Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 19 avril 2014

La bibliothèque de Charles d'Orléans, à son château de Blois, en 1427 - Addendum

 

 

 

En ce qui concerne le livre 11. de l’inventaire de la bibliothèque de Charles d’Orléans, à son château de Blois, en 1427 (« 11. La Bataille et destrucion de Troie, en françois, en lettre de forme ancienne, historiée, couvert de veloux noir, à deux fermoers d’argent blanc, par semblance [d’après ce que l’on peut apercevoir]»),  dont Le Roux de Lincy écrit qu'il est la « traduction du livre apocryphe attribué à Darès le Phrygien et à Dictys de Crète, ou de celui de l’Italien Gui de Colonne », j’écrivais naguère que «  de Gui de Colonne (ou Guy des Colonnes), malgré mes recherches je ne sais rien sinon qu’il fut l’auteur, à une date inconnue de moi, d’une Histoire de Troie. Je me propose d’approfondir ce mystère, mais j’appelle ici mon Lecteur de passage s’il en sait davantage ! »...

 

Ce mystère n’en était guère un, car je n’avais pas songé à Guido de Columnis, un chroniqueur et poète de l'École sicilienne, de langue latine, ayant vécu au XIIIe siècle : il est l’auteur d’une Historia destructionis Troiae, et peut s’identifier naturellement à ce Gui de Colonne.

 

Dion de Pruse dit Dion Chrysostome (« Bouche d’or ») (vers 30 – vers 116) était un rhéteur grec auteur de discours politiques ; l’un de ces derniers avait suscité la polémique en attribuant les malheurs de Troie non aux Troyens eux-mêmes, mais à la brutalité des Grecs : Guido de Columnis, dans son Historia, reprenait cette ancienne polémique, à la suite du Roman de Troie (1160-1170) du poète normand ou tourangeau Benoît de Sainte-Maure.

 

 

 

 

 

Commentaires

Bravo à vous d'avoir levé tout seul ce mystère, grâce à votre fabuleuse érudition !

Écrit par : Mme Uke | samedi, 19 avril 2014

Fabuleuse, fabuleuse, n'exagérons rien !

Merci beaucoup de votre intérêt pour cet inventaire passionnant, chère Madame.

Écrit par : Frédéric Tison | samedi, 19 avril 2014

Les commentaires sont fermés.