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mercredi, 04 septembre 2013

Du regard photographique

 

 

Comment photographier une ville, une ville comme toutes les villes du monde, c’est-à-dire pleine de fils électriques, de panneaux didactiques, d’affiches, de barrières en fer blanc, de devantures criardes, de voitures garées devant les églises et les palais, une ville vivante donc, que parcourent habituellement des habitants mal vêtus, puisque presque tout le monde est aujourd’hui mal vêtu, je veux dire inharmonieusement vêtu, mal vêtu pour être, pour aller, pour se détacher sur des façades, des jardins et des avenues  ? Faut-il isoler un bel angle de vue, faut-il noircir un détail, faut-il même gommer, truquer, mentir ? Ou bien faut-il montrer de la ville sa puissante laideur, son opulent débraillement, faut-il par l’image évoquer son bruit ? Et nous faudra-t-il parfois écrire nos mots sur nos photographies, nous appropriant alors leurs images, faisant du regard notre Regard, et mêler nos photographies écrites à l’immense fatras d’images photographiées et filmées qui se superpose aujourd’hui au monde ? Peut-être faut-il faire tout cela, alternativement, selon.

 

 

15:37 Écrit par Frédéric Tison dans Sur la photographie | Tags : frédéric tison, photographie, ville, regard | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

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