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mercredi, 10 juin 2020

Pages dans la forêt — Aperçus de la poésie française contemporaine

 

 

Pages dans la forêt — Aperçus de la poésie française contemporaine

En guise d'introduction

 

 

Béatrice Marchal

_____

 

  

La Cloche de tourmente

 
Quand le brouillard sur le plateau se fait
épais et que disparaît tout repère
les deux femmes tombées dans la neige non loin
de l'école reviennent hanter les mémoires
et du hameau tinte longtemps par intervalles
une cloche au son clair qui redonne la force
à qui désespérait de retrouver
son chemin et de s'abriter,
 
cloche de tourmente
remontée d'un continent englouti
d'hommes simplement soucieux de porter une aide
et d'accueillir auprès de leur feu, à leur table,
d'autres hommes dans le besoin,
 
cloche de tourmente
que donnent à entendre
de rares voix que les années n'ont pu fêler
ni le coups reçus par grand gel.

 

 
 
Béatrice Marchal, La Cloche de tourmente
éditions Cahiers de poésie verte, collection Trobar, 2014, p. 26,
Prix Troubadours 2014.
 
 
 
 
  

 

 

jeudi, 27 avril 2017

Un après-midi pour le poème

 

 

 

 

Béatrice Marchal.jpg

 

Les poètes Jean-Pierre Lemaire, Béatrice Marchal & Bernard Fournier,
à l'occasion de la présentation de l’œuvre poétique de Béatrice Marchal
lors du "Mercredi du Poète", au café-restaurant Le François-Coppée, à Paris VI,
photographie : mercredi 26 avril 2017.

 

 

 

 

dimanche, 11 décembre 2016

Présentation du livre 'Le Dieu des portes', par Béatrice Marchal

 

 

Présentation du livre Le Dieu des portes de Frédéric Tison,
lauréat du Prix Aliénor 2016,
par Béatrice Marchal, Présidente du Cercle Aliénor,
à la brasserie Lipp, le samedi 10 décembre 2016.

 

 

Frédéric Tison - Le Dieu des portes - Librairie-Galerie Racine - Prix Aliénor 2016.JPG

  (Le bandeau, d'azur aux lettres d'argent, du Cercle Aliénor.)

 

 

Le titre d’abord nous interpelle, servi par la saisissante photo, en couverture, d’un regard d’ange dirigé vers l’Au-delà. Dans une Note liminaire, l’auteur explique d’emblée que « de Janus à proprement parler [le dieu romain au double visage], il ne sera pas question dans ces pages » ; mais le dieu des portes n’en reste pas moins actuel, puisque son œuvre, qui se situe essentiellement dans le temps, « est de passer – d’aller enfin », passage perçu par la présence du vent dans ces textes, aussi forte qu’insaisissable : « J’aime le vent, et chaque vent me déçoit » ; aussi « à nous de traquer à chaque instant sa présence », dit le poète qui fait sienne la devise de son aîné, Jean-Antoine Roucher, « se regarder passer ».

 

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