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mardi, 21 avril 2015

Dame Méry (sans trop d'ardeur à la fois enflammant...)

 

 

 

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Édouard Manet (1832-1883), Méry Laurent au chapeau noir ou L'Automne (1881),
[Méry Laurent (1849-1900), pour qui Stéphane Mallarmé composa le poème « Dame sans trop d'ardeur... »
où le nom de Méry, dans certains manuscrits, remplace le mot de Dame],

Palais des ducs de Bourgogne, musée des ducs de Bourgogne,
photographie : octobre 2014.

 

 

Dame
            Sans trop d’ardeur à la fois enflammant
La rose qui cruelle ou déchirée, et lasse
Même du blanc habit de pourpre, le délace
Pour ouïr dans sa chair pleurer le diamant

Oui, sans ces crises de rosée et gentiment
Ni brise quoique, avec, le ciel orageux passe
Jalouse d’apporter je ne sais quel espace
Au simple jour le jour très vrai du sentiment


Ne te semble-t-il pas, disons, que chaque année
Dont sur ton front renaît la grâce spontanée
Suffise selon quelque apparence et pour moi

Comme un éventail frais dans la chambre s’étonne
À raviver du peu qu’il faut ici d’émoi
Toute notre native amitié monotone.

 

Stéphane Mallarmé, 1887-1888, poème remanié en 1896.

 

 

 

Visage de l'ange

 

 

 

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Détail d'un ange,
Claus de Werve (1380-1439), Jean de la Huerta (1413-vers 1460) et Antoine le Moiturier (1425-après 1497),
Tombeau de Jean sans Peur (1371-1419) et Marguerite de Bavière (1363-1423)
(vers 1435, puis
1443-1445, puis 1465-1470, restauré et restitué par endroits au XIXe s.)
,
Palais des ducs de Bourgogne, musée des beaux-arts de Dijon,

photographie : octobre 2014.

 

  Voir une image plus grande.

 

 

 

lundi, 20 avril 2015

Les ailes

 

 

 

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 Claus de Werve (1380-1439), Jean de la Huerta (1413-vers 1460) et Antoine le Moiturier (1425-après 1497),
Tombeau de Jean sans Peur (1371-1419) et Marguerite de Bavière (1363-1423)
(vers 1435, puis
1443-1445, puis 1465-1470, restauré et restitué par endroits au XIXe s.)
, détail,
Palais des ducs de Bourgogne, musée des beaux-arts de Dijon,

photographie : octobre 2014.

 

 

 

Rue de la Chouette

 

 

 

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À Dijon, vue de la flèche de l'église Notre-Dame (XIIIe s.), en Bourgogne,
photographie : octobre 2014.

 

 

 

dimanche, 19 avril 2015

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (53)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 116. Un livre, appellé Mar Pol, en françois, escript de lettre de fourme, historié et richement enluminé, couvert de satin vermeil figuré empraint, à deux fermoers d'argent doré, armoyés aux armes de Mons. de Bourgogne [Jean sans Peur (1371-1419)], cloués de quatre cloux dorés._125 liv. »

 

Il est émouvant, à mon sens, de noter que ce livre fut offert au duc par son neveu, Jean sans Peur, le flamboyant duc de Bourgogne, dont on peut voir aujourd'hui, au musée des beaux-arts de Dijon, le magnifique gisant du non moins magnifique tombeau qu'il partage avec son épouse Marguerite de Bavière, et que veillent des anges aux ailes d'or.

 

Il s’agit d’un livre de miniatures (ou histoires) illustrant l’ouvrage de Marco Polo (1254-1324), le Livre des Merveilles ou Devisement [description] du monde (1298), mais aussi les traductions de récits d’autres voyageurs.

En effet, Hiver de Beauvoir précise que le manuscrit comporte cet ex-libris de Jean Flamel, le secrétaire du duc, en lettres ornées : « Ce livre est des merveilles du monde, c'est assavoir : De la Terre sainte, du grant Kaan, empereur des Tartares, et du pays d'Ynde ; lequel Jean, duc de Bourgogne, donna à son oncle, Jehan, fils de roy de France […] Et contient ledit livre six livres ; c'est assavoir : Marc Pol ; Frère Oderic, de l'ordre des frères Mineurs ; le Livre fait à la requeste du cardinal Taleran de Perrigort : l'Etat du grand Kan ; le Livre de messire de Mandeville ; le Livre de frère Jean Hayton, de l'ordre des Presmontrés ; le Livre de frère Bernard Ricold, de l'ordre des frères Prêcheurs ; et sont audit livre deux cent soixante-dix histoires. Flamel. »

 

Les autres auteurs sont donc :

1. Oderic de Portenau, missionnaire franciscain, mort à Udine en 1331, auteur d’un récit de voyage, lequel le mena jusqu’en Chine ;

 

2. Jean de Mandeville, chevalier anglais, né vers 1300, mort à Liège en 1372, auteur d’un Livre des Merveilles du monde (Ce livre, également connu sous les titres Un Roman sur les merveilles, Voyages ou Une Geste, est le récit d’un voyage mi-réel mi-légendaire en Afrique du Nord, en Terre Sainte et en Asie) ;

 

3. Jean Hayton (ou Héthoum de Korikos), prince arménien, qui devint chanoine de Prémontré, et mourut prieur d'une abbaye de cet ordre à Poitiers, vers 1310, auteur de la Fleur des Histoires d’Orient ;

 

4. Ricold de Montecroix (Ricoldo da Monte Croce), dominicain, né à Florence vers 1243 et mort dans la même ville en 1320, auteur d’un Itinerarium ou Liber peregrinationis (récit d’un voyage au Moyen-Orient dans les années 1290, dont l'auteur revint avec un autre livre, Réfutation du Coran (Contra legem Sarracenorum)).

 

N. B.  : Le cardinal Hélie de Talleyrand de Périgord, cardinal du Périgord, doyen du chapitre de la cathédrale d'York (1301-1364), fut le commanditaire d’un livre qui est peut-être l'ouvrage intitulé ici L’État du grand Kan, dont l'auteur n'est pas mentionné. Mécène et protecteur des Lettres, Talleyrand de Périgord « fut pendant trente ans l'arbitre de la cour papale à Avignon ». Pétrarque, dont il fut l'ami, « disait de lui qu’il préférait faire des papes que l'être lui-même » (Hiver de Beauvoir).

Cet État du grand Kan est donc, peut-être, le Liber de quibusdam ultramarinis partibus et praecipue de Terra sancta de Guillaume de Boldensele (vers 1285-vers 1338), voyageur dominicain allemand auquel le cardinal commanda ce livre narrant son voyage au Moyen-Orient, particulièrement en Terre Sainte. Son ouvrage fut traduit en français en 1351 par le dominicain Jean Le Long (vers 1315-1383) sous le titre L'Estat de la Terre sainte et aussi en partie de la terre de Egipte.

 

 

 

« 117. Un autre petit livre, appellé Mar Pol, du devisement [description] du monde, escript en françois de lettre de fourme ; et au commencement du second fueillet, après la première histoire [miniature], a escript : Fist retraite ; couvert de cuir vermeil empraint, à deux fermoers de laiton._6 liv. 5 s. »

 

Il s’agit d’un extrait de l’ouvrage de Marco Polo, dont il question ci-dessus.

 

 

(à suivre.)

 

 

 

En la seigneurie de Posanges

 

 

 

 

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Le château de Posanges (1440-1445), près de Montbard, en Bourgogne,
photographie : octobre 2014.

 

 

 

 

samedi, 18 avril 2015

Interlude (Le printemps à Paris)

 

 

 

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Au jardin de Reuilly, près de la Gare de Lyon, à Paris,
photographie de ce jour même.

 

 

 

Le château au nom de rêve

 

 

 

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Le château de Nuits (vers 1570), près de Montbard, en Bourgogne,
photographie : octobre 2014.

 

 

 

vendredi, 17 avril 2015

Deux siècles après le « Lai de l'Ombre »

 

 

 

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L'Offrande du cœur, tapisserie, laine et soie (Arras ?, vers  1400-1410), détail,
musée du Louvre, Paris, photographie : octobre 2014.

 

 

 

jeudi, 16 avril 2015

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (52)

 

 

 

Introduction.

 

 

« 114. Un petit livre des Images du ciel et du monde, escript en françois de lettre de fourme ; et au commencement du second fueillet a escript : Sont en la voye ; couvert de cuir vert et fermant à deux petits fermoers de cuivre._55 s. »

 

Mon ignorance est ici totale : selon moi, il s'agit soit d'un extrait du livre de Nicole Oresme, Le Livre du ciel et du monde, soit d'un extrait de sa traduction du livre d'Aristote sur les astres (voir ici), soit encore du même ouvrage que celui-ci :

 

 

« 115. Un livre en françois de l’Image du monde, que fist maistre Gosserin, historié en plusieurs lieux, couvert de cuir vermeil, à deux fermoers, aux armes de Revel [Guillaume Flotte, ou Flote (vers 1280-après 1366), seigneur de Revel, légiste et chancelier de France sous Philippe VI de Valois, membre du Conseil royal sous Jean II le Bon]._12 liv. 10 s. »

 

Hiver de Beauvoir écrit que le « catalogue de la bibliothèque Impériale, D, 3782, attribue cet ouvrage à Pierre de Luxembourg. M. Brunet, au contraire, pense qu'il a été extrait d'un poëme français de Gauthier de Metz écrit vers le milieu du XIIIe siècle sous le titre de Mappemonde. Ce qui précède lui donnerait pour auteur maître Gosserin, qui n'est pas connu », et pas davantage aujourd’hui, ajouté-je.

 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

Autoportrait entre deux pleurants pour le tombeau de Jean de Berry

 

 

 

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Étienne Bobillet (actif en 1450) et Paul Mosselmann (connu de 1441 à sa mort en 1467 à Rouen),
Deux pleurants, éléments de cortège pour le soubassement du tombeau de Jean, duc de Berry,
dans la Sainte-Chapelle de Bourges
(tombeau laissé inachevé par l'équipe du sculpteur Jean de Cambrai à la mort du duc en 1416,
terminé après 1450 sur l'ordre de Charles VII),
musée du Louvre, Paris, photographies : octobre 2014. Un détail :

 

 

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 Voir une image plus grande.

 

 

 

 

mercredi, 15 avril 2015

Soleils d'or sur fond rouge

 

 

 

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Dais de Charles VII (vers 1429), sans doute l’œuvre de Jacob de Littemont,
peintre de cour sous Charles VII et Louis XI,

tapisserie destinée à former la partie verticale du dais au-dessus du trône de Charles VII
("Soleils d'or sur fond rouge" est la devise royale),

musée du Louvre, Paris, photographie : octobre 2014.

 

 

 

Visage du XIIIe siècle

 

 

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Saint Jean (bois de chêne, Hainaut, vers 1220-1230),
détail d'un ancien Calvaire provenant de l'église Saint-Sulpice de Ramousies (Nord),
musée du Louvre, Paris, photographie : octobre 2014.

 

 

 

mardi, 14 avril 2015

En situation

 

 

 

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Au centre, Enfant jouant avec une tortue (vers 1850-1858), par Pierre Hébert (1804-1869),
au Louvre, à Paris, photographie : octobre 2014.

 

 

 

 

La rose de pierre et de verre

 

 à Sylvie G., en amitié.

 

 

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Rosace de la Sainte-Chapelle du château de Vincennes, vue de l'intérieur de l'édifice,
photographie : octobre 2014.