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lundi, 16 mai 2016

La pensée difficile (Interlude)

 

 

 

Il est certain que s'est perdue la véritable signification des dieux grecs, précisément parce que ceux-ci n'étaient pas, ou pas tout d'abord, des significations, mais des forces, des actes, des danses et des rythmes ; leur souveraine présence n'avait pas à dire "Je suis", s'il y avait en elle un "Il y a" sans pourquoi... Cela nous est difficile à comprendre, parce qu'il ne s'agit pas de comprendre. Il y a peu, dans l'ancien royaume d'Anurâdhapura, la ville sacrée, devant les innombrables visages du Bouddha comme devant les dieux des temples hindous, je me disais que ces forces étaient là toujours vivantes, alors qu'en France, et en "Occident" plus largement, nous nous abîmons loin du dieu ineffable lorsque nous le pensons comme séparé — J'ai pensé à l'Europe médiévale, à ses cathédrales rutilantes, à ses Mystères colorés, et tandis que je déposai une fleur de nénuphar devant un visage, par-delà le temps et le lieu, j'étais en présence du Divin palpitant...

 

 

 

SAM_6434.JPG

 

Le stupa Ruvanvelisaya (Ruvanvelisaya Dagoba) (IIIe s. ap. J.-C.),
dans la ville sacrée d'Anurâdhapura,
dans la Province du Centre-Nord, au Sri Lanka,

photographie : avril 2016.

 

(à suivre.)

 

 

 

Commentaires

Quel changement brusque !

Écrit par : Un fervent admirateur | lundi, 16 mai 2016

Seulement un interlude...

Écrit par : Frédéric Tison | lundi, 16 mai 2016

Très juste réflexion, les dieux ne sont pas réifications de quoi que ce soit, mais présences. Et dans le monde indien, ils sont omniprésences.

Écrit par : Damien Brohon | lundi, 16 mai 2016

Le mot "omniprésence" manquait à cette petite note. Merci.

Écrit par : Frédéric Tison | lundi, 16 mai 2016

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