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vendredi, 12 décembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (26)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

Sciences & Arts (suite)

Droit canonique et civil

 

 

 

« 57. Un très-bel décret, escript de lettre boulonnoise, historié au commencement d'ymaiges romaines, garni de iiij fermoers d'argent, aux armes de Mons., couvert d'un drap de soye bleu doublé de tiercelin vermeil._125 liv. »

 

« C'est le décret de Gratien, c'est-à-dire la compilation de canons faite par ce moine bénédictin vers 1150 et admise comme seul corps de droit canonique », écrit Hiver de Beauvoir.

 

Selon certains chroniqueurs médiévaux, Jehan (? (son prénom est sujet lui aussi à caution)) Gratien aurait été un moine camaldule ou bénédictin au couvent des Saints-Nabor-et-Félix et aurait enseigné le droit dans son monastère, puis il serait devenu évêque de Chiusi en Toscane. D'autres chroniqueurs en font le conseiller du pape Innocent II (1130–1143) ou le légat d'Eugène II (1145–1163). Il est sans doute mort avant le IIIe concile du Latran (1179) où l’on regrette publiquement son absence.

 

Son Décret (en latin Concordia discordantium canonum, « Concorde des canons discordants », devenu Decretum Gratiani), rédigé entre 1140 et 1150, est une œuvre essentielle du droit canonique ; il rassemble plus de 3800 textes : canons apocryphes des apôtres, écrits patristiques, décrétales des papes, de Damase (366–384) à Innocent II (1130-1143), livres liturgiques, pénitentiels, statuts épiscopaux, décrets conciliaires, lois romaines et franques, etc. Le décret de Gratien formera la base du Corpus juris canonici, publié en 1582, lequel sera en vigueur jusqu’à la publication du Code de droit canonique (1917).

 

   

(à suivre.)

 

 

 

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