mardi, 23 août 2016
Les herbes fanées
Il me semble, ôtant de nombreux livres de ma bibliothèque afin de m'en débarrasser, que je déconstruis pierre après pierre des pans de mur de la maison déjà fragile où je vis, et que je rends celle-ci plus vulnérable encore à l'hostilité du monde. Et dans mes rayonnages encombrés je crée des trouées qui m'apparaissent autant d'années qui ont passé. Ces livres que, pour certains d'entre eux, je m'étonne d'avoir aimés, et que, je le sais, je ne relirai plus, ces livres me sont d'anciens regards ; je ne les regarde plus qu'avec amusement, ou nostalgie.
Le jargon des bibliothécaires qualifie de "désherbage" l'acte d'éliminer quelque surplus de livres : ce sont bien là des herbes, non point toutes mauvaises, que j'arrache à ma demeure, pour un autre jardin — un jardin plus mûr ?
14:28 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (5) | Facebook |
Commentaires
Vous pouvez également voir ce "désherbage" comme la place nette nécessaire à l'accueil de nouveaux livres, qui combleront vos murs de pages aimées !
Écrit par : Madame Uke | mardi, 23 août 2016
Oui, mes rayonnages ont horreur du vide !
Écrit par : Frédéric Tison | mercredi, 24 août 2016
Ce "désherbage" n'a rien qui m'étonne. S'en étonnera t on ?
Écrit par : Un fervent admirateur | mardi, 23 août 2016
Et pourtant ce fut un crève-cœur, parfois !
Écrit par : Frédéric Tison | mercredi, 24 août 2016
Il ne faut pas !
Écrit par : Un fervent admirateur | jeudi, 25 août 2016
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