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mercredi, 08 juillet 2015

Minuscule

 

 

Le poème est l'acte le plus difficile au monde.

 

 

 

 

 

19:12 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

À travers la grille d'un château fermé

 

 

 

 

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Le château de la Ballue (XVIIe s.), à Bazouges-la-Pérouse, en Ille-et-Vilaine,
photographie : février 2015.

 

 

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (65)

 

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 141. Un autre livre en latin, de la Vie de saint Gildas et de la translacion de son corps et du saint calice de la cène Notre Seigneur, mauvaisement relié, sans couverture._2 liv. 10 s. »

 

Trois manuscrits (le premier datant du XIe siècle par un moine anonyme breton, le deuxième du XIIe siècle par l’historien gallois Caradog de Llancarfan, le troisième du XIIIe siècle, anonyme encore) relatent la vie de ce saint gallois du VIe siècle, si bien que je ne saurais préciser de quel ouvrage il s’agit ici.

 

 

« 142. Un livre de papier, faisant mancion du proces de la canonisation de Charles de Blois, couvert de cuir, non prisé. »

 

Hiver de Beauvoir précise : « Charles de Blois, de la maison de Châtillon, duc de Bretagne, tué à la bataille d’Auray, le 29 septembre 1364, enterré aux Cordeliers de Guingamp, où il est vénéré comme un saint. »

Le Bienheureux Charles de Blois (né en 1319) s'illustra durant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364) ; les Anglais en firent leur prisonnier en 1347 ; enfermé à la Tour de Londres, il fut libéré contre rançon en 1356, pour être vaincu par son rival Jean IV de Bretagne. Il fut béatifié en 1904, bien longtemps après que la demande de sa canonisation avait été refusée, en 1376, pour des motifs essentiellement politiques. Ce livre devait relater l'histoire et les raisons de cet échec. 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

mardi, 07 juillet 2015

Retour d'une promenade

 

 

 

Déjà le passant curieux connaissait, dans la ville, ces si nombreux visages qui ne regardent pas, qui ne croisent aucun regard, qui ne lèvent pas les yeux vers les arbres, le ciel, l'harmonie des façades ou le pittoresque d'un détail. Désormais se multiplient les visages qui n'écoutent pas, affublés qu'ils sont d'« oreillettes » comme de laisses canines ; les corps passent, insensibles, pressés, indifférents à tout ce qui n'est pas eux. L'homme dans la ville moderne est devenu un obstacle, et c'est à peu près tout. À Paris, la progressive disparition des bancs publics, dans les rues, ajoute encore à  cette hostilité froide qui se prétend fluidité. Et dire que l'on déplore la raréfaction de l'amitié, du poème, et des amis du poème, comme si cette dernière ne trouvait pas là quelque mauvaise source ou quelque accompagnement !

 

 

 

 

16:56 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Fenêtres

 

 

 

 

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Au château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
photographie : février 2015.

 

 

 

lundi, 06 juillet 2015

Dans le parc

 

 

 

 

frédéric tison, photographie, château de combourg

 

Au château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
photographie : février 2015.

 

 

 

 

Sur le chemin de ronde

 

 

 

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Au château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
photographie : février 2015.

 

 

 

dimanche, 05 juillet 2015

Des nouvelles du sublime

 

 

 

 

Jean Sibelius, Suite du Roi Christian II (1898), [V.] « Nocturne »,
dirigé par Neeme Järvi.

 

 

Ah, si j'avais pu écouter cela en me promenant dans le parc du château de Combourg !

 

 

 

La chambre de François-René

 

 

 

 

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« Moi, j’étais niché dans une espèce de cellule isolée, au haut de la tourelle de l’escalier qui communiquait de la cour intérieure aux diverses parties du château. [...] »

 

 

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« La fenêtre de mon donjon s’ouvrait sur la cour intérieure ; le jour, j’avais en perspective les créneaux de la courtine opposée, où végétaient des scolopendres et croissait un prunier sauvage. Quelques martinets qui, durant l’été, s’enfonçaient en criant dans les trous des murs, étaient mes seuls compagnons. La nuit, je n’apercevais qu’un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu’elle s’abaissait à l’occident, j’en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d’une tour à l’autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l’ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l’endroit le plus désert, à l’ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore. À quatre heures du matin, la voix du maître du château, appelant le valet de chambre à l’entrée des voûtes séculaires, se faisait entendre comme la voix du dernier fantôme de la nuit. Cette voix remplaçait pour moi la douce harmonie au son de laquelle le père de Montaigne éveillait son fils. »

 

(François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, Première Partie, Livre III.)

 

 La chambre à coucher de Chateaubriand, au château de Combourg,
en Ille-et-Vilaine,
photographies : février 2015.

 

 

 

samedi, 04 juillet 2015

De Paris à Combourg

 

 

 

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Table de travail de François-René de Chateaubriand à Paris,
transférée au
château de Combourg,
photographie : février 2015.

 

 

 

La vue sur le parc

 

 

 

 

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Sur l'escalier d'honneur du château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
photographie : février 2015.

 

 

 

vendredi, 03 juillet 2015

Combourg

 

 

 

 

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Le château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
lieu de la jeunesse de François-René de Chateaubriand,
photographie : février 2015.

 

 

 

Si le château

 

 

 

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Le château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
lieu de la jeunesse de François-René de Chateaubriand,
photographie : février 2015.

 

 

Il est des châteaux qui sont d'extraordinaires et rêveuses pensées de pierre — on pénètre en leurs domaines comme on ouvre à nouveau les pages d'un livre aimé, et dont on se souvient. Le château de Combourg est l'une de ces pensées : des passages des Mémoires d'outre-tombe, lecture de ma jeunesse, me sont soudain, alors, revenus à la mémoire ainsi que jadis, à celle de Marcel, les dalles inégales du baptistère de Saint-Marc à Venise, lorsqu'il trébucha sur les pavés de la cour de l'hôtel de Guermantes. J'ai avancé vers la forteresse comme si j'étais en train de me pencher par-dessus mon épaule de jeune homme.

 

 

 

 

jeudi, 02 juillet 2015

L'approche du château

 

 

 

 

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Le château de Combourg (XIIe-XVe s.), en Ille-et-Vilaine,
lieu de la jeunesse de François-René de Chateaubriand,
photographie : février 2015.

 

 

 

Ouverture

 

 

 

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Détail des murailles du château de Fougères (XIIe-XVe s.),
en Ille-et-Vilaine,
photographie : février 2015.