oublis, des creux — des abîmes, des creux et des oublis nécessaires, jusqu'à ce que l'aperçu se dévoile avec la somme des années mortes et rêvées.

 

 

08:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscules | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 11 septembre 2013

Un soir d'été, à Gênes

 

 

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Via San Lorenzo, le long de la cathédrale du même nom,

Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

Jean et les Nombres

  

 

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Palma le Jeune (Jacopo di Antonio Negretti, dit Palma il Giovane, 1548-1628),

La Femme adultère. Palazzo Rosso, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

Les exégètes s'interrogent toujours sur les mystérieuses paroles que Jésus trace sur le sol lors de l'épisode de la femme adultère (Jean, 8, 1-11), invoquant un passage du Deutéronome (10, 4) qui l'aurait inspiré.

Cependant, pourquoi les rédacteurs de l'Évangile de Jean n'auraient-ils pas songé, ou songé également, aux versets des Nombres (5, 11-31) où nous est narré le rôle de "l'eau de jalousie" ? J'ouvre le livre et je lis que, pour confondre une femme soupçonnée d'adultère, le prêtre devait, selon les prescriptions de Yahvé, préparer une mixture que la femme devait avaler : il s'agissait d'eau sainte, que le prêtre mélangeait à de la poussière ramassée sur le sol du Temple ; à cette "eau amère" était ensuite ajoutée l'encre d'une formule de malédiction écrite sur un livre que l'on mouillait. La femme qui n'était en rien incommodée par l'amertume du breuvage était innocente ; celle dont, nous dit-on, le ventre enflait et la cuisse se desséchait était coupable. Peut-être Jésus songea-t-il à cette poussière de l'eau de jalousie, peut-être ne voulut-il écrire aucune malédiction dans un livre, préférant écrire de frêles paroles éphémères sur le sol, pour dire à la femme, à haute voix, qu'elle pouvait aller ?

 

 

mardi, 10 septembre 2013

Céleste

 

  

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Le Guerchin (Giovan Francesco Barbieri, 1591-1666), Le Père Éternel avec un petit ange, détail (vers 1620).

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

lundi, 09 septembre 2013

Archange

 

 

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Ludovic Carrache (Ludovico Carrachi, 1555-1619), Annonciation, détail (1603-1604).

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

Beau lieu

 

 

Il paraît – je l’ai lu quelque part dans un journal, il semble qu'on appelle cela le « syndrome de Paris » sur le modèle de celui de Florence – que certains touristes japonais, je crois, développeraient une maladie particulière en découvrant que Paris, dont ils avaient tant rêvé, Paris qu’ils avaient tant lu dans des livres romanesques ou sur des images léchées, n’était pas du tout comme ils l’imaginaient, qu’il y avait des papiers sales et des épluchures sur les trottoirs, des passants indifférents et vulgaires, des immeubles quelconques – que Paris ne siégeait pas sur le pont Alexandre III, en somme, et que les pigeons y étaient gris. Ces Asiatiques, ainsi, en tomberaient littéralement malades de déception. Moi qui suis parisien, même d’adoption, je ne risque pas d’être atteint par cette affection ! Vivre dans la dite « plus belle ville du monde », c’est guérir aussi, un peu, de l’Utopie. C’est ainsi que j’ai pu naguère rêver sur la Perspective Nevski, à Saint-Pétersbourg, songeant à Gogol mais sachant déjà que les passants fantomatiques aux beaux habits de la merveilleuse nouvelle avaient depuis longtemps disparu… De Gênes avant que je visite la ville réelle résonnaient en moi seulement quelques noms, Alberti, sainte Catherine de Gênes dont j'avais trouvé si étrange le Traité du Purgatoire, Christophe Colomb et Paganini, et les noms des grands Princes et Doges, Balbi, Grimaldi, Spinola, Pallavicini… J’ai pu voir les ombres, et les reflets des ombres. Et si je savais que certaines lueurs n'étaient que dans mes regards et mes souvenirs livresques, d'autres sont venues à moi tandis que, pour ne les avoir pas imaginées, je ne les connaissais pas, et que je les voyais.

 

 

dimanche, 08 septembre 2013

Des ailes dans le labyrinthe d'un Palais rouge

 

  

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Andrea Sacchi (1599-1661), Dédale et Icare (vers 1645), détail.

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

Le Palais rouge vu du jardin du Palais blanc

 

  

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Le jardin du Palazzo Bianco, et la façade du Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

samedi, 07 septembre 2013

Dans le Palais rouge

 

  

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Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

Traverser

  

 

J'aurai aimé qu'au Palazzo Rosso, et qu'au Palazzo Bianco, à Gênes, le visiteur pouvait aller et venir à sa guise entre les salles de peinture, les escaliers et les portes-fenêtres qui donnaient sur des terrasses en jardin ou sur un belvédère, dans l'ombre des arbres ou bien, très haut, vers les milliers de toits sous le ciel trop bleu qui tombait sur la mer dévorée par le port.

 

 

 

vendredi, 06 septembre 2013

D'après Ovide

  

 

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 Domenico Piola (1627-1703) & Stefano Camogli (vers 1610-1690), Le Char du Soleil avec les Saisons, (vers 1645-1650), détail.

Palazzo Rosso, Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

jeudi, 05 septembre 2013

Au haut du Palais rouge, presque toute la ville, et le port, le ciel et les toits et la mer

 

  

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Du Belvédère du Palazzo Rosso, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

19:19 Écrit par Frédéric Tison dans Gênes, Voyage en Italie | Tags : frédéric tison, photographie, ville, gênes | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Balcon sur les toits

 

  

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Salita di Santa Caterina, à Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

08:07 Écrit par Frédéric Tison dans Gênes, Voyage en Italie | Tags : frédéric tison, photographie, gênes, italie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 04 septembre 2013

Du regard photographique

 

 

Comment photographier une ville, une ville comme toutes les villes du monde, c’est-à-dire pleine de fils électriques, de panneaux didactiques, d’affiches, de barrières en fer blanc, de devantures criardes, de voitures garées devant les églises et les palais, une ville vivante donc, que parcourent habituellement des habitants mal vêtus, puisque presque tout le monde est aujourd’hui mal vêtu, je veux dire inharmonieusement vêtu, mal vêtu pour être, pour aller, pour se détacher sur des façades, des jardins et des avenues  ? Faut-il isoler un bel angle de vue, faut-il noircir un détail, faut-il même gommer, truquer, mentir ? Ou bien faut-il montrer de la ville sa puissante laideur, son opulent débraillement, faut-il par l’image évoquer son bruit ? Et nous faudra-t-il parfois écrire nos mots sur nos photographies, nous appropriant alors leurs images, faisant du regard notre Regard, et mêler nos photographies écrites à l’immense fatras d’images photographiées et filmées qui se superpose aujourd’hui au monde ? Peut-être faut-il faire tout cela, alternativement, selon.

 

 

15:37 Écrit par Frédéric Tison dans Sur la photographie | Tags : frédéric tison, photographie, ville, regard | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Le port (5)

 

  

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 Le Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.