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mardi, 22 novembre 2022

De quelques clichés

 

 

 

 

Je n'ai pas pris beaucoup de photographies de Varsovie, j'étais muni d'un simple téléphone portable pour les prendre, ayant dû laisser chez moi faute de place dans mon bagage de cabine mon véritable appareil photographique (J'ai en horreur le fait d'enregistrer puis d'attendre un bagage de soute dans un aéroport ; l'avion est le moyen de transport le plus intolérable qui soit, pratique mais ridiculement tracassier). Mes images me semblèrent dès alors peu satisfaisantes. Désormais je regarde la maigre moisson de clichés que j'ai rapportée de là-bas, laquelle ne reflète pas la beauté des lieux, et je me dis : « Frédéric, es-tu vraiment allé là ? » Mais oui, j'y suis allé ! C'est à peine si je m'en convainc moi-même aujourd'hui. Et je suis revenu de la ville avec des images gravées dans mon cœur seulement.

 

 

 

lundi, 29 novembre 2021

Des leçons

 

 

Je ne suis certes pas un grand photographe, chacun des visiteurs de ce blogue aura pu le constater. Cependant, je m'efforce d'en prendre d'assez belles, et c'est ainsi que je les publie ici. Pour cela, j'ai eu des maîtres : mon père, tout d'abord, dont j'ai toujours aimé les clichés, qui demeurent privés ; ensuite, tous les peintres que j'aime, dont je m'inspire des cadrages, si différents selon les époques.

 

 

 

vendredi, 02 juillet 2021

Autoportrait sépia

 

 

 

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Autoportrait, Paris, 2020.

 

L'autoportrait complaisant et narcissique, dont quelques-uns m'accusent gentiment d'abuser, trouve ici l'un de ses achèvements. Quelque critique m'indiffère souverainement : ce sont là mes pages, et j'y publie ce que librement je souhaite faire figurer ; le visage du photographe en fait partie, ce me semble.

 

 

 

 

vendredi, 05 mars 2021

Le Clair du temps IV

 
 
 
 
 
 

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Mon nouvel ouvrage de photographies, Le Clair du temps IV
(44 pages, 25 x 20 cm, 2021 ; prix : 25 euros, frais de port compris), a paru.
Pour vous procurer l'ouvrage directement auprès de moi, veuillez m'écrire ici.
 
 
 
 
 
 
 

mardi, 25 décembre 2018

D'une mémoire

 

 

 

Les Anciens avaient conçu un Art de la mémoire qui consistait à se représenter un lieu à la fois simple et savant, palais, temple ou villa dans lesquels chaque escalier, les corridors, chacune des salles, et à l'intérieur de celles-ci chaque meuble, chaque étagère et chaque tiroir étaient l'occasion de ranger ses mots et ses images en associant chacun d'eux à ces lieux précis pour ensuite, lors d'un exercice de la pensée qui parcourait ces lieux à nouveau, retrouver à volonté sans effort mots et images. Cet art s'est perdu, et nous n'en avons qu'un aperçu, sans le secours du rappel des techniques précises alors nécessaires à son acquisition.

J'y songe, en feuilletant mes albums de photographies : ma mémoire contient et se représente à elle-même ad libitum certaines de mes images, celles que j'ai placées dans les corridors de mes pages.

 

 

 

 

mercredi, 04 octobre 2017

De quelques images

 

 

 

 

Que dois-je photographier ? — Seulement ce que j'aime, seulement ce dont je suis curieux, répondrai-je, c'est-à-dire ce que j'ai retenu, et qu'il me semble que le monde devrait redoubler — Et tout le reste est journalisme moderne —, idolâtrie contemporaine, fausse actualité.

 

 

 

 

 

mercredi, 19 avril 2017

Ombres dans la rue

 

 

 

Je dépose rarement dans ces pages virtuelles une photographie qui n'est pas de moi — une fois n'est pas coutume. Mais j'aime tant ce cliché du photographe américain Roy Pinney, il me parle tant, que je ne résiste pas au plaisir de le partager ici. Il y a dans cette image un vrai regard sur notre monde moderne — la solitude au sein de la multitude dont parla si bien Baudelaire, le vertige et le temps ; et aussi, comme me le dit si justement une amie à qui je la montrai, un peu d'inquiétude...

 

 

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Roy Pinney (1911-2010), New York, 1950. (Source.)

 

 

 

 

lundi, 23 janvier 2017

Le voyageur en abyme

 

 

 

Plus je voyage et photographie les lieux qui m'ont retenu, plus j'aime être ce fantôme qui renouvelle quelques lumières pour ses propres regards — pour d'autres peut-être.

 

 

 

jeudi, 06 octobre 2016

Regard sur un regard passé

 

 

 

Je reste assez insatisfait de quelques-unes de mes photographies du Sri Lanka : certaines sont déséquilibrées, maladroitement cadrées. Tant pis ! J'en livre tout de même sur ces pages virtuelles.

Toute photographie dit beaucoup de son photographe (de son histoire, de ses goûts, de ses désirs), mais on néglige souvent d'envisager les moments de ces images, et le corps même du photographe : il faut m'imaginer, derrière chacune d'elles, les pieds nus sur ces dalles brûlantes dont j'ai parlé, ou bien accablé de chaleur, ou encore bousculé par la foule et la marche. Je n'oublie pas non plus que je fus parfois si ému devant ce que je voyais que je saisissais, presque sans le savoir, une image de façon fugitive, tout pressé que j'étais, non plus de photographier, mais de contempler.

 

 

 

mardi, 28 juin 2016

Pot aux roses

 

 

 

Il me semble souvent que, lorsqu'on écrit d'une photographie qu'elle est une photo, c'est comme si l'on disait d'un poème qu'il est un po.

 

(Il faut déplorer les abréviations inutiles, laides et paresseuses.)

 

 

 

lundi, 23 mai 2016

Suspension

 

 

 

L'arrêt, la suspension que constitue toute image photographique ne figurent-ils pas, même lointainement, ce moment où notre regard fut vertical, soudain, dans la pleine conscience de l'instant et du lieu ?

 

 

 

samedi, 28 novembre 2015

Les images antérieures

 

 

 

Les images que nous rapportons de nos voyages ne sont-elles à la fin que pour nous seuls ? Sont-elles, comme l'on dit d'un message auquel nul écho ne se manifesta, dont nulle réponse ne fut reçue, qui n'enclencha aucun échange, qu'il est resté lettre morte — sont-elles des images mortes ?

 

Les regards étrangers qui s'y poseront, sont-ils si lointains qu'ils se ferment devant elles, qu'ils ne peuvent que faire cela ? Leurs rêves seront-ils prolongés, ou bien ravivés ? Comment le savoir, quand à nous-mêmes ces images sont la fumée de notre séjour, quand elles semblent songer toutes seules, et quand, même, parfois, nous ne nous souvenons plus tout à fait que nous étions là, à cet instant dont elles témoignent, pour les saisir ?

 

Et encore, ces images témoignent-elles de notre présence, ou seulement d'elles-mêmes ? S'il s'agit là non de peintures que nos doigts et nos pinceaux auraient conçues, mais du résultat d'un objet, l'appareil photographique, dont nous n'avons pas, pour la plupart d'entre nous, la maîtrise de la fabrication ? Que s'est-il passé dans l’œil froid de l'objectif de cet appareil ? Celui-là redoubla le nôtre, croyions-nous, mais pour une part s'y est substitué, puisque sa matérialité technique nous échappe : n'avons-nous donc que la maîtrise d'un cadrage, et non la faculté du partage d'un sentiment, d'une émotion, d'une histoire, d'un amour ? Avons-nous été de véritables artisans, de véritables créateurs, ou bien sommes-nous de pauvres démiurges impuissants et seuls, égarés dans la trame des lignes et des couleurs ?

 

(L'image photographique comme expérience d'une dépossession sans lien...)

 

Qu'aurai-je aimé ? Qu'aimerais-je revoir ? Je n'ouvre jamais mes albums de photographies sans me le demander. Ce sont peut-être les questions que se posait Mélisande mourante, dans une chambre du château d'Allemonde dont elle demandait que soient ouvertes les fenêtres sur la mer. Ce sont aussi les questions que tout vivant se pose, et peut-être les questions qui surgissent, un soir ou un matin, sur le lit de maladie ou de mort.

 

 

 

 

lundi, 31 août 2015

L'heur

 

 

 

 

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Le Vieux Bassin, à Honfleur,
photographie : mars 2015.

 

 

C'est ici la photographie d'une occasion de quelques secondes, lorsqu'un soleil violent, et soudain, illumine quelque scène devant notre regard en perçant les nuages d'un beau ciel sombre et lourd — et cette splendide lumière détachée sur l'obscur, comme j'aimerais toujours la rencontrer dans les plus beaux lieux, devant les plus merveilleux châteaux, dans les plus belles villes, ou face à la mer ! Elle ne dure que cet instant qui ressemble à l'acmé du désir demeuré désir.

 

 

 

 

 

jeudi, 21 mai 2015

D'un iconoclasme

 

 

 

Notre temps est peut-être celui d'un iconoclasme nouveau : la prolifération d'images de toute sorte, sans hiérarchie, vide et détruit à la fin toutes les images, et parmi elles les plus belles et les plus fécondes, entraînées dans une danse macabre où l'icône, où les visages, les paysages ne sont plus que les ombres d'eux-mêmes, ne sont plus que des moments vite remplacés, vite oubliés.

 

(C'est de la même façon qu'est ensevelie la parole du poème.)

 

 

 

mardi, 03 mars 2015

Miroir

 

 

 

Une photographie permet de contempler non seulement l'objet de son image mais, indirectement, son photographe.

 

 

 

20:38 Écrit par Frédéric Tison dans Sur la photographie | Tags : frédéric tison, note, photographie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |