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vendredi, 31 janvier 2014

Où gît Agnès Sorel

 

 

 

 

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Façade de la collégiale Saint-Ours de Loches (XIIe s.), en Indre-et-Loire,
où est le gisant d'Agnès Sorel (vers 1422-1450), photographie : novembre 2013.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (12)

 

 

Introduction.

 

  



« 28. Le livre de Christine, fait por feue madame d’Orléans [Valentine Visconti ; cf. livre 25.], couvert de cuir rouge marqueté, faisant mencion de la description de la preudomie de l’omme, escript en françois, en lettre courant, à deux fermoers de cuivre. »

Il s’agit du Livre de la Prud’homie de l’homme, ou Livre de Prudence, écrit par Christine de Pisan en 1405-1406. La « prud’homie » ou « prod’homie » signifie l’honnêteté, la probité, la moralité, la respectabilité. La « prudence » est à la fois la « sagesse », la « clairvoyance », et le « savoir-faire ».

 

 

« 29. Les livres de Chatonnet, Facet et Cartula, en ung petit volume en lettre de forme, couvert de cuir rouge marqueté. »

Chatonnet ou Catonnet renvoient au « petit Caton », par référence à Dionysius Caton, un écrivain latin du IIIe ou IVe siècle, qui écrivit quatre livres de distiques à caractère moral qui eurent un grand succès au Moyen Âge. Facet et Cartula sont deux recueils paraphrasant ces distiques, et ils furent de nombreuses fois traduits en français. La plupart des bibliothèques médiévales possédaient leur « petit Caton ».

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

jeudi, 30 janvier 2014

(Regard)

 à Sylvie G.




 

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Paysage, aquarelle et encre, 15 x 10 cm (2013).

 

 

 

17:34 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules peintes | Tags : frédéric tison, aquarelle, encre, paysage | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Les ailes, penchées sur Agnès (2)

 

 

 

 

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Détails du gisant d'Agnès Sorel (XVe s.), dans la collégiale Saint-Ours de Loches, 
en Indre-et-Loire, photographies : novembre 2013.

 

 

 

 

 

In memoriam (la « Dame de Beaulté »)

 

 

 

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Détail du gisant d'Agnès Sorel, dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

mercredi, 29 janvier 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (11)

 

 

Introduction.

 

  

 

« 25. Le Livre du prieur de Salon, fait pour excuser feue madame d’Orléans et autres des charges à eulx imposées sur le fait de la maladie du roy [Charles VI] ; couvert de cuir rouge, escript en françois, rimé, historié à mi [à moitié : l’ouvrage n’est décoré de miniatures que pour moitié : est-ce délibéré, ou bien est-ce un travail inachevé ?], tout neuf, à deux fermoers d’argent dorés, escript dessus Ave Maria. »


N’ayant rien trouvé de plus, je me contente ici de recopier partiellement et d’annoter ce qu’en dit Le Roux de Lincy : « Voici un livre d’une assez grande importance, tant à cause de l’auteur dont il est l’ouvrage, qu’à cause des circonstances dans lesquelles il fut composé. Le prieur de Salon, ici nommé, n’est autre qu’Honoré Bonnet, prieur de l’abbaye de Salon en Provence, si connu par son livre de l’Arbre des batailles, qu’il dédia à Charles VI. Feue madame d’Orléans, qu’il avait défendue des charges à elle imposées sur le fait de la maladie du roi, c’est Valentine de Milan*, accusée en effet d’avoir entretenu par des maléfices la folie de Charles VI. »

*Valentine de Milan (vers 1370-1408) est Valentine Visconti, la mère de Charles d’Orléans, enfant issu de son mariage avec Louis de France (Louis d'Orléans), fils de Charles V et frère de Charles VI.

 

« 26. Les Epistres saint Pol, glosées en lettre de forme, historiées, toutes neufves, en latin, à deux fermoers semblans d’argent dorés, esmailliés aux armes de Monseigneur, couvert de soie figurée [ornée de figures, de symboles]. »

 « Les Épîtres de saint Paul avaient été acquises par Louis d’Orléans, le 23 septembre 1394, d’un nommé Jehan de Marson, scelleur [« celui qui appose le sceau »] de l’université de Paris, moyennant la somme de vingt francs or. » (Le Roux de Lincy)

 

« 27. Le livre de Thérence, neuf, avec l’exposicion [commentaire, explication], en latin, à lettre courant, couvert de rouge, marqueté, à deux fermoers de cuivre. »

Térence, né à Carthage vers -190 avant J.-C. et mort vers -159, était beau, et il était brillant : esclave dès son enfance, il fut vite affranchi. Durant sa vie brève, il composa six comédies qui, par extraordinaire, sont parvenues jusqu’à nous. Ce fait rare l’était déjà du temps de Charles d’Orléans.


 

(à suivre.)

 

 

 

 

Les ailes, penchées sur Agnès

 

 

 

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Détail du gisant d'Agnès Sorel (XVe siècle), dans la collégiale Saint-Ours de Loches,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

  (Deux autres regards ici.)

 

 

mardi, 28 janvier 2014

Le jardin au pied du donjon

 

 

 

 

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Le jardin médiéval, au pied du donjon de Loches, protégé par une haute muraille,
 photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

 

Donjon de l'an mil (2)

 

 

 

 

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Le donjon de Loches (au château de Loches), de 36 mètres de hauteur,
construit vers l'an mil par Foulques Nerra (vers 965/70-1040),
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

lundi, 27 janvier 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (10)

 

Introduction.

 

  

 « 23. Le livre du corps de police, escript en françois, lettre bastarde, couvert de cuir rouge marqueté, neuf, à deux fermoers de cuivre, fait par Christine. »


Christine de Pisan est l’auteur de ce Livre du Corps de Policie [« gouvernement », « organisation politique »] (1404-1407), sorte de « miroir du prince ». Selon l’auteur, le peuple de France est issu des Troyens, ce qui place la France au-dessus des autres pays et royaumes du monde ; elle développe alors des considérations sur la manière de gouverner et le prince « idéal », qu’incarna la figure du « bon » roi Charles V (dont le fils Charles VI règne alors sur la France ; le père de Christine, Thomas de Pisan, avait été au service de Charles V).

 

 

« 24. Le livre de Boece de consolacion, neuf, historié, escript en françois, rimé, couvert de soie ouvrée [ornée de broderies], à deux fermoers semblans d’argent dorés, armoyés. »


La Consolation de la philosophie (524) du poète et philosophe Boèce (vers 470-524) fut, après la Bible, le livre le plus lu, ou du moins le plus célèbre, durant tout le Moyen Âge. Boèce a été emprisonné sur l’ordre de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, qui l’accusait de trahison. Seul et désespéré, il reçoit la visite d’une dame allégorique, Philosophie, qui lui apportera le réconfort, par le savoir et la sagesse.

Une quittance a été conservée qui indique que Louis d’Orléans avait acheté ce livre le 9 septembre 1394 à Olivier de Lempire, libraire à Paris.



(à suivre.)

 

 

 

Donjon de l'an mil

 




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Le donjon de Loches (au château de Loches), de 36 mètres de hauteur,
construit vers l'an mil par Foulques III d'Anjou, dit Foulques Nerra («Le Noir», parce qu'il avait le teint sombre) (vers 965/70-1040),
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

dimanche, 26 janvier 2014

« Écritures rebelles » : expositions, rencontre & lecture

 

 

 

À l'occasion des expositions Écritures rebelles de Renaud Allirand à Montbéliard et à Belfort en février et mars 2014 (expositions d'encres et de gravures de l'artiste, ainsi que de ses livres conçus avec les poètes Jacques Robinet, Paul Louis Rossi, Florent Papin & votre serviteur), les manuscrits des poèmes du cahier Une autre ville (2013) seront présentés.


J'aurai également le plaisir de participer, en compagnie de l'artiste peintre et graveur et du poète Jacques Robinet, à une rencontre dans le cadre du "Printemps des poètes 2014",

 

le samedi 15 mars 2014

à 14h30

à la Bibliothèque municipale des 4 As

Forum des 4 As

90 000 Belfort

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 (Cliquer pour agrandir l'image.)

 

Télécharger le PDF "Écritures rebelles".

 

*** Voir également la page 24 de ce document. ***

 

 

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 (Cliquer pour agrandir les images.)

 

 

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Une autre ville - 2013 - Frédéric Tison - Renaud Allirand.JPG

 

  

Une autre ville -  extrait.jpg

 

Une autre ville (2013),
poèmes de Frédéric Tison,
encres de Chine et gravures de Renaud Allirand

 

 

 

 

samedi, 25 janvier 2014

Quittant le château

 

 

 

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 Au château de Chenonceau,
photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (9)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 21. Les Institutes de l’empereur Justinien, en lettre de forme ancienne, en françois, couvert de cuir vert, à deux petiz fermoers de cuivre. »

 

Le manuel de droit Institutiones Justiniani (publié en novembre 533) fut composé par les érudits Tribonien, Théophile et Dorothée sur ordre de l’empereur byzantin Justinien Ier (vers 483-565, empereur en 527). Ce recueil de lois en quatre parties aborde les questions du droit de la personne, puis de la propriété (les « biens »), ensuite des contrats et des héritages (les « obligations »), enfin des crimes et des délits (la « justice »). Il s’inspire directement des Institutes du juriste romain Gaïus (120-180), ensemble de manuels de droit romain datant de 160 environ.

 

« 22. Ung petit livret appellé le Voyage d’oultre mer, en françois, lettre de forme, couvert de cuir blanc. »

Je ne sais pas ce qu’est ce petit livre. Il existe bien un Voyage d’Oultre-mer, mais il fut rédigé au moins six ans après cet inventaire.

(Son histoire est intéressante, et je la résume ici : l’écuyer Bertrandon de la Broquière ou de la Brocquière (fin du XIVe ou début du XVe siècle – 1459 ?) écrivit ce livre au retour d’un voyage effectué entre 1432 et 1433 en Terre Sainte à la demande de Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1396-1467). Son voyage le mena de Gand à Jérusalem, en passant par Rome, Venise, Rhodes, Chypre et Jaffa. Bertrandon de la Broquière revint par voie de terre, à travers l’Empire turc. La relation de cette aventure avait pour objectif de fournir au prince des informations de première main sur la possibilité d’une nouvelle croisade.)

Une possibilité – très incertaine – serait que ce Voyage d’oultre mer désignât un extrait du Livre de merveilles du monde (1355-1357), de Jehan de Mandeville (?-1372), chevalier et explorateur anglais. Ce livre, également connu sous les titres Un Roman sur les merveilles, Voyages ou Une Geste, est le récit d’un voyage mi-réel mi-légendaire en Afrique du Nord, en Terre Sainte et en Asie. On connaît également de Mandeville un manuscrit intitulé Le Livre des parties d’Oultre mer.


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Note : J'ai oublié de préciser, dans mon Introduction, que j'ai tenté tout d'abord de découvrir les auteurs et les sources des livres de cet inventaire sans recourir aux précisions de Le Roux de Lincy. Ce fut quand mes recherches restaient infructueuses que je les consultai. Mais il arrive à Le Roux de Lincy lui-même de rester coi : ce Voyage d'oultre mer, par exemple, l'embarrasse manifestement : il cite la ligne de l'inventaire pour immédiatement passer à la ligne suivante...

 

(à suivre.)



vendredi, 24 janvier 2014

Chenonceau, toujours

 

 

 

 

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Le château de Chenonceau et le Cher,
photographie : novembre 2013.