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mardi, 22 février 2022

Demeurer

 

 

Le poème est le langage qui demeure.

 

 

 

 

mardi, 01 février 2022

Opposition

 

 

Aux violences, aux dénonciations, à la laideur, à la sottise, à l'absence terrible d'amour, à la carence, à l'esquive et au refus de toute tendresse, il s'agit d'opposer le Poème, lequel n'est pas leur contraire, mais leur solution, leur lac, leur silence, leur athanor.

 

 

 

10:34 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 29 janvier 2022

Ouvrir

 

 

Le poème ouvre grand les yeux.

 

 

 

samedi, 15 janvier 2022

Retenir

 

 

Toute musique retient sa tristesse (ainsi que le poème).

 

 

 

mardi, 11 janvier 2022

Devenir

 

 

Il m'apparaît que le musicien voudrait devenir sa propre musique, comme le poète voudrait devenir son propre poème.

 

 

 

dimanche, 12 décembre 2021

Des confidences et des trahisons

 

 

 

Il ne sert à rien, il est même néfaste, je l'ai découvert récemment à mes dépens, de vous confier à ceux dont vous constatez brutalement qu'ils vous jugent sans d'abord vous écouter véritablement ni tenter de vous comprendre, car ils s'imaginent qu'ils ont raison par avance. Ils vous dénonceront avec un air vertueux et sentencieux qui n'est que le masque de leur impuissance ou de leur médiocrité — L'excuse de l'impulsivité étant, ici, nulle. C'est ainsi, devant cette malfaisance doublée souvent de quelque sottise, qu'il est loisible de mesurer notre solitude d'oiseau étrange. — C'est ainsi que nous mesurons, bien habillés au possible parmi la laideur répandue, notre qualité d'êtres aptères, les yeux levés vers le ciel. Ne vous confiez qu'à vous-même, hélas ! — ou bien à deux ou trois amis choisis, choisis extrêmement, qui vous ont déjà manifesté que quelque secret était, avec eux, en sécurité ; ou bien dans les pages de livres que vous composerez, mais que très peu liront vraiment. Nos pages sont nos ailes d'attente, douces, violentes, fébriles et patientes à la fois. Un vrai lecteur y découvrira votre confidence, vos terreurs, vos amours sur un fond blanc. — Un autre passera, il feuillettera, rapidement : il n'aura pas su vous lire, et encore moins vous voir ; cela n'aura plus aucune incidence ; il passera ainsi qu'un croassement de corbeau.

 

 

 

Du hiatus

 

 

 

Des hiatus sont inévitables dans la langue française. Dans le poème, c'est un grand dommage. Quoique, certes : "la suie ignoble des quinquets" (Mallarmé). Dans mon livre Aphélie, je me souviens d'avoir été très ennuyé par quelque formulation. J'écrivis : "As-tu été le voyageur / [...] ?" Je n'en étais pas totalement satisfait. Pourtant j'ai laissé telle quelle, au terme de nombreuses tergiversations intérieures, cette suite de mots parce qu'aucune autre n'eût été meilleure, à mon sens : "Fus-tu le voyageur", non (laideur !) ;  "Est-ce que tu as été le voyageur", non plus (lourdeur !) ; "Et si tu avais été le voyageur", non, non (ce n'était pas là ce que je voulais exactement exprimer et traduire). Donc : "As-tu été le voyageur", qui n'est pas mon meilleur vers ; il ne pouvait cependant qu'accueillir (en tremblant) le hiatus, dissonance qui est dans la langue, peut-être, l'un des miroirs ou l'un des fragments de la vie. 

 

 

 

12:16 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

jeudi, 09 décembre 2021

De la forme et du fond

 

 

Si vous tentez de bien vous habiller dans ce monde, on vous reprochera d'être "narcissique", de ne penser qu'à votre apparence, d'être, en quelque sorte, superficiel et de ne songer nullement aux choses essentielles, l'altruisme, la compassion, le don, et de leur préférer les choses éphémères. Or, bien s'habiller, c'est tenter de s'accorder au monde ; c'est tenter la coïncidence, toujours lointaine, entre le monde, qui est beau, et nous. Nous n'avons de maîtrise sur quiconque ; un tel vous délaisse, celui-ci vous aime en passant, celui-là vous juge sans vous connaître et vous méprise peut-être secrètement. Mais nous avons la maîtrise de notre maintien, dans l'époque hostile et déguenillée qui est la nôtre. Il n'y a pas de différence fondamentale entre le "fond" et la "forme", ou, plutôt, ceux-ci s'échangent. Le "fond", selon certaines personnes, ce sont les sentiments et les actes ; la "forme", toujours selon elles, n'est qu'une simple formalité, inutile et vaniteuse. Ainsi ces personnes parées de toutes leurs vertus autoproclamées vont-elles dans la rue, sur leurs lieux de travail, à l'Opéra ou dans une exposition de peinture en baskets et en tee-shirts informes ; dès lors, elles sont désaccordées. Or, l'image pense. Pour que la Beauté soit, il est nécessaire d'avoir à la fois en soi le désir de l'infini et celui de porter d'élégants et sobres vêtements ; réponse à la réponse ; question à la question ; d'ailleurs, c'est ainsi que naît quelque véritable poème.

 

 

 

 

mardi, 07 décembre 2021

Du blanc

 

 

Il s'agit aussi de lire le blanc de toute page — cette blancheur, cette vacance, laissées autour des mots.

 

 

 

14:30 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 19 novembre 2021

De la mémoire

 

 

Je m'attache, lorsque j'écris, à découvrir ce dont se souvient la poésie. 

 

 

 

mercredi, 22 septembre 2021

Le plus beau

 

 

Quel est le plus beau nom d'un poète ? Selon moi, c'est celui de Paul Verlaine.

 

 

 

samedi, 28 août 2021

De Constantin Cavafy

 

 

De Constantin Cavafy, dont j'aime les Poèmes, que je ne sais pas lire dans le texte grec original, hélas, mais que je puis lire dans la traduction magnifique de Marguerite Yourcenar, — de Cavafy, donc, je retiens ce que je définirais comme une paraphrase lointaine et éblouie, même si son œuvre ne se réduit nullement à cela ; mais la paraphrase est, dans ses écrits, nourrissante : le poète signale, cite, éclaire, assombrit, en ranimant tout. Voilà un Lecteur érudit, mélancolique et curieux, qui sait récapituler, au travers de la suite de ses poèmes, tous les fragments de l'Histoire qu'il admire ou qui l'intriguent, les passages des livres qui furent aimés de lui, et tous les souvenirs qu'il a souhaité retenir, pour en faire, non un véritable livre (ce en quoi je ne le suivrai pas, mais cela n'a aucune importance), mais une somme éparse de regards, une somme de rames, celles des trirèmes, et puis encore un cortège de Bacchants et de Bassarides dont tout Lecteur de mes livres saura également reconnaître les traces — sans oublier le reste, que je n'ai pas mentionné !

 

 

 

jeudi, 26 août 2021

Du poème

(note)

 

Le poème est une somme indécise de caresses et d'impatiences.

 

 

 

 

03:26 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mardi, 22 juin 2021

Des points de suspension

 

 

 

Les points de suspension, dans la phrase et le vers français, sont ce sable qui pense après la mer...

 

 

 

06:37 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 08 mai 2021

Du poème silencieux

 

 

Le poème est silencieux, même lorsqu'on le lit à voix haute.