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vendredi, 20 octobre 2023

L'écueil

 

 

Tout complet poème est d'éviter l'affecté.

 

 

 

mercredi, 26 juillet 2023

De la poésie

 

 

La poésie n'a rien à voir avec le joli, l'orné, le délicat, les mignons petits oiseaux et la belle fleur. La poésie pue. Elle ne méconnaît pas la laideur. Il s'agit de parler de désir, de désordre, d'ordure, de ville, de haine et de bruit, de maladie, de douleur et de solitude. Ensuite, longtemps après, naîtront peut-être l'oiseau et la fleur.

 

 

 

19:33 Écrit par Frédéric Tison dans Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 30 avril 2023

Le titre des titres

 

 

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Relecture de l'un de mes poètes préférés, Paris, photographie : avril 2023.

 

 

 

10:46 Écrit par Frédéric Tison dans Autour du livre, Sur le poème | Tags : frédéric tison, photographie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

dimanche, 02 avril 2023

Alors

 

 

La poésie est d'écrire lorsqu'on a froid.

 

 

 

10:52 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

vendredi, 23 septembre 2022

De l'explosion

 

 

Un poème est une explosion de fleurs.

 

 

 

 

15:11 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 29 août 2022

De mes mots

 

 

Mes mots sombrent ou montent toujours dans l'abîme qu'ils connaissent ou qu'ils entrevoient. 

 

 

 

12:25 Écrit par Frédéric Tison dans Crayonné dans la marge, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

samedi, 20 août 2022

Du poème

 

 

Le poème est comme la musique. Il ne décrit rien. Il ne déclare rien. Il ne veut plus rien dire. Il ne bavarde pas. Il ne console personne. Il est là. Il rêve au-dessus du rêve.

 

 

 

lundi, 15 août 2022

Du vouvoiement (3)

 

 

La poésie a quelque chose à voir avec le vouvoiement.

 

 

 

mardi, 26 juillet 2022

De l'approfondissement (et d'un mystère)

 

 

Nos yeux voient sans doute davantage que ce que nous voyons à travers eux. L'œuvre du poème est de le déceler, ou, à défaut, de le deviner.

 

 

 

jeudi, 30 juin 2022

De la poésie

 

 

La poésie : conjuguer le vent et l'oiseau avec le marbre.

 

 

 

mercredi, 29 juin 2022

De la poésie

 

 

Toujours, la poésie doit être bien habillée.

 

 

 

18:24 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules, Sur le poème | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

mercredi, 25 mai 2022

Vacance

 

 

Mes poèmes sont irrigués par la tendresse et la caresse — par l'absence aussi, par la vacance, par la blancheur.

 

 

 

jeudi, 28 avril 2022

D'une vulnérabilité

 

 

La poésie qu'un homme écrit n'est certes pas divine ; elle est peut-être, cependant, en partie, et selon des voies mystérieuses, inspirée par un dieu que le poète devine, en filigrane, parmi les ombres, un dieu dont il a du mal à définir les contours. C'est ainsi qu'il est un peu, et à sa mesure, Sémélé foudroyée par la vision du vrai visage de Zeus, son amant. Contrairement à Sémélé, il n'en périt pas sur le coup. Mais qui a touché au poème et s'en est approché a vu se dessiner l'âtre immense, des gouffres et des ciels. Sa vulnérabilité est faite de force, de flammes et de misère à la fois.

 

 

 

samedi, 23 avril 2022

Du sentiment de déclassement (Fragments)

 

 

Le sentiment de déclassement ne peut être éprouvé que par ceux qui aiment le rare.

 

Le sentiment du rare n'est partagé que par ceux qui aiment la beauté.

 

Le sentiment de la beauté n'est vécu essentiellement, aujourd'hui, que par ceux qui sont socialement déclassés.

 

La poésie n'est pas comprise parce qu'elle n'est pas à comprendre, ainsi que la musique.

 

Lorsqu'on prétend la comprendre, la musique n'est nullement entendue.

 

Dès que l'on nie la hiérarchie, on est très adapté à ce monde qui met sur le même plan quelque sottise et quelque bouleversante création, à ce langage officiel du monde qui ment tout le temps ; de même, si l'on observe la hiérarchie évidente des pensées et des corps, par exemple, si l'on dit que cet oiseau, ce colibri, est plus beau que cet autre oiseau qui est pigeon, et aussi que ce livre, et ce visage, et cette attitude sont plus beaux que d'autres, on est déclaré inapte, méprisant, et dénoncé pour cela. La ruine n'est pas loin, et le déclassement se poursuit, en cascade.

 

J'ai dit une fois à quelqu'un que quelque chose était de couleur bleue, mais bon, on me répondit qu'elle était rouge. Le désespoir devant cette absence d'échange mène à une solitude renouvelée, supplémentaire même, dont je me serais bien passé. Le malheur, c'est l'absence d'une évidence partagée, c'est l'image même du manque.

 

« Ô solitude... » (Henry Purcell.)

 

Je déteste le ciel bleu lorsqu'il est uniformément bleu, de ce bleu qui est une forme de violence. Je n'aime que les nuages, lesquels sont à la fois beaux, rêveurs, et uniques. Ils ne jugent pas, ils passent.

 

 

 

mercredi, 02 mars 2022

Retenir

 

 

J'ai lu beaucoup de livres de poésie, mais, à vrai dire, je n'en ai pas retenu beaucoup de vers, et encore moins des poèmes entiers. Je connais par cœur certains poèmes de Maurice Scève, de Charles Baudelaire, de Paul Verlaine, de Stéphane Mallarmé, de Victor Segalen et de Pierre Jean Jouve, parmi d'autres encore — mais cela est peu, et, surtout, surnagent avant tout quelques vers d'entre eux, justement, comme quelque air ou "passage" d'une musique aimée. À cet égard, et en miroir, me semble-t-il, alors que je ne suis qu'un piètre musicien et que je ne suis pas un musicologue, je connais par cœur et peux me les remémorer sans peine dans le silence (ou bien anticiper, lorsque je les écoute, toute la poursuite, dans la durée sonore) l'opéra entier Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, l'air « Allein ! » de l'Elektra de Richard Strauss et la Valse des fleurs de Tchaïkovski, par exemple : tout cela est curieusement inscrit sous mon crâne, je ne saurais l'expliquer ; je puis renouveler dans mes pensées ces moments à volonté. Ma mémoire, cela dit, n'est pas aussi favorable à la beauté que j'aimerais : elle sait aussi par cœur des choses nullissimes, telle la chanson de variétés « La danse des canards », l'une des choses les plus stupides que j'aie jamais pu entendre. (« Oh la honte ! », comme on disait naguère (id est : Imagine-t-on les sons de cette sotte et désolante hideur dans les jardins de Versailles, dans les plus belles villes du monde, à Prague, à Saint-Pétersbourg, à Florence, à Kandy ?).) Il y a peu, je me suis rendu dans un appartement où l'on fêtait quelque anniversaire ; cette chose (ne la qualifions plus de chanson, car ce serait insulter les véritables et belles chansons) fut diffusée, à ma grande stupéfaction, mais plus grand encore fut mon effarement de m'apercevoir que je la reconnaissais. Et je me suis dit : « Frédéric, voyons, il faut faire taire cela en toi ». Tsss... Que faire, sinon passer, car, comme l'a écrit Pascal Quignard dans La Haine de la musique, les oreilles n'ont pas de paupières ?