Deux détails pour une effigie

 

 

 

 

 

 

 

François Anguier (vers 1604-1669), Effigie funéraire de Henri Chabot, duc de Rohan (1656), détails,
au musée du Louvre, photographies : février 2016.

 

 

 

 

Les herbes fanées

 

 

 

Il me semble, ôtant de nombreux livres de ma bibliothèque afin de m'en débarrasser, que je déconstruis pierre après pierre des pans de mur de la maison déjà fragile où je vis, et que je rends celle-ci plus vulnérable encore à l'hostilité du monde. Et dans mes rayonnages encombrés je crée des trouées qui m'apparaissent autant d'années qui ont passé. Ces livres que, pour certains d'entre eux, je m'étonne d'avoir aimés, et que, je le sais, je ne relirai plus, ces livres me sont d'anciens regards ; je ne les regarde plus qu'avec amusement, ou nostalgie.

 

Le jargon des bibliothécaires qualifie de "désherbage" l'acte d'éliminer quelque surplus de livres : ce sont bien là des herbes, non point toutes mauvaises, que j'arrache à ma demeure, pour un autre jardin — un jardin plus mûr ?

 

 

 

À toutes les Gloires de la France

 

 

 

 

 

Détail du portail de la cour de Marbre du château de Versailles,
photographie : février 2016.

 

 

 

Le souverain de l'au-delà et des millions d'années

 

 

 

 

 

Statue d'Osiris, détail,
(Égypte, période saïte, XXVIe dynastie, 664-525 av. J.-C.), grauwacke (roche sédimentaire),
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

 

 

Le dieu-fleuve

 

 

 

 

 

Buste d'un dieu (détail), probablement le dieu du Nil,
(Égypte, période romaine, IIe s. ap. J.-C.), grauwacke (roche sédimentaire),
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

 

 

La presque nue

 

 

 

 

 

Statue de reine (Égypte, IIIe siècle av. J.-C.), granit noir, détail,
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

 

Sérapis

 

 

 

 

 

Tête de Sérapis (Égypte, IIe siècle av. J.-C.), marbre,
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

 

 

La déesse hippopotame

 

 

 

 

 

Thouéris (nom grécisé) ou Taouret, déesse hippopotame de la fécondité et de l'accouchement,
(Égypte, période saïte, XXVIe dynastie, 664-525 av. J.-C.), grauwacke (roche sédimentaire),
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

 

 

La bouche de Silène

 

 

 

 

 

Vase à boire : Silène ? (*)
(Égypte, Alexandrie, fin du Ier s. av. J.-C. - début du Ier s. ap. J.-C.), céramique,
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

___________
(*) Qui en douterait ?...

 

 

 

L'inauguration

 

 

 

 

 

Détail de la plaque de fondation du Sérapéion d'Alexandrie, temple de Sérapis,
(Égypte, sous Ptolémée III : 246-221 av. J.-C.), or,
exposition "Osiris - Mystères engloutis d'Égypte",
à l'Institut du Monde arabe, Paris V,
photographie : février 2016.

 

 

 

 

Dans un atelier

 

 

 

 

Alessandro Magnasco (1667-1749), Portrait symbolique de l'artiste (vers 1730),
exposition "Alessandro Magnasco, les années de la maturité",
à la Galerie Canesso, au 26, rue Lafitte, Paris IX,
photographie : janvier 2016.

 

 

 

 

Toute l'eau de la mer

 

 

 

 

 

 Alessandro Magnasco (1667-1749), Saint Augustin et l'enfant (vers 1740), détail,
exposition "Alessandro Magnasco, les années de la maturité",
à la Galerie Canesso, au 26, rue Lafitte, Paris IX,
photographie : janvier 2016.

 

 

(Selon les moines médiévaux qui aimaient à se raconter cette histoire, saint Augustin, un jour qu'il se promenait au bord de l'océan, cherchant à pénétrer le mystère de la Trinité, avisa soudain un jeune enfant qui allait et venait sans cesse du rivage à la mer. L'enfant avait creusé un trou dans le sable où il versait l'eau dont il avait rempli des coquillages.

Intrigué, l'évêque d'Hippone demande à l'enfant la raison de son manège :

— J'essaie de mettre toute l'eau de la mer dans ce cratère, répond l'enfant.

— Voyons, mon enfant, ce n'est pas possible ! s'exclame le théologien.

— C'est vrai, dit l'enfant. J'aurai cependant puisé toute l'eau de la mer avant que vous ayez compris le mystère de la Sainte Trinité.)

 

 

 

La colonnette de marbre

 

 

 

 

 

Cloître (XIIe-XIIIe s.) de l'abbaye de Fontfroide, dans le Languedoc,
photographie : août 2016.

 

 

 

Silène se repose

 

 

 

 

 

Alessandro Magnasco (1667-1749), Le Repos de Silène dans un décor de ruines (vers 1725-1730),
exposition "Alessandro Magnasco, les années de la maturité",
à la Galerie Canesso, au 26, rue Lafitte, Paris IX,
photographie : janvier 2016.

 

 

 

 

Cet instant

 

 

 

Si peu lus, les livres de poèmes — que l'on peut être sûr, un soir, ce soir, d'être le seul et l'unique à lire ce poème.