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samedi, 08 mars 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (24)

 

 

 

 Introduction.

 

  

 

« 65. Le livre de Gressisme, tout neuf, enluminé, sans gloses, couvert de rouge marqueté, en latin. »

 

Il s’agit du « Graecismus, traité grammatical en vers latins, composé au douzième siècle, par Éverard de Béthune » (Le Roux de Lincy), un grammairien flamand de la ville d’Arras (11- ?-vers 1212). Il semble cependant que ce traité fut plutôt écrit ou publié au début du XIIIe siècle, vers 1212.

 

« 66. Le livre de Doctrinal, neuf, sans gloses, enluminé, couvert de cuir rouge marqueté, en latin. »

 

Il s’agit de l’ouvrage Doctrinale Puerorum (1209), une grammaire moralisée, en vers hexamètres, à vocation pédagogique, et qui connut un immense succès, au point de devenir un classique jusqu’au XVe siècle. Son auteur est Alexandre de Villedieu (vers 1175-1240), un poète et grammairien français qui tenait école à Paris.

 

 « 67. Le livre de Macommet, en latin, couvert de cuir rouge plain, en lettre de forme, et aucunement glosé. »

 

« Macommet » désigne Mahomet, comme deux livres cités ci-dessous le montrent ; ainsi, cet ouvrage est le Coran, que l’on appelait alors Alcoran. En 1142, l’abbé de Cluny Pierre le Vénérable (vers 1093-1156) en avait commandé la première traduction en latin, sous le titre Lex Mahumet pseudoprophete (« La Loi du pseudo-prophète Mahomet »), au théologien Pierre de Poitiers, au savant Herman le Dalmate, au traducteur Pierre de Tolède, à l’érudit anglais Robert de Ketton et à un musulman nommé Mohammed. Il n’y eut pas d’autre traduction en latin avant le XVIe siècle. La première traduction en français date du XVIIe siècle.

Pierre Barbatre (vers 1420 ? – après 1480), un moine bénédictin du prieuré de la Madeleine, dans la Loire, fit le récit d’un voyage qui le mena jusqu’en Terre Sainte. Il note, à la date du jeudi 27 juillet 1480, qu’« en Rame [Er-Rama, un village palestinien situé à 8 kilomètres au nord de Jérusalem ?] sont plusieurs temples ou églises selon leur loy de Macommet » en distinguant ces derniers des édifices chrétiens. (Cf. Voyage de Pierre Barbatre à Jérusalem en 1480, par Pierre Tucoo-Chala et Noël Pinzuti, Éditions Renouard, 1972.)

Plus explicitement encore, dans le Voyage de Georges Lengherand, mayeur [maire] de Mons en Haynaut, à Venise, Rome, Jérusalem Mont Sinaï & Le Kayre (1485-1486), l’auteur écrit : « Ilz tiennent la foy des Mores et Sarrasins qui est la loy de Macommet, lequel fut un homme diabolicque plain de hérésies et ennemy de toute verité. Il fut né de Arrabie (…). [Macommet] fit ung livre nommé Alcoran, plain de hérésies, lequel les diz Mores et Sarrasins observent comme les Crestiens l’Evangille ». (Cf. Voyage…, avec introduction, notes, glossaire, etc., par le marquis de Godefroy-Ménilglaise, Éditions Masquillier & Dequesne, 1861.)

 

 

(à suivre.)

 

 

 

Château jaloux

 

 

 

 

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 Le château des Forges (XVIe-XVIIe s.), à Commentry, près de Montluçon, dans l'Allier, 
seule prise de vue possible où le château est quelque peu visible,
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

vendredi, 07 mars 2014

Fragment de la forêt

 

 

 

 

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Dans la forêt de Tronçais, près de Montluçon, dans l'Allier, 
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

Danse lente dans la forêt

 

 ... ou l'arbre qui naquit sous Louis XIII.

 

 

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Le « Chêne carré » (datant de 1630), dans la forêt de Tronçais, près de Montluçon, dans l'Allier, 
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

 

jeudi, 06 mars 2014

Dans la forêt

 

 

 

 

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La fontaine Viljot, dans la forêt de Tronçais, près de Montluçon, dans l'Allier, 
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

 

mercredi, 05 mars 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (23)

 

 

 

 Introduction.

 

  

 

 

 « 61. Les Espistres Sidonne, couvertes de cuir vert plain, en lettre de forme encienne, en latin. »

 

Il s’agit de l’écrivain, évêque et homme politique gallo-romain Sidoine Apollinaire (430-486), devenu saint de l’Église catholique. Il écrivit des poèmes et nombre de Lettres, destinées à être publiées, adressées à des puissants de son temps, à la manière de Pline le Jeune ou de Symmaque. Ces lettres évoquent des sujets très divers, des portraits de contemporains, des réflexions philosophiques, des louanges à son destinataire, des anecdotes personnelles, des « choses vues », etc. En voici un exemple :

« On vient de bâtir à Lugdunum [Lyon] une église, dont la perfection est due aux soins du pape Patiens [l'évêque de Lyon], homme saint, courageux, sévère, compatissant, et qui, par ses abondantes largesses, par son humanité envers les pauvres, donne la plus haute idée de sa vertu. Sur la demande du pieux évêque, j'ai fait graver à l'extrémité de cette église des vers à triple trochée, faits à la hâte, genre de poésie qui m'est encore très familier, et dans lequel tu excelles. Les hexamètres de deux poètes illustres, Constantius et Secundinus, embellissent les côtés de la basilique, voisins de l'autel ; une certaine pudeur me défend de te les transcrire ici, car je ne t'offre qu'en tremblant les fruits de mon loisir, et je serais écrasé par le voisinage de vers bien supérieurs aux miens. Et, comme rien ne convient moins à une nouvelle mariée qu'une conductrice plus belle qu'elle-même ; comme un homme d'un teint basané paraît beaucoup plus noir, s'il est vêtu de blanc : ainsi les faibles sons de mon chalumeau vont se perdre au milieu des trompettes retentissantes ; et c'est moins son peu de mérite, que l'audace avec laquelle il ose se placer auprès d'elles, qui en fait mieux sentir encore toute la faiblesse. Les inscriptions des autres poètes éclipsent donc bien justement la mienne par leur éclat ; je l'ai tracée en quelque sorte au hasard et sans trop d'attention. Mais à quoi bon tout ceci ? Laissons le modeste chalumeau murmurer le chant qu'on lui demande. » (Lettre X à Hespérius, Livre II des Épîtres (Source).)

 

 

« 62. Le livre des Pars et Chatonnet, en ung volume, couvert de cuir vert, escript en lettre de forme, historié et enluminé ; et sont les dits Pars à l’usage d’Italie, en latin. »

Voir le livre 29. Cependant, je ne sais pas ce que désignent les « Pars ».

 

« 63. Ung Logique, couvert de cuir vert, sans aiz [« ais », feuillet de bois utilisé pour la reliure], en lettre courant, en latin. »

Voir le livre 42.

 

« 64. Le livre des diverses matières, couvert de cuir vert plain, contenant plusieurs traictiés d’astronomie et autres choses, en latin. »

Les auteurs des traités rassemblés dans ce livre me restent mystérieux. « Le livre des diverses matières » ne semble pas être tout à fait le titre d’un ouvrage, mais plutôt l’expression générique désignant la réunion, en un seul livre, de divers traités, en particulier sur l’astronomie.

 

 

(à suivre.)

 

 

mardi, 04 mars 2014

Les Ombres

 

 

 

 

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 La fontaine Viljot, dans la forêt de Tronçais, près de Montluçon, dans l'Allier, 
photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

lundi, 03 mars 2014

Pour Pelléas et Mélisande

 

 

 

 

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Dans le parc Troubat Le Houx, du côté de l'Orangerie, au château de La Louvière,
à Montluçon, dans l'Allier, photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

 

La Louvière

 

 

 

 

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Le château de La Louvière (XXe s. : 1923-1953),
conçu par l'industriel François Joseph Troubat (Troubat Le Houx)
et construit par l'architecte René Sappin des Raynaud,

à Montluçon, dans l'Allier, photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 (22)

 

 

 

 

 Introduction.

 

  

 

 

« 60. Les Espistres Pierre Desvignes, couvertes de cuir vert, escriptes en latin, lettre courant, figurées en aucuns lieux, en latin. »

 

Pierre Desvignes, ou Pier delle Vigne, ou Pierre des Vignes, ou encore Pierre de la Vigne (vers 1190-1249), fut un poète, et un juriste renommé pour son éloquence ornée : il devint le chancelier de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen ou Frédéric II du Saint-Empire (1194-1250). Il s’attira des jalousies. Ses ennemis l’accusèrent à tort d’avoir révélé au pape Innocent IV les secrets de l’empereur ; ce dernier crut à ces calomnies : il dépouilla Pierre des Vignes de ses dignités, lui fit crever les yeux et l’emprisonna. Le poète et ancien chancelier, par désespoir, se brisa la tête contre les murs de sa prison (ou d’une église, selon les sources).

C’est lui qu’évoque Dante au Chant XIII (58-59) de L’Enfer et qui proclame : « Je suis celui qui détient les deux clefs du cœur de Frédéric » :

Io son colui che tenni ambo le chiavi

del cor di Federigo…

 

 

(à suivre.)

 

 

dimanche, 02 mars 2014

Sur un bureau

 

 

 

 

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Détails de la carte et du manuscrit autographe du poème "Les Herbes le soir",
carte "poème & estampe" par Frédéric Tison (poème) et Renaud Allirand (estampe).

 

 

 

samedi, 01 mars 2014

Dans l'atelier

 

 

 

 

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Détail de la photogravure sur plaque de magnésium de Renaud Allirand (2013)
pour la carte "poème & estampe", par Frédéric Tison et Renaud Allirand, "Les Herbes le soir".
(Photographie prise dans l'atelier parisien de Renaud Allirand, rue Debelleyme, février 2014.)

 

 

 

 

vendredi, 28 février 2014

"Les Herbes le soir" : un poème & une photogravure — par Frédéric Tison & Renaud Allirand

 

 

 

Une parution nouvelle

 

"Les Herbes le soir",

 carte "poème & estampe",

poème de Frédéric Tison (décembre 2013),

photogravure (sur plaque de magnésium) de Renaud Allirand (2013),

 

typographie au plomb de François Huin, maître-typographe, 

 

 carte sur papier Rivoli 240 grammes (21 x 14,8 cm),

tirage à 99 exemplaires
(+ 1 exemplaire BnF, Département des Estampes),

signés par les auteurs et numérotés de 1 à 99,

 

parution : février 2014.

 

*** Se procurer la carte***

 

"Les Herbes le soir",
poème de Frédéric Tison,
estampe originale (photogravure) de Renaud Allirand,
typographie au plomb de François Huin, carte signée et numérotée, 
15 € (frais de port compris) :

 

Veuillez utiliser le formulaire de contact de ce blogue.

 

  

 

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L'élégance ruinée

 

  

 

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Le château de Mehun-sur-Yèvre (1367-début du XVe s.),
dans le Cher, photographie : hiver 2013-2014.

 

 

 

jeudi, 27 février 2014

Rêverie simple

 

 

 

 

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Du côté de l'étang de la Ganne, dans l'Allier,
photographie : hiver 2013-2014.