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lundi, 15 décembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (27)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 58. Le tiers livre des loys en françois, qui est appellé l’Enforciade, escript de lettre de fourme, et au commencement du second fueillet est escript : Il a empirée ; couvert de cuir noir houssé, à deux fermoers de cuivre et cinq bouillons [boulons] de mesmes sur chascun ais ; lequel livre fut donné à Mons. par messire Guillaume de Tignonville, chevalier, au mois de mai l’an 1412._7 liv. 10 s. »

 

 

« 59. Un autre livre de droit en françois, appellé Digestis vielle, escript de lettre de fourme, et au commancement du second fueillet est escript : Livent si escrivent ; couvert de cuir blanc, à deux fermoers de cuivre et cinq bouillons de mesmes sur chacun ais ; lequel livre fut semblablement donné à mondit seigneur par ledit de Tignonville au mois de mai 1412._12 liv. 10 s. »

 

 

Guillaume de Tignonville, écrit Hiver de Beauvoir, « donateur de ces volumes, est ce prévôt de Paris qui, en 1407, malgré l'appui du roi Charles VI, fut obligé de faire amende honorable à l’Université pour avoir fait pendre deux écoliers voleurs. Il reste de lui une ordonnance de police ».

 

Ces deux ouvrages sont la traduction française d’une partie des Pandectes, ou Digeste, recueil, composé sur l'ordre de l'empereur Justinien (527-565), rassemblant toutes les décisions des plus célèbres jurisconsultes romains. L’Enforciade et le Digestis vielle sont les deux premières parties de ce corps de lois (l’Infortiat et le Digestum vetus).

Dans les Pandectes, les textes des juristes classiques sont groupés par matière. Ils sont contenus dans cinquante livres ; chaque livre contient plusieurs titres, chacun étant consacré à un point de droit particulier.

 

Hiver de Beauvoir ajoute : « Le livre intitulé : les Dits moraux des philosophes [qui sera l'objet de la notice 65] a été imprimé sous son nom [celui de Guillaume de Tignonville], de sorte qu'on pourrait croire que cette traduction d'une partie des Pandectes serait son œuvre. » 

 

 

(à suivre.)

 

 

 

 

Rive sous un ciel pluvieux, en été

 

 

 

 

 

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À Romans-sur-Isère, dans la Drôme,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

dimanche, 14 décembre 2014

La rue de la promesse

 

 

 

 

 

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Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

Le motif de la plage

 

 

 

 

 

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Eugène Boudin (1824-1898), La plage, détail (1893),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

samedi, 13 décembre 2014

Et pendant ce temps...

 

 

 

 

Tous les lieux magnifiques, toutes les sonates, toutes les symphonies, tous les opéras, toutes les peintures, tous les dessins, tous les livres et tous les poèmes sont là, qui nous attendent mais n'ont pas besoin de nous attendre et sont, tandis que l'on discute et que l'on "débat" d'à peu près tout ce qui n'est pas lieu, musique, peinture ni poésie. Le monde les a bien souvent considérés comme des marges, mais aujourd'hui ces limbes atteignent des proportions immenses, proportions qu'elles n'ont peut-être jamais connues.

 

 

 

 

 

Ciel nocturne

 

 

 

 

 

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Eugène Boudin (1824-1898), La collégiale d'Abbeville la nuit (vers 1890-1894),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

vendredi, 12 décembre 2014

Des « débats »

 

 

... Au moins, à Constantinople, en 1453, le sexe des anges était une question plus intéressante !

 

 

 

 

17:18 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule, sexe des anges | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Façade sur jardin

 

 

 

 

 

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Claude Nattiez (actif à Rome entre 1641 et 1660), La Villa Médicis, façade sur jardin,
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (26)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

Sciences & Arts (suite)

Droit canonique et civil

 

 

 

« 57. Un très-bel décret, escript de lettre boulonnoise, historié au commencement d'ymaiges romaines, garni de iiij fermoers d'argent, aux armes de Mons., couvert d'un drap de soye bleu doublé de tiercelin vermeil._125 liv. »

 

« C'est le décret de Gratien, c'est-à-dire la compilation de canons faite par ce moine bénédictin vers 1150 et admise comme seul corps de droit canonique », écrit Hiver de Beauvoir.

 

Selon certains chroniqueurs médiévaux, Jehan (? (son prénom est sujet lui aussi à caution)) Gratien aurait été un moine camaldule ou bénédictin au couvent des Saints-Nabor-et-Félix et aurait enseigné le droit dans son monastère, puis il serait devenu évêque de Chiusi en Toscane. D'autres chroniqueurs en font le conseiller du pape Innocent II (1130–1143) ou le légat d'Eugène II (1145–1163). Il est sans doute mort avant le IIIe concile du Latran (1179) où l’on regrette publiquement son absence.

 

Son Décret (en latin Concordia discordantium canonum, « Concorde des canons discordants », devenu Decretum Gratiani), rédigé entre 1140 et 1150, est une œuvre essentielle du droit canonique ; il rassemble plus de 3800 textes : canons apocryphes des apôtres, écrits patristiques, décrétales des papes, de Damase (366–384) à Innocent II (1130-1143), livres liturgiques, pénitentiels, statuts épiscopaux, décrets conciliaires, lois romaines et franques, etc. Le décret de Gratien formera la base du Corpus juris canonici, publié en 1582, lequel sera en vigueur jusqu’à la publication du Code de droit canonique (1917).

 

   

(à suivre.)

 

 

 

jeudi, 11 décembre 2014

L'eau calme

 

 

 

 

 

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Stanilas Lépine (1835-1892), La Seine à Villequier, grand détail,
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

mercredi, 10 décembre 2014

Deux grands oiseaux dans un paysage

 

 

 

 

 

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Antoine Chintreuil (1814-1873), Les Hérons (entre 1840 et 1860),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

mardi, 09 décembre 2014

Le beau décor

 

 

 

 

 

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Détail du plafond aux chimères (XVe s.) de la salle d'apparat de l'ancien palais épiscopal de Valence,
pour Jean IV de Poitiers ou son neveu Louis de Poitiers (soit entre 1388 et 1468),
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.

 

 

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (25)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 55. Un autre livre, appelé le Livre du trésor, historié au commencement de la création du monde, escript de lettre de court, couvert de cuir vermeil empraint, à deux fermoers de cuivre, et sur les ais n'a aucuns cloux._5 liv. »

 

Il s’agit de l'encyclopédie du maître et de l'ami de Dante, Brunetto Latini (vers 1220-1294), Li Livres dou Tresor, écrite en picard et tentant de recenser l'ensemble des savoirs de son temps. L'érudit y expose également la théorie politique de la République de Florence. Le Livre de la naissance de toutes choses, et la Nature de vices et de vertus est également le titre donné, avec des variantes selon les éditions, à la traduction française du Livre du Trésor. Je rappelle que cette œuvre se trouvait également dans la bibliothèque de Charles d'Orléans, à Blois.

 

 

« 56. Un grand livre des Sept ars en latin, escript de lettre de somme [ou « rotunda », lettre ronde], et commence au livre de Priscian, de l’Art de grammaire ; très-bien historié et enluminé ; et au commencement du second fueillet a escript : Quis contractum ; couvert de cuir rouge empraint, fermant à quatre fermoers d'argent doré esmailliés aux armes de Mons. ; et par dessus a une chemise de drap de soye bleu doublée de tiercelin rouge ; lequel livre avait été autrefois de Monseigneur, et a été recouvré après le trespas de feu Mons. d'Orléans, à qui Monseigneur l'avait donné._75 liv. »

 

Priscien est un grammairien latin du VIe siècle, et l'auteur de ces Institutiones grammaticae, ouvrage pédagogique fondamental adopté, par l'entremise d'Alcuin, dès Charlemagne et jusqu’à la fin du Moyen Âge. La grammaire faisait partie des sept arts libéraux, avec la dialectique et la rhétorique (avec ces dernières la grammaire forme le trivium), puis l'arithmétique, la géométrie, l'astronomie et la musique (formant le quadrivium).

Les Institutiones grammaticae se composent de dix-huit livres. Le Livre I et le début du livre II portent sur le son, la lettre et la syllabe. Les Livres II à XVI, sur les parties du discours. Enfin, les Livres XVII et XVIII étudient la construction, ou syntaxe, selon des méthodes nouvelles.

 

(à suivre.)

 

 

lundi, 08 décembre 2014

Aimez-vous Georges Michel ?

 

 

 

Rappel de mon appel : 

Pour Georges Michel, dit Michel de Montmartre (ébauche d'un catalogue des œuvres visibles dans les musées de France et d'ailleurs)

 

 

 

 

 

Un Anglais en Italie

 

 

 

 

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Joseph Wright (1734-1797), Vue du lac de Nemi au soleil couchant
[lac volcanique près de Rome] (vers 1790),
exposition "De Gainsborough à Turner : l’âge d’or du paysage et du portrait anglais
dans les collections du musée du Louvre",
musée des beaux-arts de Valence,
photographie : juillet 2014.