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lundi, 23 mai 2016

Suspension

 

 

 

L'arrêt, la suspension que constitue toute image photographique ne figurent-ils pas, même lointainement, ce moment où notre regard fut vertical, soudain, dans la pleine conscience de l'instant et du lieu ?

 

 

 

dimanche, 22 mai 2016

La lumière dans le jardin-forêt

 

 

 

 

Jardin Albert-Kahn 3.JPG

 

Dans les jardins Albert-Khan,
au musée départemental Albert-Kahn, à Boulogne-Billancourt,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

Degrés

 

 

 

 

Jardin Albert-Kahn 2.JPG

 

Dans les jardins Albert-Khan,
au musée départemental Albert-Kahn, à Boulogne-Billancourt,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

samedi, 21 mai 2016

Le cœur jaune

 

 

 

 

Jardin Albert-Kahn 8.JPG

 

Dans les jardins Albert-Khan,
au musée départemental Albert-Kahn, à Boulogne-Billancourt,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

vendredi, 20 mai 2016

Une lecture

 

 

 

Un ami me signale une note de lecture sur Le Dieu des portes, par Rémi Boyer : c'est ici.

 

(On la retrouvera, avec la note critique de Pierre Perrin, dans la notice consacrée à ce livre sur le site des Hommes sans Épaules (onglet "Presse").)

 

 

 

 

 

08:56 Écrit par Frédéric Tison dans Une petite bibliothèque | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

Couleurs japonaises

 

 

 

 

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Le jardin japonais, dans les jardins Albert-Khan,
au musée départemental Albert-Kahn, à Boulogne-Billancourt,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

jeudi, 19 mai 2016

Détresse

 

 

 

La plupart de nos faiblesses et de nos peurs sont des poèmes que nous n'avons pas su écrire et qui se sont abîmés dans le monde.

 

 

 

 

17:19 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Le matin caligineux

 

 

 

 

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La Meurthe à Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

mercredi, 18 mai 2016

Sub rosa

 

(Les notes qui suivent furent écrites en mars 2010 et sont directement retranscrites de mon premier blogue (Les Lettres blanches I. (2008-2013)), désormais envahi de publicités comme de mauvaises herbes et sens dessus dessous)), avec seulement quelques modifications de détail.)

 

Éros un jour tendit une rose à l'enfant-dieu Harpocrate, ou Harpocrates, fils, dit-on, d'Isis et d'Osiris : c'était la première rose du monde, un don d’Aphrodite. La déesse voulait ainsi s'assurer le silence d’Harpocrate sur ses intrigues et ses amours auxquelles l'enfant assistait dans l'ombre des chambres et derrière les tentures des salles de banquet. Il fut d’usage ensuite, chez les hommes, de placer une rose dans les lieux de divertissements : sa présence engageait les convives à bannir toute contrainte sous la promesse du Silence. C’est du moins ce que dit la légende venue d’Égypte acclimatée à Athènes puis à Rome. Et l’on explique ainsi l’expression « sub rosa » : se dire quelque chose « sous la rose », c’est s’engager à en garder le secret. L'amitié vraie est toujours sous la rose. Peut-être trouve-t-on également la trace de cette rose dans l’énigmatique « pot-aux-roses », dont plusieurs explications sont proposées, et jamais ne sont tout à fait satisfaisantes.

*


Il est également difficile de se faire une idée précise du dieu-enfant.


Des érudits ont montré que le nom d’Harpocrate vient du copte Arphochrat (l’idiome des anciens Égyptiens) qui signifie « celui qui boîte d’un pied », ou « faible des pieds ». Les Égyptiens conservèrent du dieu l’aspect de l’enfant dans le ventre maternel, les mains ou les doigts sur le visage ou la bouche, révélant son éternelle faiblesse. Harpocrate s’oppose à Horus, l’autre fils d’Isis et d’Osiris ; Horus est le symbole du soleil au solstice d’été, tandis qu’il est dans toute sa force ; Harpocrate est celui du soleil « faible », au solstice d’hiver. Harpocrate fut ensuite désigné, dans le monde romain, comme le « dieu-enfant-phosphore », le porte-lumière, symbole de la lumière naissante, encore fragile.


Harpocrate est un très jeune homme, ou un enfant, et il porte un doigt à ses lèvres : on le reconnaît sans peine parmi les statues. Ce geste, en Occident, signifie le silence. Mais en Perse, le geste signifie l’étonnement : Sadegh Hedayat le rappelle dans La Chouette aveugle. Et les miniatures persanes sont parcourues de personnages un doigt sur les lèvres : sans doute s’étonnent-ils à jamais d’être en de si beaux lieux…

 

*

Harpocrate est souvent nu, et parfois ailé.

 

*


Des Romains, rapporte Pline L’Ancien dans le Livre XXIII de son Histoire naturelle, ornaient leurs bagues à cachet de la figure du dieu ; l’empreinte du cachet, qui représentait Harpocrate un doigt sur les lèvres, signalait qu’il fallait garder précieusement le secret des lettres. (L’empereur Auguste usait, pour cacheter ses lettres secrètes, du Sceau du Sphinx ; nul ne pouvait en divulguer le contenu sous peine de mort.)

 

*


La peinture la plus belle m’apparaît toujours profondément silencieuse : elle est une rose ; elle semble avoir toujours un doigt sur les lèvres.

 

*


Beaucoup de poèmes sont écrits, et donnés, sub rosa : ils ne craignent pas que leur secret soit dévoilé : comment pourrait-il l’être ? Les mots mêmes du poème sont la rose.

 

*


Au Louvre, le promeneur peut voir une belle et rare statuette représentant un Éros un doigt sur les lèvres, miraculeusement conservée, et qui l’invite, discrètement, au plus grand silence. Harpocrate, en prêtant son geste à Éros, devient une épithète : Éros harpocrate.

 

*


Varron, dans ses Antiquités, dit qu’il ne faut pas parler d’Harpocrate, sinon succinctement : il craignait de violer le silence que le dieu recommande. C’est un sage conseil, à mon avis, et j'ai sans doute été trop long...

 

 

 

 

09:44 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Le doigt sur les lèvres

 

 

 

 

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Manufacture de Niderviller, Amours (vers 1775-1793), biscuit,
collection du palais des ducs de Lorraine, à Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

 

mardi, 17 mai 2016

Ce qui fut lisible, ou L'effacement

 

 

 

 

frédéric tison,photographie,fresques murales,écriture

 

Fragment d'écriture sur des vestiges de fresques murales du XVIe siècle
représentant des scènes de la naissance du Christ et des miracles de la Vierge Marie,
provenant de l'église Saint-Epvre de Nancy,
collection du palais des ducs de Lorraine, à Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

(Voir l'image en un plus grand format.)

 

 

 

Le sens

 

 

 

Ce n'est pas son luxe que j'aime d'un château, ce n'est pas la richesse qu'il suggère, ni même le prestige ou la gloire qu'il signale, c'est la haute idée que sa forme se fait de l'homme, en lui proposant une sculpture pour habitation — de grands escaliers pour ses pensées, de vastes salles pour son silence, des fenêtres ouvragées pour ses profonds regards, et des tours pour ses ciels, pour tout l'air qui traverse son corps et son esprit : cette image matérielle qui redouble, indique et sublime la présence d'un être pensant dans ce monde.

 

 

 

06:22 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook |

Le regard de verre

 

 

 

 

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Attribué à Hermann von Münster (?-1392), détail de l'un des fragments
du vitrail de l'
Adoration des Rois mages (vers 1390)
provenant de l'église Sainte-Ségolène de Metz,
collection du palais des ducs de Lorraine, à Nancy,
photographie : octobre 2015.

 

 

 

lundi, 16 mai 2016

La pensée difficile (Interlude)

 

 

 

Il est certain que s'est perdue la véritable signification des dieux grecs, précisément parce que ceux-ci n'étaient pas, ou pas tout d'abord, des significations, mais des forces, des actes, des danses et des rythmes ; leur souveraine présence n'avait pas à dire "Je suis", s'il y avait en elle un "Il y a" sans pourquoi... Cela nous est difficile à comprendre, parce qu'il ne s'agit pas de comprendre. Il y a peu, dans l'ancien royaume d'Anurâdhapura, la ville sacrée, devant les innombrables visages du Bouddha comme devant les dieux des temples hindous, je me disais que ces forces étaient là toujours vivantes, alors qu'en France, et en "Occident" plus largement, nous nous abîmons loin du dieu ineffable lorsque nous le pensons comme séparé — J'ai pensé à l'Europe médiévale, à ses cathédrales rutilantes, à ses Mystères colorés, et tandis que je déposai une fleur de nénuphar devant un visage, par-delà le temps et le lieu, j'étais en présence du Divin palpitant...

 

 

 

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Le stupa Ruvanvelisaya (Ruvanvelisaya Dagoba) (IIIe s. ap. J.-C.),
dans la ville sacrée d'Anurâdhapura,
dans la Province du Centre-Nord, au Sri Lanka,

photographie : avril 2016.

 

(à suivre.)

 

 

 

Les mains et la lumière

 

 

 

 

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Georges de La Tour (1593-1652), ou son atelier, détail de Saint Jérôme lisant,
collection du palais des ducs de Lorraine, à Nancy,
photographie : octobre 2015.