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samedi, 18 janvier 2014

En toute simplicité (et en symétrie)

 

  

 

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Hyacinthe Rigaud (1659-1743), Louis XIV, cadre en bois doré de Pierre Lepautre (1659-1744),
collection du château de Chenonceau, salon Louis XIV, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

« Veloux noir »

 

 

 

Depuis que je me suis replongé dans l'inventaire de la bibliothèque de Charles d'Orléans, à Blois, en 1427, j'ai envie de recouvrir tous mes livres de velours noir.

 

 

 

10:48 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 17 janvier 2014

Signé Diane de Poytiers

 

 

 

 

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Signature de Diane de Poitiers,
dans un document recueilli dans les archives du château de Chenonceau,
photographie : novembre 2013.

 

 

(Voir également ici.)

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (6)

 

 

Introduction.

 

 

 

 « 13. Les Epistres Pierre de Poictiers, en latin, à lettre de forme, neufve, sans histoires, couvert de veloux noir, non complètes, à deux fermoers de cuivre. »

 

Il est difficile de décider si l’auteur est le chanoine et théologien Pierre de Poitiers (vers 1130-1215) ou bien le chancelier de l’École cathédrale de Paris et théologien Pierre de Poitiers (?- mort vers 1205), qui succéda à Pierre Comestor ou Pierre-le-Mangeur (cf. le livre 4. de cet inventaire) comme prévôt des écoles, lesquels, tous deux, laissèrent des Lettres.

 

 

 

« 14. Les questions Hebriex de saint Jheroysme, escriptes en latin, lettre de forme bastarde, couvert de veloux noir, à deux mauvès [mauvais] fermoers d’arain, sans histoires. »

 

Il s’agit d’un ouvrage de saint Jérôme (Jérôme de Stridon, vers 347-420) sur des livres de l’Ancien Testament : son titre "original" est Quaestiones seu Traditiones hebraicae in libros Regum et Paralipomenon.

 

 

 

« 15. Le livre de Meliador, en françois, historié, lettre de forme, couvert de veloux vert, à deux fermoers semblans d’argent dorés, esmailliés de Monseigneur. »

 

C’est le roman en vers Méliador (1365-1388) de Jean Froissart, dont l’action se déroule en Écosse, en Angleterre et en Irlande : il narre les aventures de preux chevaliers arthuriens, et notamment la geste de Méliador, lequel est amené à conquérir, au terme de moult épreuves, la main d’Hermondine, la fille du roi d’Écosse. Ce roman est l'un des derniers avatars de la littérature selon le rêve de la geste du roi Arthur... (Je dois dire que je l'ai rapidement parcouru : nous sommes là bien loin, hélas, des enchantements du Haut Livre du Graal. Cela dit, la grandeur de Froissart n'en est pas amoindrie.)

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

jeudi, 16 janvier 2014

Du côté des autres jardins

(Je ne m'en lasse pas...) 

 

 

 

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Le château de Chenonceau (XVIe s.), vu des jardins de Catherine de Médicis,
photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

mercredi, 15 janvier 2014

Élucidation

 

 

 

 

L'époque tente de dérober notre spiritualité.

 

 

 

 

 

23:05 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

De la splendeur

 

à François.

 

 

 

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Le château de Chenonceau (XVIe s.), vu des jardins de Catherine de Médicis,
photographie : novembre 2013.

 

 

 

La Belle de Henri II (ou Splendeur du Primatice)

 

 

 

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Le Primatice (Francesco Primaticcio, 1504-1570), Diane de Poitiers
(sans date, mais Diane de Poitiers n'a pas d'âge...),

collection du château de Chenonceau, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

mardi, 14 janvier 2014

Vestige de 1440

 

 

 

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La tour des Marques (vers 1440),
seul vestige de l'ancien château de la famille des Marques rasé en 1515,
château de Chenonceau,
photographie : novembre 2013.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (5)

 

 

 

Introduction.

 

 

   

 « 11. La Bataille et destrucion de Troie, en françois, en lettre de forme ancienne, historiée, couvert de veloux noir, à deux fermoers d’argent blanc, par semblance [d’après ce que l’on peut apercevoir]. »

 

Le Roux de Lincy écrit que ce livre est la « traduction du livre apocryphe attribué à Darès le Phrygien et à Dictys de Crète, ou de celui de l’Italien Gui de Colonne ».

 

Selon L’Iliade, Darès le Phrygien est un prêtre troyen du dieu Héphaïstos. Élien (vers 175-vers 235), dans sa passionnante Histoire variée (XI, 2), évoque un Darès le Phrygien qui, en tant que contemporain des événements de la Guerre de Troie, en aurait fait le récit. Un texte, Histoire de la destruction de Troie, se présentant comme la traduction latine de ce récit, fut édité de nombreuses fois au Moyen Âge ; on l’attribuait à l’écrivain Cornélius Nepos (moins 100 av. J.-C. – moins 29 ou 25 av. J.-C.), l’ami de Catulle, mais on sait aujourd’hui que l’ouvrage ne peut pas avoir été composé avant le IVe siècle.

 

Dictys de Crète, lui, toujours selon Homère, était un compagnon d’Idoménée, roi de Crète, lors du siège de Troie. On lui attribuait un Journal, l’Éphéméride de la Guerre de Troie, qu’un auteur nommé Quintus Septimus aurait retrouvé et traduit en latin sous Néron. Les Papyri d’Oxyrhynque révélèrent l’existence d’un original grec, mais la traduction latine date du IVe siècle après J.-C.

(J'oubliais : Pétrarque possédait un exemplaire de ce livre !)

 

L’Iliade fut traduite en latin, et ce, au Ier siècle après J. C. Mais l’œuvre d’Homère est très lacunaire quant à l’histoire de la Guerre de Troie. Les deux ouvrages de Darès et Dictys restaient la source essentielle, au Moyen Âge, des événements historico-légendaires.

 

De Gui de Colonne (ou Guy des Colonnes), malgré mes recherches je ne sais rien sinon qu’il fut l’auteur, à une date inconnue de moi, d’une Histoire de Troie. Je me propose d’approfondir ce mystère, mais j’appelle ici mon Lecteur de passage s’il en sait davantage !

(Addendum)

 

 

« 12. Le Dit royal, en françois, rimé, en lettre de forme, historié, couvert de veloux noir ; et le dit livre est tout neuf. »

  

Le Roux de Lincy pense qu’il s’agit d’un poème perdu de Jean Froissart, le grand chroniqueur (vers 1337-vers 1404). En effet, il cite une quittance relative à cet ouvrage, datée du 7 juin 1393 (l’acquéreur est donc Louis d’Orléans, le père de Charles) :

 

« A tous ceux qui cez présentes lettrez verront ou orront [entendront], Maihieu garde lieutenant du bailli [représentant d’un seigneur] d’Abbeville salut, savoir faisons que par devant nous est aujourd’hui venus en sa personne sire Jehan Froissart prestre et c[h]anoine de Chimay, si comme il dist, et a recogneut avoir eu et receu de Monseigneur le duc d’Orliens, par les mains de Godefroy Lefevre varlet de chambre du dit seigneur et commis de par lui à la garde des deniers de ses coffres, la somme de vingt frans d’or, pour cause d’un livre appelé le Dit Royal que mon dit seigneur a acaté [acheté] et eu du dit prestre, de la quelle somme de xx frans d’or dessus dis, il s’est tenus pour content et bien paié ; et en quite le dit seigneur le dit Godefroy et tous autres (…) ».

 

 

(à suivre.)

 

 

 

 

lundi, 13 janvier 2014

Chenonceau, encore

à Madame Yvette Gauthier.


 

 

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Le château de Chenonceau (XVIe s.), vu des jardins de Diane de Poitiers,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

L'élégance française

 

 

 

 

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Le château de Chenonceau (XVIe s.), vu des jardins de Diane de Poitiers,
en Indre-et-Loire, photographie : novembre 2013.

 

 

 

L'enchantement

 

 

 

 

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François Clouet (d'après ?) (vers 1505/1510-1572), Diane au bain,
Musée des beaux-arts de Tours, photographie : novembre 2013.

 

 

 

 

dimanche, 12 janvier 2014

Ponctuation

 

 

 

 

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Jardins de Diane de Poitiers, au château de Chenonceau,
photographie : novembre 2013.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (4)

 


Introduction.

 

 

 

 

« 8. Les trois Pélerinages de vie humaine, de Jhesu Crist et de l'ame, en françois, lettre courant, couvert de vieux cuir marqueté. »

   

Ces trois Pèlerinages (Le Pèlerinage de la vie humaine (1330-1331), Le Pèlerinage de l'Âme (1355-1358) et Le Pèlerinage de Jésus Christ (1358)) sont l'œuvre du poète et moine cistercien Guillaume de Digulleville (1295-après 1358). Cette trilogie est ici réunie en un seul livre. S'inspirant du Roman de la Rose, Guillaume de Digulleville développe de façon allégorique le thème de l'homme voyageur (homo viator), sur le chemin des vices et des vertus, entre tentations et séductions. Il dira avoir eu la vision de la Jérusalem céleste et de ceux qui y pénètrent. 

  

 

« 9.  Les Decretalles, en françois, lettre de forme, couvertes de veloux noir, à fermoers semblans d'argent dorés, esmailliés aux armes de monseigneur d'Orléans. »

  

Ces Décrétales sont un corpus de textes de droit canonique publiés en 1234  par le pape Grégoire IX (1145-1241, cent-soixante-dix-huitième pape en 1227).

Selon toute probabilité, il s'agit du manuscrit 7053 conservé aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France. 

  

 

« 10. La Somme le Roi, en françois, en lettre de forme, historiée au commencement des vices, couverte de veloux noir, à deux fermoers de cuivre, en la fin du quel est la vie saint Denis. »

  

Cet ouvrage, publié en 1279, est également intitulé Livre (ou Somme) des commandements de Dieu, ou Livre royal de vices et de vertus, ou encore Le Miroir du monde. Son auteur est frère Laurent du Bois, le confesseur dominicain de Philippe le Hardi (Philippe III de France, fils de Saint Louis et père de Philippe le Bel, roi de France de 1270 à 1285 (à ne pas confondre avec le fastueux Philippe le Hardi, le duc Philippe II de Bourgogne (1342-1404)...)). Beaucoup de laïcs, du XIIIe au XVe siècles, en usaient comme d'un manuel d'instruction religieuse et morale.

 

Il n’est pas possible (à mes yeux !) d’identifier la version des nombreuses Vies de saint Denis, l’un des saints les plus importants du Royaume de France, qui est reproduite à la fin de ce livre.



(à suivre.)