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samedi, 27 septembre 2014

Après la traversée

 

 

 

 

 

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Arrivée des reliques de saint Étienne en Chalcédoine,
détail d'une tapisserie en laine (Flandres, 1466),

seule rescapée d'une tenture de six pièces provenant du chœur de la cathédrale de Bourges
commandée par le chanoine Pierre de Crosses,
à l'Hôtel Cujas,
actuellement musée du Berry, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

vendredi, 26 septembre 2014

Visage

 

 

 

 

 

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Fragment d'un pilier funéraire d'époque gallo-romaine,
découvert au cimetière des Capucins de Bourges,
à l'Hôtel Cujas,
actuellement musée du Berry, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

 

jeudi, 25 septembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (3)

 

 

 

Introduction.

 

 

 

« 5. Une belle Bible en deux volumes, escripte en françois, de lettre de fourme, et au commencement du tiers fueillet du premier volume a escript : Ces nouvelles faire, et au commencement du tiers fueillet du second volume a escript : Iniquité ; couverts tous deux de drap de soye vert ouvré à oyseaulx [décoré de motifs d’oiseaux], doublé de tiercelin vermeil, et fermans chascun de quatre fermoers d’or, et au premier volume a une pippe d’or, et au second n’en a point ; laquelle Bible le roy [Charles VI] donna à Mgr le duc le xxve jour d’avril après Pasques, l’an 1403._ 400 liv. » 

 

« 6. Une très-belle Bible en françois, escripte de lettre de fourme, très-richement historiée au commencement, garnie de quatre fermoers d’or, ès deux desquels [sur lesquels] a deux balais [rubis d’Orient], et ès deux autres deux saphirs, en chacun deux perles, esmaillés des armes de France, et au bouz des tirans [lanières servant d’attache et de fermeture à un livre] de chacun un bouton de perles, et sur le tixu d’un chacun petites fleurs de lys d’or clouées ; et y a une pippe de deux têtes de serpens garnie de seignaulx._300 liv. »

 

« 7. Une autre Bible en françois, escripte de lettre françoise, très-richement historiée au commencement, laquelle donna à Mons. Raoul d’Octonville [le meneur des assassins, mandatés par Jean sans Peur, de Louis Ier d’Orléans, tué le 23 novembre 1407] ; garnie de iiij [quatre] fermoers d’argent doré, en chascun une image esmaillée des quatre évangélistes, et sont les tixus de soye verte, et dessus l’un des ais a un quadran [instrument d’astronomie] d’argent doré et les douze signes à l’environ, et dessus l’autre a une astralabe [astrolabe] avec plusieurs escriptures._250 liv. » 

 

 « 8. La Bible, en un volume escript en françois de lettre ronde, historié en plusieurs livres très-richement, et au commencement de la Trinité, Notre-Dame en son trône, et plusieurs angels et patriarches ; et au commencement du second fueillet a escript : Comme fait la journée ; couvert de veluyau vermeil, fermant à quatre fermoers d’argent doré, esmaillés ou [au] milieu, a chacun un tixu de soye bleue._375 liv. »

 

 

La plupart de ces Bibles en français, selon toute vraisemblance, ont pour traducteur l’humaniste Raoul de Presles, qui offrit sa première traduction à Charles V en 1377. Il traduisit également La Cité de Dieu de saint Augustin. Un autre érudit, répondant au nom magnifique de Jehan de Sy, paracheva en 1398 sa traduction française de l’Écriture sainte, qui s’appuyait sur celle qu’avait commencée Jean Le Bon entre 1226 et 1250 et que ce dernier n’avait pu achever.

 

 (à suivre.)

 

 

Chez Jacques Cujas, régent de l'Université de droit, à Bourges

 

 

 

 

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Cour intérieure de l'Hôtel Cujas (XVIe s.),
actuellement musée du Berry, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

mercredi, 24 septembre 2014

Les poissons

 

 

 

 

 

 frédéric tison, photographie, bourges, marais de l'yèvre et de la voiselle

 

 

Dans les Marais de l'Yèvre et de la Voiselle, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

 

mardi, 23 septembre 2014

Une autre barque

 

 

 

 

 

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Dans les Marais de l'Yèvre et de la Voiselle, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

 

lundi, 22 septembre 2014

« Selon quelque visage »

   

 

 

frédéric tison,les hommes sans épaules,n°38

 

Je signale à mes excellents Lecteurs la parution, dans le numéro 38 (second semestre 2014) de la revue Les Hommes sans Épaules, d'une "étude", sur six pages, par votre serviteur, intitulée « Selon quelque visage » : il y est question d'Eurydice, d'Orphée, de la fille d'un potier corinthien, du poème et de l'ombre.

 

   

CAELO MVSA BEAT.

 

 

 frédéric tison,les hommes sans épaules,n°38frédéric tison,les hommes sans épaules,n°38

 

 (Cliquer pour agrandir.)

 

 

 Se procurer le numéro.

 

 

 

Le petit nuage

 

 

 

 

 

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Dans les Marais de l'Yèvre et de la Voiselle, à Bourges
(à droite, quelques potagers privés), 
photographie : juin 2014.

 

 

 

dimanche, 21 septembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (2)

 

Introduction.

 

  

 

« 3. Une petite Bible en latin, qui se commence au second fueillet : Multa significat ; couverte de drap de satin bleu, fermant à deux fermoers d’or aux armes de Mons., sur tixus [rubans où était attaché l’agrafe servant de fermoir] noirs ; a une pippe [tige métallique aussi longue que l’épaisseur du livre, où s’attachaient les signets ou marque-pages] garnie d’un balay rond [rubis d’Orient] et deux grosses perles ; prisée [estimée], sans la pippe, trente-deux livres parisis ; et la pippe a été depuis prisée par Julien Simon et Hermant Ruece [orfèvres du duc] cent escus valent cent douze livres dix sous tournois._ 40 liv. »

 

« 4. Une belle Bible en deux volumes, escripte en françois, de lettre de fourme [lettre de forme : écriture gothique, en lettres minuscules et en gros caractères, habituellement utilisée pour les Bibles], bien historiée, et  au commencement du second fueillet a escript : Des Généracions, cap. xvi [chapitre (capitulum) 16] ; couvert de veluyau vermeil ouvré, à deux fermoers d’argent doré sur chacun ais [feuillet de bois utilisé pour la reliure], et une pippe d’argent doré à plusieurs seignaulx de soye [signets, marque-pages en soie]._200 liv. »

 

(à suivre.)

 

 

Au loin

 

 

 

 

 

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Dans les Marais de l'Yèvre et de la Voiselle, à Bourges ;
au loin, la cathédrale Saint-Étienne,
photographie : juin 2014.

 

 

 

samedi, 20 septembre 2014

La barque

 

 

 

 

 

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Dans les Marais de l'Yèvre et de la Voiselle, à Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

vendredi, 19 septembre 2014

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416 (1)

 

 

 Introduction

 

 

Lorsqu’il meurt, le 15 juin 1416, dans son hôtel de Nesle à Paris, Jean de France, duc de Berry, laisse de considérables dettes ; la liquidation de sa succession prévoit le rapatriement, à Paris, des livres de sa « Librairie »* constituée au château de Mehun-sur-Yèvre.  L’inventaire et l’estimation de la bibliothèque du fastueux prince furent dressés par Jean Le Bourne, contrôleur de sa maison. Il en reste deux manuscrits, dont celui que conserve la bibliothèque Sainte-Geneviève et que le magistrat de Bourges et érudit Alfred Hiver de Beauvoir (1802-18..?) publia, en 1860, sous forme de catalogue thématique : son ouvrage La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416, publiée en entier pour la première fois d’après les inventaires et avec des notes, paru chez Auguste Aubry, à Paris, répertorie en effet les ouvrages du duc en usant de cinq grandes classes, « Théologie », « Science & Arts », « Belles-Lettres »,  « Histoire » et « Livres divers », qui ne figuraient pas dans l’inventaire original où tous les livres se succédaient sans aucun ordre ou presque, à l’instar de l’inventaire de la Bibliothèque de Charles d’Orléans, à son château de Blois, en 1427.

 

Quelle était, à la fin du XIVe et au début du XVe siècle, une bibliothèque princière ? Celle de Charles d’Orléans (tout du moins celle du château de Blois, qu’il avait héritée de son père et augmentée) était aussi celle d’un poète. Jean de Berry était un lettré, et un bibliophile, mais n’était pas un poète – sa bibliothèque diffère-t-elle vraiment de celle de Blois ? Il m’a semblé curieux de me plonger dans cet inventaire à mon tour, sachant que les 162 ouvrages manuscrits répertoriés représentent un chiffre considérable pour l’époque, et que le château de Mehun-sur-Yèvre, qui était alors, si j’en crois la merveilleuse miniature des frères Limbourg contenue dans les Très Riches Heures du duc de Berry, le plus beau des châteaux, devait sans nul doute offrir, aux yeux du duc, l’écrin le plus digne du meilleur ou du plus précieux de sa collection.

 

 

Comme pour la bibliothèque de Blois, je propose de livrer ici l'intégralité de cet inventaire ; encore une fois je le ferai sous la forme de fragments, de petits billets qui présenteront un, deux ou trois ouvrages à la fois. Je respecterai l'ordre adopté par Hiver de Beauvoir ; je conserverai également l'orthographe de l'original, d'après la transcription effectuée par l’éditeur et auteur.

Je laisserai les prix indiqués à la fin des notices, et qui s’expriment par exemple ainsi : « 50 liv. 10 s. », c’est-à-dire : 50 livres et 10 sous. Une livre (environ 409 grammes du métal argent) valait 20 sous (qui eux-mêmes valaient 240 deniers). La livre parisis est celle de Paris, la livre tournois celle de Tours.

Hiver de Beauvoir, ajoutant quelquefois des annotations, le fait en érudit elliptique s’adressant exclusivement à des érudits. Le lecteur, même cultivé, ne s’y retrouve guère ; j’ai donc tenté d’éclaircir de mon mieux le contenu de chaque ouvrage lorsqu’il n’allait pas de soi. Les « traductions » du moyen français et les notes diverses entre crochets dans le corps des notices, ou situées après celles-ci, sont toutes de mon fait.

 

 _____

*Le mot de « librairie » (du latin « librarius », puis de l’ancien français « librarie »), on le sait, avait trois sens : la bibliothèque en tant que lieu où les livres sont déposés ; ensuite le commerce de ces livres ; enfin le magasin où ils sont entreposés. Au XVIIe siècle, il perd sa première signification, au profit de « bibliothèque ».

 

***

**

*

 

La Librairie de Jean, duc de Berry, au château de Mehun-sur-Yèvre, en 1416

 

Théologie

Écriture sainte

 

 

« 1. Une très-belle Bible en latin, escripte de lettre boulonnoise [écriture de Bologne, en Italie, l'italique, donc], qui fut du roy Robert, jadis roy de Secille [Robert d’Anjou (1277-1343), roi de Naples (c'est-à-dire du royaume de Sicile (« Secille ») non insulaire lors de la séparation des Royaumes)], très-bien historiée [ornée de miniatures] et enluminée d’ouvrage roumain [romain, que l’on distinguait de l’ouvrage lombard], et au commencement du second fueillet a escript : One usque ad AEgiptum ; couverte de cuir rouge empraint [orné de dessins en creux imprimés à froid ou à chaud par des fers], à iiij [quatre] fermoers d’argent doré, esmaillés aux armes de Mons.[eigneur] ; et pardessus a une chemise de damas bleu doublé de tiercelin [tissu de trois espèces de fils, souvent utilisé pour les ornements d’église] vermeil ; laquelle Mgr d’Orléans donna à Mons. le xviije jour d’aoust l’an mil cccc vij [18 août 1407]._ 250 liv. »

« Mgr d’Orléans » est certainement Louis Ier d’Orléans, frère de Charles VI et père de Charles d’Orléans, assassiné le 23 novembre 1407 à l'instigation de son cousin Jean sans Peur.  Il est question de sa mort dans la notice suivante.

 

 

« 2. Une belle Bible en latin, escripte de lettre boulonnoise, très-bien historiée et enluminée d’ouvrage roumain, et au commencement du second fueillet a escript : Spondet, et pardessus les fueillets à escussons paints aux armes de feu pape Clément de Genève [Robert de Genève (1342-1394), l’antipape ou pape d’Avignon Clément VII (1378-1394)], et de celles de Mons. ; couverte de veluyau [velours] brodé, fermant à iiij fermoers d’argent doré, esmaillés aux armes de Mons. ; et pardessus a une chemise de drap de damas bleu doublé d’un tiercelin vermeil ; laquelle avait été de Mons., et a été recouvrée après le trepas de feu Mgr d’Orléans._ 375 liv. »

 

(à suivre.)

 

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Priant (XVe s.) de Jean, duc de Berry (1340-1416), détail,
dans la cathédrale Saint-Étienne de Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

« Aux Dames de France »

 

à mes excellentes Lectrices.

 

 

 

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Dans une rue de Bourges,
photographie : juin 2014.

 

 

 

jeudi, 18 septembre 2014

Pour le Dauphin

 

 

 

 

 

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L'horloge astronomique (1424) par Jean Fusoris (1365-1436),
offerte par Charles VII pour le baptême du Dauphin (futur Louis XI),
dans la cathédrale Saint-Étienne de Bourges
,
photographie : juin 2014.

 

 

 

mercredi, 17 septembre 2014

Parmi

 

 

 

 

 

L'oiseau, parmi les êtres périssables de ce monde, et toutes les choses éphémères et tragiquement vulnérables que nous sommes ou dont nous faisons partie, est l'incarnation même d'une fragilité légère. Oiseaux... Cette tendresse qui m'étreint lorsque je les contemple, cette attention que je porte à leur présence, ce désir bouleversé d'avoir leurs ailes, et leur silhouette, et leur beauté dans le monde et le ciel, font peut-être que je ne peux sans épouvante, et le mot n'est pas trop fort, découvrir le corps broyé de l'un d'entre eux sur la chaussée de la ville, affreux mélange rougeoyant de plumes et d'os que bientôt fera disparaître la voirie avec les feuilles mortes, les mégots de cigarettes, les déchets dérisoires et les crachats des passants.

 

 

 

 

18:27 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules | Tags : frédéric tison, minuscule | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |